WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse du déséquilibre économique au Rwanda.

( Télécharger le fichier original )
par Jean Paul NIYONILINGIYE
Université libre de Kigali Rwanda - Licence en économie 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2. Délimitation du sujet

Notre travail est délimité dans le temps et dans l'espace et dans le domaine . A ce dernier endroit nous avons mené notre étude sur l'analyse de déséquilibre budgétaire et son impact sur la croissance économique des pays en voie de développement pour le cas du Rwanda. Dans le temps,notre étude porte sur une période de 20 ans (1985-2004) et dans le domaine , notre étude porte sur la politique budgétaire au Rwanda ( la théorie macroéconomique ).

3. Problèmatique

Dans les pays envoie de développement , les déficits budgétaires sont souvent la conséquence de politiques fiscales expansionnistes , de l'instabilité des recettes d'exportation consécutives à des fluctuations irrégulières des cours des produits de base. L'incapacité de l'Etat de compenser cette baisse par une hausse des recettes provenant à d'autres sources ou de réduire suffisamment la croissance des dépenses affecte la formulation et la mise en oeuvre des politiques de gestion macro-économique . Ainsi, beaucoup de ces pays font recours à l'emprunt pour faire face à l'accroissement de dépenses publiques ou tout simplement pour les maintenir à leur niveau.La charge du service de cet endettement est à l'origine d'une crise persistante des finances publiques dans ces pays. Il va sans dire que la pression fiscale est beaucoup plus faible dans les pays en voie de développement que dans les pays développés à cause de deux obstacles à savoir l'importance de la consommation et la faiblesse du revenu moyen par habitant . Ensuite, avec la modernisation et l'intégration régionale, les pays ont tendance à supprimer toutes les barrières douanières, ceci a comme conséquence pour la plupart des pays en voie de développement et le Rwanda en particulier , la diminution des recettes fiscales provenant des taxes douanières ,tandis que les dépenses publiques restent incompressibles.

Le Rwanda n'est pas à l'abri des problèmes liés à la croissance des dépenses publiques plus rapide que celle des recettes. Ce qui aggrave la situation des finances publiques en occasionant des déficits chroniques . Depuis 1980, les déficits budgétaires plus prononcés ont commencé à se manifester dans le budget général de l'Etat . Malgré le programme d'ajustement structurel ( PAS ) , depuis les années 90 au Rwanda , qui proposait une diminution sensible des dépenses de l'Etat et aujourd'hui la bonne gouvernance qui est le reflet de la bonne gestion des affaires publiques , on remarque toujours l'existence des déficits budgétaires.

Malgré les tentatives d'ajustement budgétaire , la situation des finances Publiques des pays en développement reste mauvaise et constitue un problème majeur pour les responsables de la politique économique . Ce dernier se pose en termes de financement des déficits publics , les choix étant orientés vers des solutions de financement mixtes étant l' accroissement de la pression fiscale , endettement nouveau et création monétaire. Pour l'accroissement de la pression fiscale, les difficultés résident dans le fait qu'elle ne peut pas augmenter chaque jour sans provoquer des crises sociales ou des effets néfastes sur l'activité économique . Et plus la pression fiscale dépasse les limites , plus le risque d'échappatoire, d'évation et de fraude est élevé. Concernant l'endettement , les Etats se heurtent sur le plan interne à la faiblesse de l'épargne qui est par ailleurs aussi sollicitée par le secteur privé. Sur le plan externe ,le probleme se pose en termes de capacité de pouvoir assurer le service de la dette. Le recours à la création monétaire par la banque centrale devient alors pour les gouvernements , un procedé facile, ce qui explique la prépondérance de cette dernière dans le financement interne des déficits publics. Les effets inflationnistes de ce mode de financement ont cependant suscité de vives controverses .

Cependant , les déficits sont restés à un niveau non soutenable ne cessant de causer des problèmes aux responsables de la politique économique quant à leur financement . Cela est particulièrement possible dans la maîtrise de l'inflation devant un financement de la banque centrale .En effet , il existe une relation immédiate et directe entre le financement du déficit budgétaire par la banque centrale et l'expansion monétaire. Ainsi , le Rwanda est exigé de contracter des emprunts soit à l'interieur , soit à l'exterieur pour son financement .

Les pays qui dépendent trop largement de ces modes de financement s'exposent à un certain nombre de risques , notamment celui de ne pas pouvoir atteindre leurs cibles macro-économiques. Dans les rapports sur l'évolution économique et financière du Rwanda ainsi que ceux de l'indicateur de développement , nous lisons : « le déficit budgétaire global est passé de 21.6 miiliards de Frw en 1990 à 53.7 milliards de Frw en 1996, soit 9.9 % du PIB nominal en 1990 et 13.2% du PIB nominal en 1996. Durant cette période , le rapport affirme que dans l'ensemble , le déficit budgétaire du Rwanda est relativement plus important pour la moyenne des pays africains ;Il presente plus de 10% du PIB . Mais compte tenu du fait que la période considérée était une période de guerre , la comparaison est quelque peu biaisée »4(*). Pour le cas du Rwanda , on ne peut dire que le pays dépend du secteur primaire ( agriculture ) qui représente 44% du PIB tandisque le secteur service représente 38% et 15% pour l'industrie.

Dès lors l'examen du déficit budgétaire montre les différents types de déséquilibres macroéconomiques que le déficit peut engendrer : dans une première analyse , une émission monétaire excessive est génératrice d'inflation , un niveau élevé d'emprunts extérieurs et recours excessif aux réserves de change donnent lieu aux crises de la dette et de la balance des paiements et, des emprunts intérieurs trop importants conduisent à des taux d'intérêts réels élevés et à l'éviction de l'investissement du secteur privé. Tous ces déséquilibres sont présentés comme des contraintes pour la realisation des objectifs de la politique économique d'un pays qui sont le plus souvent les quatre objectifs qui constituent le ` carré magique' de la politique économique : le plein emploi , la stabilité des prix , l'équilibre des paiements et la croissance économique.

Pour le cas du Rwanda , nous pouvons nous poser les questions suivantes :

- Quelles sont les causes du déséquilibre budgétaire  au Rwanda ?

- Quel est l'impact de ce déséquilibre budgétaire sur la croissance économique au Rwanda ?

Notre étude s'éfforce de trouver des réponses à ces interrogations pertinentes.

* 4 BNR, Rapport sur l'évolution économique et financière du Rwanda, 1993-1996, Kigali, mars 2000, p.56

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius