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Philanthropie et développement local à  Yaoundé. Cas des associations des quartiers Melen 4 et Melen 8 Onana Meuble

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par Chrysleine Chantale KAMGA KAMGA
Université de Yaoundé II - Diplôme d'études supérieures spécialisées en gestion urbaine 2008
  

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II - DEFIS ET CARACTERISTIQUES MAJEURS DE LA PHILANTHROPIE

Pour parvenir à leur but, les philanthropes ont des défis à surmonter. C'est ainsi que les actions philanthropiques ont des caractéristiques spécifiques.

1 - LES MULTIPLES DEFIS DE LA PHILANTHROPIE

Traditionnellement, la philanthropie était l'oeuvre des riches qui donnaient d'importantes sommes pour des causes sociales. Aujourd'hui, elle se fait plus englobante et se traduit, outre les dons d'argent, par le don de biens, de compétences, de services et de temps utilisés à favoriser le mieux-être des populations. Elle comprend les dons majeurs de particuliers mais aussi les dons plus modestes versés par de très nombreux individus. Pour le philanthrope, le développement est un processus à caractère social ; aussi participer à l'amélioration de la qualité de vie de ses semblables lui est normal et très important.

Seulement, améliorer la situation économique et le bien-être général des populations constitue une tâche complexe. Il est donc nécessaire de travailler en partenariat, ceci en implique plusieurs acteurs. En s'associant, ils forment des organisations qui s'attellent à améliorer le mieux possible les conditions de vie de populations en difficulté. Confrontés pour cela à plusieurs défis dans la sélection et le suivi des projets, ils doivent ménager des efforts pour concilier les réalisations immédiates et le développement des capacités sur le long terme. Ils doivent aussi prendre en compte le développement durable. Cette notion apparue en 1980 dans un ouvrage intitulé, « la stratégie mondiale de protection de l'environnement » et présenté par l'Union Internationale pour la conservation de la nature, se définit comme un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Les philanthropes qui veulent changer en bien la qualité de vie de leurs semblables, ont donc le devoir de développer l'humanité, tout en respectant l'environnement et les équilibres écologiques fondamentaux. Sous l'impulsion de puissants facteurs internes et externes, la philanthropie opère actuellement une triple révolution placée sous le sceau de la transparence, de l'efficacité et de la coordination. Cette « grande transformation » n'est pas achevée et doit encore surmonter plusieurs défis, dont celui d'une légitimité renforcée dans l'espace social. Cette évolution constitue néanmoins une réelle opportunité, afin que les fondations puissent jouer un rôle plus important dans le paysage de l'aide au développement et pour amorcer une phase de coopération renforcée avec les bailleurs de fonds institutionnels du développement. S'ils constituent toujours une référence importante pour la communauté philanthropique, les Objectifs du Millénaire pour le développement ne semblent pas véritablement appelés à jouer un rôle unique dans cette coordination.

Il émerge partout dans le monde de nouvelles fondations. En Colombie, la fondation Alvar Alice finance l'organisme « Paz y Bien », qui accompagne les jeunes victimes de la violence urbaine et des déplacements forcés. Dans le Sud, le réseau des fondations communautaires grandit aussi, notamment en Afrique et en Thaïlande où l'on note une croissance de l'activité philanthropique. Cette émergence est possible grâce à la contribution des Worldwide Initiatives for Global Support (WINGS), avec les fonds de la Banque mondiale (BM) et de fondations étasuniennes. Celle-ci est complétée par les dons versés par des gens de classe moyenne et de riches particuliers de chaque pays18(*).

Pour ne pas rester en dehors de ce changement, plusieurs organisations ont vu le jour en Afrique. Ce sont les Organisations non gouvernementales (ONG) qui se concentrent généralement sur les activités liées à l'amélioration du bien-être et à l'allègement des souffrances des populations. Les fondations quant à elles, ont le plus souvent des objectifs de développement à long terme, ou s'emploient à éliminer les causes profondes du dénuement. Ces observations n'ayant cependant qu'une portée très générale, il va de soi qu'il existe des exceptions. Les contributions apportées au développement par les fondations sont aussi nombreuses et variées que celles des ONG ou des agences gouvernementales : elles peuvent aller de bourses d'études individuelles et de subventions destinées à la sauvegarde de l'héritage naturel et humain à des projets de développement dans pratiquement tous les domaines économiques et sociaux (OCDE, 2003, op. Cit.).

L'argent n'est donc pas la seule chose reconnue en philanthropie. Les préoccupations des organisations à but non lucratif ont évolué au fil du temps. Il est à noter que l'activité philanthropique actuelle met l'accent sur le soutien à la démocratie, à la participation de la société aux décisions, à l'amélioration de la qualité de vie des individus et à l'établissement de la paix. Tout ceci est primordial en philanthropie car, le maintien de la cohésion sociale permet la collaboration des acteurs sociaux et la mise en place d'un développement durable. La fondation Soros, l'une des principales qui soit de création récente, s'est spécialisée dans ce domaine (OCDE, 2003, Ibidem.).

D'autre part, Bill Clinton n'a pas une grande fortune, mais il a un pouvoir de convocation. En septembre dernier, l'assemblée annuelle de la « Clinton Global Initiative » a attiré quarante cinq Présidents directeurs généraux des entreprises mondiales, soixante chefs d'Etat, de très nombreux leaders de causes diverses et même quelques personnalités de Hollywood et qui ont engagé, au final, près de huit Milliards de dollars pour de nouveaux projets19(*). Bill Clinton fait partie de ces personnes, qui peuvent convaincre beaucoup d'acteurs, capables d'amener un grand nombre à prendre conscience de la nécessité d'améliorer les conditions de vie des individus démunis.

Dans le domaine du développement, la philanthropie n'oeuvre pas seule, il y a aussi des programmes d'aide gouvernementaux. Pour qu'une action soit reconnue philanthropique, ou encore pour qu'une oeuvre soit perçue comme une oeuvre philanthropique, elle doit respecter plusieurs caractéristiques.

* 18 Betty Plewes, (2008) : La philanthropie mondiale et la coopération internationale, Guide des tendances et enjeux, Pour le conseil canadien pour la coopération internationale, p7.

* 19 http://causeglobal.blogspot.com/

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle