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à‰tude de l'évolution de la productivité du manioc à  Itara/ plaine de la Ruzizi.

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par Pépin-Raoul Mughusu Byakombe
Université Catholique de Bukavu - diplome de Graduat en Sciences Economiques 2015
  

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1.2.4. Les mesures de la productivité

Plusieurs indicateurs peuvent être développés afin de rendre compte de l'évolution de la productivité. Les mesures unifactorielles et les mesures multifactorielles constituent les deux principales catégories habituelles utilisées pour tenir compte des différents indicateurs (Gamache, 2005).

Les mesures uni factorielles mettent en relation la production avec un seul intrant (travail, capital, terre), alors que les secondes combinent simultanément les effets de plusieurs intrants. En d'autres termes, l'augmentation de la production peut être comparée à celle de tous les intrants ou juste à celle d'un seul facteur de production à la fois (Kaci, 2006).

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La productivité unifactorielle se mesure donc comme suit :

Productivité unifactorielle = Quantité produite/ Quantité d'input utilisée

La productivité du travail reflète le volume de production généré par heure de travail. Toutefois, il ne faut pas conclure qu'elle dépend uniquement de la performance de la main d'oeuvre, car elle est largement influencée par tous les autres facteurs de production et l'environnement dans lequel fonctionnent les entreprises (Gamache, 2005).

Elle peut se calculer comme suit :

Productivité du travail = Quantité produite/ quantité du travail utilisée (nombre d'actif agricole) La productivité de la terre qui mesure la contribution de ce facteur à la production, peut se calculer ainsi: Productivité de la terre = Quantité produite/ Superficie de production

La productivité du capital mesure la contribution ou la part du capital dans la production. Autrement dit, elle compare la production réalisée à la quantité de capital utilisée et peut se calculer comme suit :

Productivité du capital = Quantité produite/ Quantité du capital utilisée

Afin de prendre en compte l'efficacité de l'ensemble des facteurs entrant dans le processus de production, la productivité multifactorielle est prise en compte. Celle-ci associe la production d'un bien ou d'un service à plusieurs intrants. Ceux le plus souvent retenus sont le capital et le travail, mais d'autres facteurs intermédiaires tels l'énergie, les matières premières et les fournitures de production peuvent également s'ajouter.

En fait, l'intensité de l'effort fournit par les travailleurs a effectivement des répercutions sur la productivité du travail, mais cet élément est généralement beaucoup moins important que le volume de capital (comme les outils ou la machinerie) dont dispose un individu pour accomplir sa tâche.

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2. Approche empirique

Plusieurs recherches ont été faites partout dans le monde dans le cadre de rechercher les différentes variables qui exerceraient une influence soit positive ou négative sur la productivité agricole.

Localement, comme sur le plan international, certains études ont été menées également dans l'optique de trouver les facteurs pouvant agir sur la productivité. Nous allons prendre en considération ici

certaines études.
Nous exposerons les écrits pertinents de certains auteurs sur la productivité.

Piette (2006), étudia les déterminants de la productivité agricole dans le Nord-est du Brésil en faisant une investigation sur la relation négative entre la productivité et la taille des fermes. Celui-ci essaya de tester cette relation par moindre carré ordinaire dans le nord-est du brésil en utilisant les données provenant de l'enquête agricole du Brésil de 1995-1996. Selon lui, la persistance d'une relation négative contredit l'argument que la révolution verte l'aurait inversée grâce aux avancements technologiques. En contrôlant pour les hétérogénéités telles une la quantité du sol ainsi que pour les imperfections sur les marchés du crédit, du capital et des biens d'utilité publique, l'essai démontre que la relation inverse ne peut être que le résultat des imperfections sur le marché de travail. De plus, cet essai confirme que les grandes fermes emploient moins des travailleurs par unité de terre et qu'elle substitue le capital à la main-d'oeuvre. Ses conclusions impliquent qu'une distribution égalitaire de la terre augmenterait la valeur totale de la production agricole de l'économie. Cette réforme doit être menée par l'Etat puisque les imperfections sur le marché de la terre empêchent sa distribution optimale. De plus, les politiques économiques doivent favoriser l'accessibilité aux biens d'utilité publique des petits fermiers.

Randrianarisoa (1993), avait mené une étude dans le but de mesurer le lien entre la production agricole et la pauvreté rurale et de ressortir les déterminants de la productivité agricole à Madagascar. Cette étude fut basée sur l'enquête nationale auprès de 2953 ménages composés exclusivement des personnes ayant des terres cultivées. Ses principaux résultats sont les suivants : l'usage d'intrant moderne affiche une grande rentabilité pour les pauvres ; l'absence des infrastructures routières rurales constitue une difficulté majeure pour l'amélioration de la productivité agricole ; en moyenne, les ménages pauvres avaient montré une faible productivité de main d'oeuvre lorsque les bénéfices d'une unité de terre supplémentaire sont plus importants pour eux ; l'accès aux crédits aux pauvres leur permettra d'accroitre leur production.

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Parmi les variables importantes pouvant affecter la production agricole, il y a les variables institutionnelles relatives à l'accès à l'éducation, l'accès aux crédits et l'accès au service de santé. Les résultats de ces recherches montrent que la production promet d'aller en avant par l'utilisation de fertilisants mais à l'exigence de l'intervention de l'Etat pour accompagner cette promotion et mener une réussite totale.

Bidubula (2006) met en exergue la relation entre l'éducation et le niveau de performance dans la filière rizicole, pour sa part, les connaissances scolaires n'ont pas d'impact significatif sur les rendements rizicoles. Il part du contexte selon lequel les techniques agricoles sont essentiellement routinières. Ce travail montre que les paysans de Kavumu réalisent le double des rendements de ceux de Fizi, du fait que les avantages dont les premiers jouissent en termes d'accès aux structures de vulgarisation et de crédit. D'une part, la diffusion de la nouvelle technologie accroit l'efficacité de travail, l'accès au crédit permet de mobiliser une importante main d'oeuvre des intrants modernes, et ainsi respecter le calendrier agricole.

Robert Everson et al. (2001) étudièrent l'incidence du système de vulgarisation, formation et suivi sur la productivité agricole au Kenya, en tenant compte d'autres déterminants de la production agricole tels que le niveau d'études des agriculteurs et les caractéristiques agro-écologiques. Le système F&S a été intégré au programme national Kenyan de vulgarisation agricole en 1982, en tant que stratégie pour accroitre les rendements des exploitations agricoles. Pour évaluer les résultats du système F&S, ils se sont basés sur les données collectées par le gouvernement Kenyan en 1982. Leur analyse s'est fondée sur un échantillon contenant, entre autre des informations sur la production agricole, les agents de vulgarisation agricole personnel exogène mis à la disposition des exploitations agricoles, le niveau d'études des agriculteurs et l'utilisation d'intrants agricoles. Ils avaient utilisés la technique de régression par la méthode des quantités pour étudier l'incidence sur la productivité de la vulgarisation agricole et d'autres intrants agricoles sur l'ensemble de la distribution conditionnelle des résidus à rendement faible.

Ces derniers considèrent que l'incidence de la vulgarisation agricole sur la productivité est la plus élevée sur les agriculteurs situés aux points extrêmes de la distribution des résidus de rendement. Cette constatation leur porta à croire que un niveau donné des facteurs non pris en compte, tels que la capacité de gestion des exploitations agricoles de manière différente, l'incidence de la scolarisation sur les rendements des exploitations agricoles est certes mais statistiquement négligeable.

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Pour sa part, Tusi (2006) aborde les questions liées aux déterminants de la productivité agricole des ménages à travers les zones agro-écologiques du Sud-Kivu. En mettant son étude spécifiquement sur deux produits (le riz et le haricot), il aboutit à la conclusion selon laquelle l'accès à la terre est une contrainte majeure pour les paysans. En outre, il montre que le développement des compétences à travers l'accès à la vulgarisation (pour le riz) et l'utilisation des ressources (pour le haricot) est une source de gain de productivité pour le paysan.

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