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L'union africaine à  l'épreuve de la démocratie

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par christelle GBOH
Université catholique de l'Afrique de l'ouest- Unité universtaire d'Abidjan ( Côte d'Ivoire) - Maitrise en droit- option : relations diplomatiques et consulaires  2010
  

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PARAGRAPHE II : LA CONTRIBUTION DES AUTRES ACTEURS

Les valeurs démocratiques doivent imprégner la mentalité de chaque africain pour que la démocratie soit une réalité. En ce sens, toutes les couches sociales doivent être touchées. Ceci, implique la participation de l'Etat dans ce processus (A) et celle des médias et ONG (B).

A-LA CONTRIBUTION DES ETATS MEMBRES DE L'UA

Le tribalisme, l'ethnisme, le racisme ou la xénophobie sont les plus grands dangers qui menacent la démocratie en Afrique. Après l'instauration du multipartisme, de nombreux partis politiques créés ont pris les couleurs de l'ethnie, de la race, de la tribu, du clan ou même du lignage de leurs fondateurs.

Très peu nombreux sont les partis politiques réellement nationaux. En Angola, au Bénin, au Burundi, au Cameroun, en Guinée, en Mauritanie, en Namibie, au Nigeria, au Rwanda, au Soudan, et au Zimbabwe pour ne citer que ces pays, la démocratie s'est avérée essentiellement tribale et donc éphémère, porteuse de toutes formes de violence. L'une des plus brillantes illustrations en a été faite par le Burundi. Melchior NDADAYE, premier président burundais démocratiquement élu, est assassiné au cours d'un coup d'État militaire tutsi, particulièrement sanglant dans la nuit du 20 au 21  octobre  1993. Cet assassinat a été l'élément déclencheur d'un véritable génocide. La commission internationale d'enquête au Burundi fait état de plus de 300 000 morts129(*).

L'éducation politique, est donc un tremplin dont doivent se parer les Etats pour contribuer au processus. En effet, tant que les Etats ne se seront pas attaqués à ces divers maux au moyen de l'éducation, la démocratie peinera à s'installer. Le vote se fera selon les couleurs tribales, ethniques ou raciales des candidats et de leurs partis au lieu de les transcender et que le tribalisme ou l'ethnisme continueront à recevoir une certaine sanctification à travers des lois, des pratiques et discours politiques.

Bien gérer les ressources humaines et les richesses nationales en limitant les dépenses de prestige, lutter contre l'ethnicité, la peur, l'exclusion et l'impunité, voilà les défis de notre ère. Quand les Africains auront le minimum vital sur les plans éducatif et sanitaire, et lorsqu'ils pourront vaincre l'interrogation, la précarité et la peur d'un futur incertain chez les jeunes, la démocratie sera un acquis. Disparaîtront alors de nombreux coups d'Etats et bien de revendication s populaires. En effet, « c'est chez le peuple... qu'on trouve le plus d'ignorance et de méchanceté, parce qu'il est entrainé davantage aux actions honteuses par la pauvreté, par le défaut d'éducation et par l'ignorance »130(*) .

L'instauration et la consolidation de la démocratie exigent un certain niveau de culture politique aussi bien au niveau des leaders politiques (du pouvoir et de l'opposition) qu'au niveau de la population. Les hommes politiques comme les électeurs, doivent savoir au départ qu'ils peuvent perdre ou gagner, les élections. En cas de défaite électorale, accepter «sportivement» les résultats et se préparer aux prochaines compétitions. En cas de victoire, associer les autres au programme de développement de l'Etat. En effet, les autres acteurs politiques ne sont nullement des ennemis à abattre. Une opposition responsable est d'ailleurs, un élément indispensable de la démocratie pluraliste. Sans elle, la démocratie se meurt. En cas de contestations ou conflits, les acteurs se soumettent à la décision d'un arbitre impartial et indépendant qu'est le pouvoir judiciaire.

Les Etats, pour contribuer à la consolidation de la démocratie peuvent développer le civisme, plus particulièrement au niveau des jeunes, futurs citoyens électeurs de demain. A ce niveau, il conviendrait d'enseigner la démocratie à l'école. L'éducation est un « instrument indispensable d'amélioration future du niveau de vie des citoyens, tant par les individus que par l'Etat (qui l'utilise comme) source de formation de ses citoyens pour une meilleure organisation de la vie publique » 131(*)N'enseigner que les bases de celle-ci au primaire en raison de l'âge des enfants. Dans les classes avancées, enseigner la démocratie dans son entièreté en y associant les droits de l'homme et les libertés publiques.

Si ce travail est fait au niveau de l'Etat, les médias et les ONG devront s'y associer.

* 129WIKIPEDIA, Histoire du Burundi, http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_du_Burundi#Massacres_de_1993 site consulté le 20 Janvier 2011.

* 130 XENOPHON, traduction de Pierre CHAMBRY, République des Athéniens, chapitre I, paragraphe 5

* 131 Y. Joseph YAO, Economie des ressources humaines Education et Santé, DEA Sciences économiques, Faculté des sciences économiques, Université d'Abidjan, 2005-2006, p.38.

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