WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La gestion durable de la filière cacao dans la région du centre du Cameroun : le cas du bassin de production de la Lékié.

( Télécharger le fichier original )
par Dieudonné MBARGA
Intitut des Relations Internationales duCameroun-IRIC/Yaoundé 2 - Master 2 « Coopération internationale, Action humanitaire et Développement Durable »  2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Paragraphe 2 : La concurrence déloyale des grandes puissances agroindustrielles et la problématique de la pratique des prix

Point 1 : La concurrence déloyale des grandes puissances agroindustrielles

La concurrence déloyale est une pratique propre aux puissances agroindustrielles de l'Union Européenne (EU) et les Etats Unis d'Amérique du nord (USA). Elle est le fait pour ces puissances de ne pas respecter scrupuleusement les règles établies par l'OMC et s'appréhende à travers la pratique du protectionnisme déguisé et des subventions masquées.

En effet si les Etats africains ouvrent effectivement leurs frontières en respect des engagements pris à Marrakech, tel n'est point le cas à proprement parlé des pays industrialisés (UE, Etats-Unis, Chine etc.), qui continuent de protéger les leurs par un recours à divers mécanismes qui faussent le jeu de la libéralisation dans le domaine agricole. Il s'agit par exemple de trop d'exigences en matière phytosanitaire pour les produits en provenance des PVD et de la pratique déloyale des pics tarifaires (c'est-à-dire des taxations progressives) quant à l'entrée desdits produits, sur leurs marchés. Pour ce qui est du cacao, cette pratique des pics tarifaires se traduit par une taxation à l'entrée relative au degré de transformation du produit, soit 10% pour les fèves de cacao, 62% pour le beurre de cacao et 96% pour le chocolat, sur le marché américain selon un rapport de la CNUCED et la FAO de 2001.

S'agissant des subventions, alors même que l'OMC les interdit, les Etats les plus puissants économiquement continuent d'apporter des soutiens à l'exportation de leurs produits de telle sorte qu'ils soient vendus à un prix largement en deçà des coûts de production.

Cette pratique est techniquement appelée dumping et a des effets de diktat sur les prix internationaux qu'elle contribue à tirer à la baisse, au détriment des pays pauvres dont le Cameroun. A ce titre, le rapport d'information N-120 de la chambre haute du parlement français révèlent les montants des transferts directs aux agriculteurs de l'ordre de 40 milliards d'Euros pour les pays de l'Organisation pour le Commerce et le Développement en Europe (OCDE), et de 39 milliards de Dollars ou 32,5 Milliards d'Euro pour les Etats Unis d'Amérique. Ces sommes handicapent justement les pays en développement sur le marché mondial en annulant l'avantage comparatif qu'ils doivent disposer en matière d'agriculture.

Point 2 : La problématique de la pratique des prix

Cette question de la pratique des prix peut s'appréhender sous deux prismes :

Dans un premier temps, le prisme de sa détermination qui par ailleurs englobe sa négociation et sa définition.

Les Pays en Voie de Développement dont le Cameroun ne sont pas suffisamment représentés et représentatifs dans les fora internationaux pour ainsi faire entendre leurs voix et peser de leur influence quant à cette détermination. L'épaisseur de l'Afrique dans le commerce internationale qui s'évalue à un peu moins de 5%, est de nature à justifier et à conforter cet état de fait.

Dans un second temps, le prisme sa réalisation c'est-à-dire le prix effectivement versé au producteur de cacao lors des ventes de son produit.

Elle est l'objet de tous les tripatouillages et spéculations possibles. Les firmes agroindustrielles multinationales peuvent être considérées comme caution de la spoliation des producteurs de cacao, car comme le dit M. Bilana du village Nkolossan : «  si dans les médias l'on parle de 1400 frs par Kg comme prix d'achat initial, ici seuls les plus chanceux ont pu percevoir 700 frs pour la campagne 2010, c'était le prix « à prendre ou à laisser « ». Ce qui laisse transparaitre un arrangement en amont entre les multinationales et les acheteurs qui les représentent. Les éléments de l'environnement international ainsi présenté se positionnent comme de sérieuses pesanteurs à l'épanouissement et à l'émancipation agricole des pays africains.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus