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La micro- finance dans l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines au Bénin

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par Léonie KOUMASSA
Université d'Abomey- Calavi (Bénin ) - Diplôme d'ingénieur agronome 2007
  

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2.1.2.4. Les acquis et limites de la micro-finance

En ce qui concerne les acquis, plusieurs études, menées à des années d'écart et sur différents continents, ont montré des résultats impressionnants :

? sur le plan économique, avec des impacts sur le niveau de revenu et la capacité à épargner.

? sur le plan social, avec des effets sur la scolarisation des enfants, l'accès aux soins ou l'amélioration de l'habitat, grâce à l'impact économique et dans certains cas grâce à des services complémentaires proposés par les IMF (Boyé et al., 2006).

Par ailleurs, en 2000, les IMF en Afrique francophone touchent environ 3 millions de clients ou membres, avec un taux de pénétration de 8% de la population active en Afrique de l'Ouest et 3% en Afrique Centrale. Sur les 225 Milliards de Fcfa de total de ressources, plus de 65% proviennent des dépôts (Chao-Beroff, 2001).

Au Bénin, le développement de la micro-finance se caractérise par l'existence de 1192 initiatives dont 170 enrégistrées à la cellule de micro-finance du Ministère des finances et de l'économie). De façon générale, cette activité bien qu'informelle contribue à 71% à la formation du PIB. Ses acteurs collectent des ressources qui ont avoisiné 60 milliards de CFA en 2002 (Diakité, et al., 2003). Selon le même auteur, l'activité est orientée vers les emplois productifs et stables dans les secteurs du commerce, de la transformation agricole, de l'agriculture, de la restauration, des prestations de services, de l'élevage, de la pisciculture, de la pêche et de l'artisanat. En tant qu'instrument de réduction de la pauvreté, la micro-finance se déploie au profit des populations établies en zone rurale, estimées à 70% de l'ensemble des populations actives.

Malgré ces multiples acquis, le secteur de la micro finance reste encore très fragile. Servet (2004) cité par Wampfler (2004) dans ses réflexions sur les leçons tirées des 20 ans de développement de la micro-finance, souligne, en contre point des potentialités, les risques que représente la micro-finance quand elle est envisagée dans ses seules dimensions de technique de financement: « Faute d'un développement intégrant le micro-crédit dans des logiques de

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Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur Agronome, Décembre 2007

Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines

solidarité, les risques sont considérables que de moyen de libération ; il devienne un vecteur d'oppression par un surendettement des populations séduites par une proposition de crédit ». Les études d'impact et des analyses de situation de crise des institutions de micro-finance, mettent en évidence ce risque de surendettement, mais aussi le risque d'accélération des processus de différenciation économique et sociale par concentration des services sur une frange «rentable » de population. Un autre facteur de risque est l'illusion d'un développement rapide et généralisé d'une micro-finance, outil de lutte contre la pauvreté, à l'échelle planétaire pour peu que soient respectées « les bonnes pratiques ». Face à ces risques, Servet op cit; insiste sur la nécessité d'inscrire la micro-finance dans une perspective d'économie sociale et solidaire, et sur l'urgence de « construire les concepts adéquats à la compréhension des rapports sociaux en émergence, et d'un point de vue pratique de mesurer les impacts de ces dispositifs et de ces nouvelles formes d'action publique et collective, et des questions de gouvernance qu'elles posent ». Fondamentalement, c'est donc la question « la micro-finance est-elle un outil de développement durable ? » qui est posée.

D'un autre côté, peu d'IMF ont atteint une autonomie financière. Une étude conduite par Messan, (2003) sur la pérennité des ASF au Bénin, montre que seulement 16% des ASF ont une capacité de pérennisation élevée ; 16% des ASF ont une capacité de pérennisation satisfaisante ; soit au total seulement 30% des ASF présentent des aptitudes à survivre sans grande difficulté à la fin du projet. De plus, leur autonomie technique est insuffisante (Messan, 2003) et elles ont grand besoin de professionnalisation en matière de gestion, de systèmes d'informations et de systèmes de contrôle. Leur viabilité sociale n'est pas acquise et les crises de gouvernance sont fréquentes et parfois graves. Concernant la réponse aux besoins de financement des zones rurales et des agricultures familiales, malgré une progression spectaculaire, le taux de pénétration de la micro-finance en milieu rural est encore insuffisant. En 1999, on estimait que dans l'UEMOA, en moyenne, 20% seulement des ménages ruraux et 7,5% de la population active avaient accès aux services financiers (BCEAO, 2002). Ces chiffres moyens cachent des disparités par pays.

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