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Mesures objectives et subjectives du bien-être: une étude comparative entre la Martinique et la république Centrafricaine.

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par Tite Voltaire SOUPENE
Institut Aimé Césaire -Faculté de droit et d'économie - Master 2 - Gestion des entreprises et des institutions 2011
  

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1-L'école Welfariste

Il y a plus de deux cent ans que la théorie welfariste (approche monétaire) est connue dans les pays occidentaux industrialisés et apparait comme les théories de la croissance et d'efficacité économique (Asselin & Dauphin, 2000). Ces deux concepts résument la vision économique de l'école welfariste. L'approche Welfariste est perçue comme un objectif social, comme une théorie de l'aménagement social caractérisée par la maximisation de l'utilité individuelle (Asselin & Dauphin, 2000). L'approche monétaire estime que le succès d'une société ne peut se faire qu'en permettant à chaque individu de chercher sa propre utilité. Et c'est dans ce sens qu'on peut donner la chance à chaque individu de maximiser sa satisfaction personnelle. Pour cette école, le revenu est considéré comme seul et unique ressource qui détermine la satisfaction (Ringen, 1987).

L'approche welfariste semble être largement partagée au sein de la communauté des économistes (Adjibade, 2004). Cette théorie reste jusqu'à ce jour l'approche la plus privilégiée par certaines institutions de développement. A titre d'exemple, la Banque Mondiale est l'un des leaders parmi les organismes qui soutiennent fortement la conception welfariste de la pauvreté (Asselin & Dauphin, 2000). Pour cette approche, la pauvreté est considérée comme la résultante d'un manque et/ou d'une non-possession de revenu décent pour assurer sa survie et ses besoins fondamentaux (Pnud, 2010 ; Insee, 2011). La condition de vie d'un pauvre est l'expression de son mal être. Le concept de pauvreté trouve ses sources dans l'approche microéconomique et découle de l'hypothèse selon laquelle le progrès social porte sur la maximisation de l'utilité personnelle (Adjibade, 2004).

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Pour cette école, seule la consommation (ou possession) de bien et services (ou satisfaction des désirs) procure à l'individu le bonheur, la joie et le plaisir ou la satisfaction. La satisfaction est encore appelée « utilité » en microéconomie. L'utilité de l'individu est fonction de son panier de consommation (quantités de biens et services destiné à la consommation). C'est grâce au revenu que l'individu peut assurer son panier de consommation. Dans ce cas, si le revenu de l'individu ne lui permet pas d'atteindre son niveau de consommation, donc il est en dessous du seuil de la pauvreté. De même pour l'école, la satisfaction détermine la mesure du bien-être et de la pauvreté (Adjibade, 2004).

Mais, Kenneth (1951) souligne qu'on ne peut pas mesurer et comparer les satisfactions au niveau individuel. On peut seulement faire un classement pour chaque individu. A titre d'exemple, lorsque l'individu 1 préfère le bien x au bien y, et l'individu 2 préfère le bien y au x, il n'est pas si simple de prédire que la satisfaction procuré par le bien x est inférieur ou supérieur à la satisfaction que procure le bien y à l'individu 2. Raison pour laquelle Kenneth (1951) ne considère pas simplement l'utilité économique autant que la satisfaction émanant de la consommation, mais plutôt l'ensemble des choix individuels. La solution que propose l'école welfariste pour les individus dont la consommation tombe en dessous du seuil de pauvreté est l'accroissement du revenu à travers la création d'emploi et la productivité.

? La fonction d'utilité

La théorie économique considère le comportement de l'individu comme une fonction d'utilité. Elle modélise souvent que le choix du consommateur est toujours dans le but de maximiser son utilité (Andrew & Senik, 2007). Selon Sen (1987, p. 10), « la fonction d'utilité est assimilée le plus souvent au bien-être, lui même réduit au bonheur ou à la satisfaction des désirs ». Ainsi, le consommateur maximise sa fonction d'utilité sous sa contrainte budgétaire.

Selon Center of Research in Public Economics and Population Economics (CREPP)11, Mathématiquement cette notion est formalisée de la façon suivante :

Max U0(X0 ; 1; X0 ; 2) sous la contrainte budgétaire

B0 = P0 ; 1 X0 ; 1 + P0 ; 2. X0 ; 2.

Avec X0 ; i la quantité du bien i = (1; 2) à la période 0 ; P0 = (P0 ; 1 ; P0 ; 2) le vecteur des prix à la période 0, B0 le budget du consommateur à la période 0 et U0 la fonction d'utilité du consommateur représentant ses préférences à la période 0. Ainsi, ces hypothèses signifient que l'utilité est positive pour une consommation non nulle et dans cette condition, l'utilité est concave. La concavité signifie qu'un consommateur rationnel reparti sa consommation, il

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préfère un peu des divers produits dans le but de maximiser son utilité sous contrainte de son budget B0 qui résulte de « de l'arbitrage inter temporel qui détermine la répartition du revenu entre consommation et épargne » (Volle, 2005)12. « Le consommateur préférera toujours le panier de biens le moins risqué »13. La figure 1 (a et b) illustre les préférences du consommateur.

Figure 1: Décision du consommateur avec préférence concave

a)

Source : [ http://www2.ulg.ac.be/crepp/profiles/artige/documents/TheoryIndices 002.pdf]

b)

Source : Volle (2005)14

Sur les deux figures (a et b), q0 est le vecteur des quantités optimales de x0 et x2. C'est le point d'intersection avec la courbe d'indifférence U0 qui minimise les ressources budgétaires du consommateur. Il y aura augmentation de la consommation dans la mesure où on : U > U0. Cette variation se calcule en considérant le niveau de la consommation optimale q* qui procurera un niveau de bien-être U à condition que le prix reste uniforme à p0 de l'année 0; q* est le point d'intersection de la courbe d'indifférence U et la droite qui est

11 http://www2.ulg.ac.be/crepp/profiles/artige/documents/TheoryIndices_002.pdf

12 Volle Michel (2005). A propos des indices : http://www.volle.com/travaux/indices2.htm

13 http://www2.ulg.ac.be/crepp/profiles/artige/documents/TheoryIndices 002.pdf,

14 Volle Michel (2005) : A propos des indices : [ http://www.volle.com/travaux/indices2.htm]

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parallèle à D0. Dans ce cas, le budget du consommateur calculé est : C* = p0q*. Ainsi, on peut obtenir l'évolution en volume de la consommation par le ratio C*/C = p0q* / p0q0.

? La fonction de bien-être social

Le bien-être social est reconnu par le modèle utilitariste comme étant une simple somme des satisfactions (niveau d'utilité) que les individus sont capables d'atteindre (Magdalou & Moyes, 2007). Selon ces derniers, «la fonction de bien-être social est une application W : Yn (D) ? R telle que W(x) mesure le bien-être de la société dans la situation x ? Yn (D). [...] le W(x) représente le bien-être social dans la situation x tel qu'il est perçu par un observateur impartial - éthique - sur la base de l'information relative aux situations individuelles dont il dispose » (p. 748). Donc, on peut formellement écrire la fonction de bien-être social utilitariste de la façon suivante (Magdalou & Moyes, 2007).

Où u ? U : = {u : D ? R / u continue} est la fonction d'utilité définie à une transformation affine près.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery