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Enjeux fonciers et stratégies d'acteurs dans la moyenne vallée de la Tarka (Dakoro/Niger)

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par Moustapha Hiya Maidawa
Université Abdou Moumouni de Niamey - Master 2011
  

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Conclusion partielle

En définitive, les acteurs autour de la gestion des ressources naturelles de la vallée de la Tarka

sont de deux (2) sortes : les acteurs internes et les acteurs externes. Ces acteurs interviennent dans cette vallée de manière directe ou indirecte. Les jeux de ces acteurs sont à l'origine de nombreux conflits fonciers. Ces derniers sont gérés soit par conciliation avec les chefs locaux ou bien par la COFO et la justice. Les éleveurs reprochent toujours à la justice d'être lente dans le règlement des conflits.

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CHAPITRE V : FACTEURS DE VULNERABILITE LIES AU FONCIER, LES STRATEGIES DES ACTEURS ET DISCUSSION DES RESULTATS

Les facteurs de vulnérabilité englobent à la fois les facteurs sociaux, institutionnels, économiques et naturels. Les stratégies des acteurs contiennent à la fois les stratégies de prévention et celles de gestion en cas des crises alimentaires et pastorales. Les acteurs développent diverses stratégies dans l'occupation et l'appropriation de l'espace pastoral. 5.1 Facteurs sociaux, institutionnels et économiques

Ces facteurs concernent tous les systèmes de mobilité rencontrés sauf le système camelin.

Il s'agit entre autres de l'accaparement des espaces pastoraux au profit de l'agriculture, la méconnaissance des dispositions et institutions sur le foncier par les éleveurs qui ont toujours cru que la terre appartient aux chefs. Ces facteurs ont fortement contribué à la vulnérabilité des systèmes pastoraux à travers la diminution de l'espace pastoral. Pourtant il existe des textes relatifs au pastoralisme notamment l'ordonnance 2010-29 du 20 mai 2010 dont les éleveurs ne connaissent pas à 75% par manque de sensibilisation et l'analphabétisme.

Sur le plan économique, les éleveurs sont confrontés à des fortes amendes en cas de dégâts champêtres surtout en zone pastorale (5000fcfa/tête d'animaux) alors que les champs sont interdits en zone pastorale. Chaque jour que l'animal passe à la fourrière coute 1000Fcfa et 1500F/nuitée pour les gros ruminants et 700F pour les petits ruminants. Les éleveurs qui traversent la vallée de la Tarka sont aussi confrontés à des fortes taxes sur les points d'eau en nature ou en espèce (5000F à 10 000F/séjour ou bien 1 bouc ou 1 mouton, 2000F/abreuvement sur le puits de Mailafia). Par contre, dans les localités de Goula, Soli et Belbéji les taxations se font par tête d'animaux pour une période de deux (2) mois (10 000F/40 à 50 têtes et 20 000F/100 têtes). Cette situation rend difficile la mobilité des systèmes pastoraux et contribue à la vulnérabilité des ménages pastoraux.

5.2 Facteurs naturels

Ces facteurs concernent le système très mobile à faible ancrage foncier, le système mixte à faible ancrage foncier et le système de grande mobilité des bergers moutonniers. Le troupeau de ces éleveurs est essentiellement dominé par les ovins et bovins qui sont moins résistants aux catastrophes naturelles (figure 11). La fréquence des épizooties (tableau 7) joue un rôle important dans cette vulnérabilité à travers la perte massive des animaux. Un autre phénomène est celui des feux de brousse qui ravage des milliers d'hectares par an dans le département de Dakoro surtout en zone pastorale ou dans la réserve de Gadabédji. Cela provoque une insuffisance de pâturage qui rend aussi les systèmes pastoraux vulnérables.

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Tableau 7: Les épizooties fréquentes dans la vallée de la Tarka

Epizooties

Nom local de la maladie

Période de manifestation

Charbon symptomatique

bougao

Saison des pluies et sèche

La peste

Mourra dabba

Saison des pluies

Pasteurellose

Tchiwon souhé

Saison des pluies

Source : enquête terrain juillet-août 2012

12%

7%

82%

Bovins et ovins Ovins

Ne sais pas

Figure 11:les espèces les moins résistantes aux catastrophes naturelles

Après l'analyse de cette figure, 82% des enquêtés affirment que les bovins et ovins sont moins résistants en cas de catastrophes naturelles. Cela est du au fait que ces animaux ont de gros ventres et préfèrent dans la plupart de temps de l'herbe verte. Ces catastrophes naturelles se résument à des sécheresses récurrentes (1966, 1969, 1974, 1984, 1988, 1998, 2005, 2010). A titre d'exemple, Shefou Jaé de Torodi Rouga a perdu 20 bovins et 50 ovins et caprins pendant la sécheresse de 2010.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault