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L'union africaine à  l'épreuve de la démocratie

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par christelle GBOH
Université catholique de l'Afrique de l'ouest- Unité universtaire d'Abidjan ( Côte d'Ivoire) - Maitrise en droit- option : relations diplomatiques et consulaires  2010
  

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B- LA COMPLICITE DES DIRIGEANTS AFRICAINS

En Afrique, il n'y a plus d'Etats indépendants au sens politique du terme. Les indépendances dites formelles, c'est-à-dire juridiques et textuelles acquises dans les années 1960, ne sont qu'un leurre. En effet, aux prises avec la reconstruction de la métropole et les guerres coloniales, qu'il fallait mener pour maintenir le contrôle du colon dans les colonies, le budget se révéla trop coûteux pour l'économie du colon en général et française en particulier. En effet cette dernière fut ravagée par la guerre et ses activités coloniales, qui elles devenaient de plus en plus impopulaires auprès de la classe ouvrière française. Entre 1945 et 1960, la France dépensa 32,5 milliards de Franc-or dans ses colonies, soit le double de ce qu'elle recevait du plan Marshall américain pour la reconstruction d'après-guerre. Comme le disait de Gaulle, « C'est un fait, la décolonisation est notre intérêt, et donc c'est notre politique106(*). »

Mais en même temps, la métropole n'avait nullement l'intention d'abandonner le contrôle de ses anciennes colonies, qui lui rapportaient une forte quantité de matières premières de grande et une main-d'oeuvre à bas prix. Il fallait donc trouver un autre moyen pour les obtenir. Cette volonté de toujours tirer profit de l'Afrique tout en préservant leur image donna lieu à des stratégies telle que la France-Afrique.

Fondamentalement, l'exploitation française dans ses ex colonies, ne se fait pas en marge de la participation des Africains eux-mêmes. C'est pourquoi elle perdure. En effet, en échange du pouvoir formellement accordé à une couche de la petite bourgeoisie africaine, l'impérialisme occidental, français pourrait continuer à exploiter ses ex-colonies. Ainsi, des individus obsédés par le pouvoir « vendent leur pays » aux occidentaux. Ces derniers en récompense leur permettent d'accéder au pouvoir ou les rémunère assez généreusement.

Au demeurant, si l'Afrique est aujourd'hui en déphasage avec les idéaux de la démocratie, ce n'est pas tant celui des puissances externes qui achètent les dirigeants et leaders africains que celui de ces leaders là, qui acceptent d'être payés. Car si l'européen propose, il est dans le devoir de l'africain de refuser toute pratique qui pourrait lui aliéner sa liberté. Car cette liberté aliénée ne l'engage pas uniquement mais engage tout un peuple par devers lui.

Il est temps pour les Africains de construire ensemble sans coups bas ; de refuser toute complicité pour évincer un dirigeant en place. De fait, ils mettront un terme à cette politique d'asservissement qui a longtemps régi les rapports entre la métropole et l'ex-colonie. Les Africains pourront à la suite créer des rapports de force qui contraindront la France, ainsi que toute autre puissance occidentale, à respecter et à considérer comme des partenaires et non comme ses valets. Si le respect, la dignité et la liberté que réclame l'Africain sont pour lui un droit, il doit d'abord s'afficher comme en étant digne. La métropole ne pourra plus s'ingérer en Afrique si les dirigeants africains ne lui donnent pas d'occasion pour le faire. Résumons à la suite de Alioum FANTOURE « vous êtes plus cruels entre vous que ne le seras jamais un toubab à votre égard. Croyez moi, le venin ne vient pas de l'extérieur. Vous sécrétez vous-mêmes votre propre poison107(*) »

Envisageons à ce niveau, les perspectives pour une meilleure vulgarisation de la démocratie.

* 106Olivier LAURENT, Le président gabonais Omar Bongo (1935-2009) un outil de l'impérialisme français, http://www.wsws.org/francais/news/2009/sep2009/omar-s08_prn.shtml, op.cit. site consulté le 30-11-2010.

* 107 Alioum FANTOURÉ, le cercle des tropiques, présence africaine, paris, 1992, p.142.

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"Ceux qui rĂªvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rĂªvent de nuit"   Edgar Allan Poe