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Contraintes internes des mouvements associatifs : l'expérience de la Mufopra.

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par VINCENT DE PAUL DOBAHDJAKDJING
Université de Yaoundé I / INJS - DIPLOME DE CONSEILLER PRINCIPAL DE JEUNESSE ET ANIMATION 2015
  

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III.1.3. Textes juridiques internationaux et nationaux relatifs à la liberté d'association

L'affirmation de la liberté d'association au Cameroun se caractérise par une diversité de textes juridiques qui sont soit d'origine interne ou internationale.

III.1.3.1. Au plan international 106

Sur le plan international la liberté d'association s'observe à travers la déclaration universelle des droits de l'homme, le pacte international relatif aux droits civils et politiques et la charte africaine des droits de l'homme et des peuples.

III.1.3.1.1. La Déclaration Universelle des Droits de l'homme (DUDH)

La DUDH a un caractère historique indéniable et capital car c'est le premier instrument juridique de portée universelle proclamant des droits de l'homme opposables à tous et partout. Après la seconde guerre mondiale (1939-1945), l'Organisation des Nations Unies (ONU) à peine née se rend compte qu'il fallait vite préciser les grands principes universels afin que son idéal de préserver la paix et la sécurité internationales soit atteint. La DUDH fut alors adoptée et proclamée le 10 décembre 1948 par l'assemblée générale de l'ONU à New York dans sa résolution 271A (III). Son but principal est le respect de la personne humaine à travers « le respect universel des droits de l'homme et des libertés fondamentales. » (Préambule).

En ce qui concerne la liberté d'association, l'article 20 de ladite déclaration stipule sans ambages que « toute personne à droit à la liberté de réunion et d'association pacifique. Nul ne

106 DUDH de 1948, PIDCP 1966, CADHP 1981.

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peut être obligé de faire partie d'une association ». La DUDH bannit ainsi toute forme de contrainte en la matière.

Même si elle n'a pas force obligatoire, la DUDH reste un fondement juridique des libertés en général et de la liberté d'association en particulier. Elle demeure une source d'inspiration pour le législateur dans l'ordre interne tout en ayant une force juridique légèrement plus grande que certaines recommandations.

La Constitution camerounaise y fait cas au niveau de son préambule. Cela lui donne force de loi au plan interne. Des textes internationaux ultérieurs ont également reconnu la liberté d'association.

III.1.3.1.2. Le pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP)

Comme la DUDH n'est qu'une déclaration de principe, afin de rendre son contenu plus contraignant, deux pactes internationaux ont été adoptés le 16 décembre 1966. L'un est relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et l'autre aux droits civils et politiques. Ce dernier, objet du présent développement est entré en vigueur le 23 mars 1976. L'Etat camerounais l'a ratifié le 27 Juin 1984. Contrairement à la DUDH, les pactes jumeaux de 1966 sont de véritables traités soumis à ratification en liant les Etats parties. Le pacte relatif aux droits civils et politiques en son article 22, alinéa 1 reconnaît la liberté d'association avant de préciser à l'alinéa 2 que ce droit ne peut faire l'objet de restriction que dans les cas prévus par la loi. En ratifiant ce pacte, l'Etat camerounais s'est engagé aux yeux de la communauté internationale à promouvoir, protéger et garantir la liberté d'association.

III.1.3.1.3. La Charte africaine des droits de l'homme et des peuples de 1981

Le Cameroun s'est aussi engagé à l'échelle africaine à garantir la liberté d'association à travers la souscription à la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples qu'il a ratifiée le 20 juin 1989. Dans cet instrument, la liberté d'association est affirmée à l'article 10 « sous réserve de se conformer aux règles édictées par la loi ». Les instruments ci-dessus évoqués recommandent aux Etats parties de prendre les mesures afin de rendre effectif l'exercice des droits reconnus et en garantir la jouissance ce qui nous conduit à examiner directement la législation nationale en matière de liberté d'association ?

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