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Mesures objectives et subjectives du bien-être: une étude comparative entre la Martinique et la république Centrafricaine.

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par Tite Voltaire SOUPENE
Institut Aimé Césaire -Faculté de droit et d'économie - Master 2 - Gestion des entreprises et des institutions 2011
  

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Paragraphe 2- Interprétation des résultats

Notre recherche sur les mesures objectives et subjectives de bien-être en Martinique et en Centrafrique montre que l'affect déplaisant n'a aucune influence significative sur le bien-être de nos participants en Martinique et en Centrafrique. Son indicateur en Centrafrique comme en Martinique semble être faible comparativement aux autres composantes cognitives (satisfaction) et émotionnelle (sentiment agréable) du bien-être. La régression multiple et la méthode des calculs de la moyenne arithmétique en témoignent (Voir Tableau 8, 13, 14). Conformément à la définition de bien-être subjectif, le sentiment négatif (l'affect déplaisant) doit être faible (Kahneman & al, 2004) au regard des autres composantes qu'on avait retenu pour mesurer le bien-être subjectif.

Nos résultats confirment les travaux de Diener, 1984; Diener & Suh (1997); Gilbert et al (1998) et Conceição & Bandura (2008) selon laquelle, ils définissent le bien-être subjectif comme le faite d'avoir peu de sentiment désagréable (Affect déplaisant) et beaucoup d'expériences positives (affect plaisant). C'est pour dire que, pour être heureux, l'individu

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doit vivre peu d'expériences négatives, beaucoup d'émotions positives être satisfait de la vie en générale. Ils soulignent que le manque des sentiments négatifs, montre que quelque part le bien-être subjectif des individus est influencé par les événements positifs et que ses individu semble être heureux pendant cette période à laquelle l'étude a été réalisé.

Par contre, l'affect plaisant, le domaine de satisfaction de la vie, la qualité de la vie, n'ont aucune incidence significative sur le bien-être subjectif des participants Centrafricains et Martiniquais. Leurs coefficients standardisés sont positifs pour la RCA, mais ne sont pas statistiquement significatifs. S'agissant des Martiniquais de notre échantillon, bien que parmi les sentiments cités ci-haut dans le cas de Centrafrique, l'affect plaisant et l'affect déplaisant des Martiniquais de notre échantillon ont des coefficients standardisés négatif mais le modèle économétrique (régression multiple) montre que leurs coefficients standardisés ne sont pas significatif au sens de la statistique au seuil de 10%. Ce qui est un peu étonnant, c'est le fait que le coefficient standardisé de l'affect plaisant en Martinique soit négatif, mais heureusement il n'est pas aussi significatif. Car sinon, il ne serait pas cohérent de dire que les sentiments positifs affectent négativement le bien-être subjectif.

De même, la comparaison des moyennes a bien démontré que la différence entre la moyenne de l'indicateur de bien-être subjectif des deux groupes de participants n'as pas une signification statistique. Cela montre que les populations de nos échantillons ont un même niveau de bien-être subjectif. Donc même niveau de satisfaction. L'affect net des participants Martiniquais et Centrafricains confirme ce résultat. Ce résultat renvois à la définition de Kahneman & al (2004) selon la quelle, l'affect net correspond à la différence entre la moyenne des sentiments positifs et la moyenne des sentiments positifs. C'est le signe de ce résultat qui détermine si l'individu est heureux ou pas. En RCA comme en Martinique, l'affect net de nos participants est positif, cela montre que les deux peuples sont satisfaits.

Par ailleurs, le modèle de la régression multiple a démontré que le coefficient bêta standardisé de la satisfaction de la vie en Martinique et en Centrafrique est positif et significatif au seuil de 1% (Voir Tableau 13 & 14 : résultats des Tests). Cela montre que la satisfaction de la vie est la principale déterminante du bien-être subjectif de ces peuples. Donc, par la satisfaction de la vie nous mesurons le bien-être de nos répondants. Ce résultat confirme la thèse de Dabitao et al (2011) selon laquelle, ils soulignent que la satisfaction permet de mesurer le bien-être d'une personne. Ce résultat confirme également les résultats du 1er cas (comparaison des moyennes) qui révèle que les deux peuples ont le même niveau de satisfaction. L'équation de la régression simple mettant en relation le bien-être subjectif et le niveau de revenu, révèle que le modèle pour la RCA n'est pas statistiquement significatif au

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seuil de 10%, mais elle est statistiquement significative au seuil de 10% pour les répondants Martiniquais. Cela montre qu'en dépit du faible niveau de revenu des participants de la RCA, leur bien-être subjectif n'est pas lié au niveau de revenu. Ce résultat renvois à la théorie économique selon laquelle, Cassiers & Delain (2006, p. 8) soulignent que « la richesse n'est pas Tout », « l'homme n'attribue pas seulement une valeur à la quantité de bien et services qu'il consomme. Il valorise aussi la qualité de son environnement social, politique et naturel ». Cela sous entend qu'il peut exister d'autres facteurs qui déterminent le SWB des Centrafricains, car selon Diener (2000), la satisfaction de la vie dépend de plusieurs facteurs.

Nos résultats montrent que le niveau de revenu (revenu mensuel moyen) des Centrafricains est faible (145€) comparativement à celui des Martiniquais (1145 €). Cela montre que le niveau de vie des Martiniquais est beaucoup plus élevé que celui des Centrafricains. Les résultats montrent que les Martiniquais qui sont heureux subjectivement en ayant un niveau de revenu beaucoup plus élevé. Ce résultat confirme les données macroéconomiques sur la Martinique (Voir Tableau 17, Données niveau nationale : Martinique et Centrafrique en Chiffres). Ce résultat atteste aussi les travaux de Diener & al (1999), Diener & Oishi (2000), Morrison & al (2011) selon laquelle ils mentionnent que la satisfaction nationale est un prédicteur positif de la satisfaction de vie au niveau individuel et qu'avoir un revenu décent coopère largement à l'amélioration des conditions de la vie de l'individu, donc de son bien-être individuel. Ainsi, le revenu permet à l'individu d'acquérir les biens-matériels dont il a besoin pour vivre. Cela peut l'offrir le sentiment de sécurité psychique. Le revenu a un impact positif sur le bien-être subjectif au niveau individuel et collectif (Biswas-Diener, 2008). De même, ce résultat renvoi aux travaux des chercheurs comme György & Kapitány (2010), Frey; Stutzer (2002) et le Conseil de l'Europe (2008) dans lesquelles ils ont souligné que plus on a un niveau de vie relativement élevé, plus ont peut espérer vivre bien.

Dans le cas des participants Centrafricains qui n'ont pas un niveau de vie élevé mais subjectivement ils sont heureux, ce résultat confirme les travaux de Perrenoud (2002) selon laquelle il souligne que l'argent ne fait pas le bonheur, [...], mais il y contribue. Et les données au niveau national (présentation sociaux économique) qui est résumé dans le tableau 17, montre qu'objectivement la République Centrafricaine ne semble pas être une société dans laquelle les gens ont une meilleure qualité de vie. La RCA ne possède pas des moyens nécessaires qui peuvent contribuer au bien-être de sa population. C'est un pays qui est classé parmi les pays les plus pauvres au monde (159ème) en termes de PIB par habitant (PNUD, 2008). C'est pour dire que le bonheur auto-déclaré par les participants de Centrafrique n'a

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aucune relation avec les biens matériels ni le niveau de revenu. La satisfaction des Centrafricains contredit la théorie économique selon laquelle Morrison & al (2011) souligne que le bien-être des gens est amélioré lorsque ceux-ci ressentent que leur pays se porte bien.

Enfin, l'analyse de la régression simple révèle que le niveau de revenu a un impact positif et significatif au seuil de 10% sur le bien-être subjectif des Martiniquais, cela confirme les précédents résultats. Selon laquelle la satisfaction des Martiniquais est corrélée au niveau de revenu. De même, en Centrafrique, le test de Fisher montre que le modèle reliant le revenu avec le bien-être subjectif n'est pas statistiquement significatif : le modèle n'est pas bon au seuil d'une signification de 10%. Et le test de Student révèle que le coefficient standardisé de cette régression n'est pas significatif. Ce résultat confirme les précédents résultats qui révélaient que le bonheur des Centrafricains n'est pas lié au revenu ni au bien-matériel.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry