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Image photographique, expression, communication et interactions orales en classe de français enseigné comme langue seconde d'hôte. Un atelier photographique réalisé au sein de l'association pour la solidarité avec les travailleurs immigrés d'Aix- en- Provence

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par Pablo Carreras
Université Aix- Marseille ( IUFM ) - Master métiers de l'enseignement, de l'éducation et de la formation 2012
  

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2.3. Une double réalité enseignante : de l'alphabétisation au FLE

L'ASTI d'Aix-en-Provence prodigue à ses apprenants des cours d'alphabétisation et de FLE. Nous proposerons, dès lors, une mise en perspective des différentes définitions touchant cette thématique du français enseigné comme langue non première.

Les cours d'alphabétisation concernent les apprenants, allophones ou non, qui « sont analphabètes ou analphabètes fonctionnels6(*) [...], c'est-à-dire qu'ils ne savent ni lire ni écrire aucune langue que ce soit ou bien qu'ils n'ont qu'une maîtrise superficielle de l'écrit » (Adami, 2008, p. 19). Le contexte d'apprentissage et le processus d'acquisition de la langue cible diffèrent, de ce fait, du FLE dans la mesure où la relation entre l'oral et l'écrit se révèle soit inconnue, soit aucunement maitrisée dans la langue première.

CUQ et GRUCA (2005) définissent le FLE en ces termes :

« Le français est une langue étrangère pour tous ceux qui, ne le reconnaissant pas comme langue maternelle, entrent dans un processus plus ou moins volontaire d'appropriation, et pour tous ceux qui, qu'ils le reconnaissent ou non comme langue maternelle, en font l'objet d'un enseignement à des parleurs non natifs. » (p. 94)

Placerons-nous, dès lors, notre étude dans le cadre du FLE, dans celui de l'alphabétisation ou dans le cadre d'une dénomination liant les deux pratiques ?

POCHARD (cité par Cuq & Gruca, 2005) refuse de considérer l'apprentissage du français aux allophones présents sur le territoire national sous le prisme du FLE, le conceptualisant alors sous l'appellation de français langue seconde hôte (FLSH), soit « la langue apprise dans le pays, la région où cette langue est la langue dominante » (p. 97). CUQ et GRUCA (Ibid.) précisent, toutefois, que la dénomination ne fait nullement l'objet d'un consensus.

Néanmoins, et ce après réflexion, nous précisons que dorénavant, sauf référence expresse à la typologie utilisée par l'ASTI, nous utiliserons, au cours de ce présent mémoire, l'appellation de FLSH. En effet, nous décidons, dans ce cas d'espèce, relatif au cadre de notre étude, de ne pas opérer de dichotomie entre alphabétisation et FLE ; cela en étant conscient des différences didactiques relatives aux deux disciplines en ce qui concerne leurs enseignements classiques ; cela en raison de la nature originale de notre dispositif qui tend à placer les participants dans un rapport de communication, d'interaction et d'expression personnelle qui favorise la mobilisation des savoirs de chacun au-delà de leurs capacités langagières premières.

* 6 Depuis 1978, l'UNESCO définit ainsi le concept : « une personne est analphabète du point de vue fonctionnel si elle ne peut se livrer à toutes les activités qui requièrent l'alphabétisme aux fins d'un fonctionnement efficace de son groupe ou de sa communauté et aussi pour lui permettre de continuer d'utiliser la lecture, l'écriture et le calcul par son propre développement et celui de la communauté. »

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