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Transformer les ressources naturelles de la R.D.C. en un levier de la croissance économique durable: quelle politique? quelle gestion?

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par Baudouin-ephraim KINENKINDA MALAMBWE
Université protestante au Congo - ECONOMIE MONETAIRE 2015
  

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Chapitre III. LES PERFORMANCES DE

LA POLITIQUE ECONOMIQUE

APPLICABLES AUX RESSOURCES

NATURELLES.

L'exploitation minière, pétrolière comme nous venons de le voir à la première partie contribue au développement économique et à la réduction de la pauvreté. Dans de nombreux pays de tradition minière : Chili, Argentine, Botswana, Tanzanie, Afrique du Sud, Australie et Canada par exemple. Le secteur minier contribue énormément à l'économie nationale et régionale. De récentes études du Conseil international des mines et des métaux ont confirmé la capacité de ce secteur à relancer le développement économique.

Or le développement reste encore à pouvoir du fait que malgré les chiffres assez brillants que l'économie congolaise présente durant toute la décennie depuis 2002 reste encore dans les statistiques et le social du peuple congolais se dégrade et nous devons en ressortir une efficacité encré par des performances des différentes mesures que les autorité économique comme politique peuvent prendre pour une finalité qui reste commune ,le bien-être social.

En effet, La notion de politique économique apparaît au moment où les gouvernements réalisent la nécessité d'une intervention publique pendant la dépression des années 1930. Une politique économique peut être définie comme une action des pouvoirs publics dans le but d'atteindre des résultats concrets sur l'activité économique.la politique économique est également défini comme l'ensemble de décisions cohérentes, prises par les pouvoir publique et visant, à atteindre certains objectifs, afin d'orienter l'économie du pays dans le sens souhaité20. La politique économique est encore aussi considérée comme moteur de la croissance économique d'un pays.

21 Mabi Lukusa, Politique économique, université protestante au Congo, sciences économiques, notes de cours 2014-2015, p.32

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Dans ce présent chapitre, nous allons citer certains obstacles du développement de la R.D.Congo pour en découler la performance. La liste ne sera pas exhaustive car les problèmes en questions sont très nombreux. Cependant, nous allons faire l'essentiel de notre travail en citant mais surtout en répondant à la question : «Quelle politique pour transformer nos ressources en levier de la croissance économique ? ))

Il s'agit des problèmes d'ordre :

? Economique et socioculturel ;

? Politique.

Soucieux de travailler avec un esprit scientifique et un sens d'objectivité, et aussi pour ne pas désorienter nos lecteurs par des allégations fantaisistes et non sincères, nous nous sommes efforcés de rester dans le strict cadre scientifique. Ainsi, nous nous citerons de manière apolitique les problèmes majeurs qui handicapent le développement de notre pays, la R.D.Congo. Cela permettra aux lecteurs et aux autres chercheurs qui voudront se qui voudront se référer à notre modeste étude d'avoir des éléments plausibles pouvant contribuer aux solutions pour un avenir meilleur du pays.

Section 1 : Du point de vue économique et socioculturel

On distingue généralement deux groupes d'objectifs: les objectifs économiques et les objectifs à caractère social qui sont plus amples et absorbent une bonne partie de ressources nationales(les ressources naturelles). Cette dernière raison explique leur prise en compte. Parmi ceux-ci figurent la sécurité, la santé, l'éducation, la protection de l'environnement ou l'aide aux autres pays Les objectifs économiques (objectifs « purs )) de politique économique) sont ceux liés au bien-être économique en général. Les 5 objectifs basiques qui figurent normalement dans n'importe quel programme de politique économique sont: le plein-emploi, la stabilité des prix, la croissance économique, la distribution équitable du revenu et l'équilibre de la balance des paiements.

Ces objectifs apparaissent dans certains cas accompagnés d'autres objectifs prioritaires tel que le développement durable21.

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Il est évident que la question des ressources est un point cardinal pour l'avenir du Congo et de la région. La paix, la démocratisation et la mise en place d'un système de bonne gouvernance à tous les échelons ne peuvent s'instituer durablement sans que l'on casse le système du « Congo-concession » qui n'a que trop duré.

L'amélioration durable dans les zones minières, pétrolières du Congo ne peut venir que si des individus directement concernés. Le test essentiel pour toute politique de gestion des ressources naturelles consiste à voir s'il améliore le quotidien des populations, et non les comptes en banque du gouvernement central ou l'image du pays. Quatre domaines d'action, tous liés, nous apparaissent essentiels pour dépasser la situation actuelle :

· Mise en place d'une gestion locale décentralisée des ressources : les décisions politiques concernant l'économie minière sont souvent prises sans entendre ou prendre en compte les intérêts et potentiels des populations locales concernées. Elles devraient avoir un droit de regard sur les politiques minières les concernant et un droit de codécision sur la façon dont la politique est mise en pratique sur le terrain. Les revenus de l'extraction de ressources doivent pouvoir être au moins partiellement ré- investis sur place.

· Développement d'un système de réglementation sur base de réalités locales et de principes universels : toute loi sur les ressources, tout partenariat avec des investisseurs et toute révision du code minier doivent être développés sur base des réalités locales en tenant compte des grands principes de la loi internationale et des accords existants entre Etats. L'appropriation de ces systèmes réglementaires par les acteurs concernés au niveau local est essentielle pour leur mise en application.

· Gestion de la transfrontalièreté : les ressources congolaises donnent lieu à des commerces transfrontaliers essentiellement frauduleux. Au lieu de nier la nécessité du commerce transfrontalier, il s'agira de mettre en place des règles et des systèmes de suivi qui créent la transparence et protègent les intérêts de toutes les parties.

· Valorisation de l'activité minière artisanale : sans activité artisanale, le principal secteur de l'économie congolaise n'aurait pas survécu à des décennies de pillage et de guerre. Pourtant cette activité est toujours considérée comme quelque peu douteuse, tolérée

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mais pas encouragée. Cette approche dévalue le pénible travail des mineurs et les stratégies de survie des communautés de mineurs sous des conditions atroces. Les petits mineurs et petits négociants ont toujours su exactement quels problèmes ils devaient surmonter afin d'améliorer leur production et leurs revenus, réduire l'insécurité sous toutes ses formes, améliorer leur technologie et leurs infrastructures, développer leur activité économique et leurs conditions de vie. Répondre à ces demandes doit être la toute première priorité d'une politique publique dans les régions minières.

§ 1.1 Réformes structurelles et contexte social

La croissance de la RDC depuis 2002 a été accompagnée par un processus de paix et de sécurité ; bien que ce processus n'ait pas encore atteint son objectif. Et cette situation a permis la réalisation de projets de reconstruction financés par l'appui extérieur et a attiré des investissements privés étrangers, surtout dans les secteurs de ressources naturelles et des services. Après la réussite du programme de stabilisation [PIR] en 2002, un programme d'ajustement structurel [PEG] a été lancé afin de redynamiser l'outil de production. C'est dans ce cadre que les réformes ont été et sont en train d'être entreprises. D'après le programme du Gouvernement, il ressort que les réformes structurelles doivent viser essentiellement trois domaines, à savoir : renforcer la stabilité macroéconomique, la discipline fiscale et la gestion des dépenses publiques ; créer un environnement favorable pour le commerce et une gestion transparente des ressources naturelles, et revitaliser le secteur agricole. Pour garantir la réussite de ces réformes, l'action gouvernementale doit améliorer les standards de gouvernance et l'efficacité de l'administration publique ; promouvoir la stabilité sociale, la sécurité et la pacification du pays et enfin, lutter contre la corruption et la fraude. La réorganisation des secteurs productifs de l'économie tarde à se réaliser. Les performances réalisées dans le secteur minier ont été affaiblies par la crise économico-financière, comme cela fut le cas en 19731974 après le premier choc pétrolier. Ainsi, une grande attention devrait être accordée au secteur agricole dont la contribution dans le PIB est très significative. Alors que le pays dispose de potentialités agricoles énormes [4.0 millions de terres irrigables, diversité climatique, 120.0 millions d'hectares de terres arables fertiles et propices à d'intenses activités agricoles réalisables durant toute l'année, vastes plateaux, plaine et montagnes pour l'élevage, etc.], seuls 10.0% des terres agricoles sont mis en valeur en raison de 3.0%

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pour l'agriculture et de 7.0% pour l'élevage. C'est ainsi qu'à ce jour, sur le plan mondial, la RDC apparait avec le Brésil comme les deux pays à plus grand potentiel agricole non encore mis en valeur. [TSASA Jp., 2009] Dans ce contexte, il est difficile pour les Pouvoirs publics d'assurer la sécurité alimentaire des congolais et de réduire la pauvreté de moitié d'ici fin 2015, car en 2005, 68.1 % de la population vivaient dans les milieux ruraux et que cette proportion de la population ne dispose pas des moyens financiers et matériels énormes. Malgré la croissance de la production depuis 2002, les progrès vers les Objectifs de Développement du Millénaire [OMD] restent limités. Par ailleurs, la Banque mondiale estime que les objectifs de réduire de moitié la population vivant dans l'extrême pauvreté et souffrant de famine en 2015 ne peuvent être atteints que si l'agriculture est davantage mise à contribution pour promouvoir le développement. (Cas du parc agroindustriel de BUKANGALONZO). La mise en oeuvre des actions du Gouvernement a permis, tant soit peu, le développement social. D'après les estimations de la BAD et le FMI, le ratio de la population ayant accès à l'eau potable est passé de 45.0 % à 84.0 % de 2000 à 2002 et est estimé à environ 27% en 2010. Le taux de mortalité infantile est passé de 126 pour 1000 à 98 pour 1000 de 2001 à 2007, alors qu'il était à 148 pour 1000 en 1990.Cependant, les déréglages répétés du cadre macroéconomique ne permettent pas d'améliorer dans le moyen et long terme le niveau de vie de la population. Malgré une croissance timide du revenu per capita, le congolais moyen vit toujours en deçà du seuil de pauvreté et l'incidence de la pauvreté est estimée à 71.34 % en 2007 alors qu'il était estimé à 60.0 % en 1990. Ainsi, l'espérance de vie au passage de temps ne fait que régresser, elle s'établit à 51.3 ans en 2007, 48.0 ans en 2010 et à 48.4 ans en 2011.

1.1.1 Conséquences de la volatilité des prix (pétrole) pour les pays importateurs et les pays exportateurs sur la politique budgétaire et la politique monétaire

a) Sur la politique budgétaire

En se concentrant sur les pays exportateurs de pétrole, Kilian (2009) constate que la chute des prix peut mettre à rude épreuve leur équilibre budgétaire et leur capacité à emprunter à l'étranger. À l'inverse, la hausse des prix est généralement facile à gérer car elle permet de financer les importations en provenance du reste du monde et de recycler une partie des recettes pétrolières additionnelles dans le système financier mondial.78 Toutefois, une augmentation soudaine de la richesse en ressources naturelles peut

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amener les décideurs à accroître les dépenses publiques d'une manière telle qu'il sera impossible de les financer lorsque les recettes provenant des ressources naturelles se tariront. Par exemple, lorsque les prix du pétrole étaient élevés dans les années 1970, les banques, considérant que les producteurs de pétrole étaient des emprunteurs solvables, leur ont accordé des prêts importants, qui ont servi à financer l'accroissement des importations et de la consommation intérieure; mais il s'est avéré que c'était un mauvais calcul car les prix pétroliers ne sont pas restés en permanence à un niveau élevé. Cela a conduit les pays riches en pétrole à la faillite, ce qui a menacé la stabilité du système financier international (Kilian, 2009c). De même, après la découverte de gaz naturel aux Pays-Bas et les chocs pétroliers mondiaux dans les années 1970 et 1980, les gouvernements néerlandais successifs ont considérablement augmenté les dépenses publiques et il a ensuite fallu deux décennies pour remettre l'État-providence sur la voie de la viabilité financière (Van der Ploeg, 2006).

b) Sur la politique monétaire

La politique monétaire est un autre canal de transmission susceptible d'amplifier les effets des fluctuations de prix pétroliers sur l'économie réelle. Lorsqu'elle est confrontée à des tensions inflationnistes potentielles ou réelles provoquées par un choc de prix positif, une banque centrale peut réagir en relevant les taux d'intérêt, ce qui accentue la baisse de la production réelle associée à la hausse des prix de l'énergie. Divers modèles économétriques ont été utilisés (Bernanke et al. 1997 ; Hamilton et Herrera, 2004 ; Leduc et Sill, 2004 ; Carlstrom et Fuerst, 2006) pour estimer dans quelle mesure la politique monétaire contribue à la baisse de la production réelle à la suite d'une hausse du prix du pétrole. Mais les différentes estimations ainsi obtenues sont sensibles aux spécifications des modèles, de sorte que la fiabilité des résultats est sujette à caution. Dans une étude récente, Kilian et Lewis (2009) ne trouvent aucun élément indiquant que les réactions de politique monétaire aux chocs des prix pétroliers étaient à l'origine des récessions des années 1970 et du début des années 1980.

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En voici l'évolution du taux de croissance économique (PIB en %) de 1960 à 2014

Source : Rapports annuels BCC 2006, 2008, 2010, 2011,2013 et Institut National des Statistiques

L'accroissement de la production est très délicat pour l'activité économique car la bonne répartition de ses fruits permettra l'amélioration du bien-être collectif et cela entrainera le développement de la RDC. Mais le pays a connu plus des années dans l'enfer soit, de 1974 jusque fin 2001 de taux de croissance négative suite à la mauvaise gestion des choix de politique économique.22

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon