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Les moyens d'existence des populations dans l'interzone réserve de biosphère du dja-parc national de Nki. Compatibilite ou incompatibilité avec les objectifs de conservation.

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par Claude Tatuebu Tagne
Université de Yaoundé I - Master  2012
  

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I.2. Les types de cultures

Grâce à son climat avec deux saisons de pluies, les activités agricoles s'étalent presque sur toute l'année. Cette agriculture observée autour des concessions villageoises, dans la zone agro-forestière et occasionnellement au sein du massif forestier, comporte deux volets essentiels : le type vivrier de subsistance avec les cultures comme l'arachide, le manioc, maïs, le macabo (Xanthosoma sagittifolium), taro (Colocasia esculenta), mais également le bananier plantain et la patate douce (Musea, sp) ces cultures peuvent faire l'objet d'une commercialisation au niveau des marchés locaux. L'agriculture de rente concerne les espèces telles que le cacaoyer (Theobroma cacao), le caféier et le palmier à huile (Elaeis guinneensis).

L'observation de quelques champs témoins nous montre que les cultures dominantes de la zone sont : le manioc, le cacao, le macabo, le plantain, patate douce, arachide,...

Tableau N°9: Quelques champs enquêtés dans l'interzone.

N° du champ

Lieu

Superficie

Culture dominante

Année de création

01

Etekessang

4ha

Cacao

2002

02

Messok

0,75 ha

Manioc

2010

03

Ngoyla

0,4 ha

Manioc

Septembre 2011

04

Nkondong 2

0,3 ha

Macabo

2011

05

Ngoyla

2 ha

Cacao

2000

06

Zoulabot 1

0,5 ha

Plantain

20 10

07

Messok

0, 3 ha

Maïs

Septembre 2011

08

Messok

0,5 ha

Piment

Mars 2011

09

Ngoyla

0,8 ha

Plantain

Juillet 2011

10

Messok

3,5 ha

Cacao

2007

11

Etekessang

0,45 ha

Manioc + plantain

2010

12

Messok

0,65 ha

Manioc + macabo

2011

13

Zoulabot 1

0,02 ha

Patate douce

Avril 2011

14

Ngoyla

0,3 ha

Arachide

Septembre 2011

15

Nkondong 1

0 ,2 ha

Igname

Mars 2011

 

Source : Cliché Tatuebu, 2011.

Planche photo N°2 : Séchage et stockage de fèves de cacao.

59

I. 2.1. Les cultures de rentes

L'agriculture de rente est concentrée dans la cacaoculture, la caféculture et le palmier à huile. On note aussi la présence de l'hévéa à certains endroits. La culture du cacao est pratiquée dans tous les villages de la zone. C'est une activité qui est plus pratiquée par les hommes. Le cacao est la principale culture de rente suivie du café. La culture du café se rencontre surtout dans l'arrondissement de Messok. Les cultures de rente sont pratiquées sur des exploitations de taille moyenne. Les surfaces cultivées varient de 1 à 5 ha avec une moyenne de 2,5 ha.

Le prix d'achat de fèves de cacao séchées varie de 500 à 1100 Fcfa/kg. Avec la baisse du prix de vente du cacao au début de la décennie 2000, les plantations avaient été abandonnées dans une bonne partie de la région. Mais avec la remontée de ce prix sur le marché (800 - 1000frs/kg) en 2008, on note une reprise de cette culture, notamment avec le débroussaillage et le traitement phytosanitaire des plantations et la création de nouveaux champs. A titre d'exemple, certaines nouvelles plantations de cacao sont observables à Bareko et à Djadom. Cela implique une pression sur la forêt comme on peut l'observer dans le cas des villages proches de ville de Ngoyla : Lamsom, Etekessang, etc. Pendant la campagne 2009/2010 le prix du kilogramme a atteint 1200 Fcfa/kg, ce qui davantage a poussé les populations à s'intéresser à cette culture. Mais la campagne 2010/2011 a été très mauvaise selon les agriculteurs car le kilogramme était parfois acheté à 700 Fcfa à Ngoyla.

60

Sur cette photo, on observe deux paysans en train d'étaler le cacao sur les nattes. Ces nattes sont fabriquées spécialement pour le séchage du cacao. Après avoir séché le cacao, les populations se rendent auprès des acheteurs ou les attendent sur place dans le village pour leur vendre. Les acheteurs possèdent des magasins dans lesquels ils stockent leurs marchandises. Lorsque le stock est assez considérable, ils font venir un véhicule assez grand pour acheminer leurs marchandises en ville.

Ce commerce procure des revenus annuels aux familles productrices, enfonction des superficies plantées, allant de 300 000 à près de 3 000 000 Fcfa. Sur notre échantillon, nous avons voulu évaluer le revenu moyen annuel de ceux qui pratiquent l'agriculture. Pour ce faire, nous avons retenu la population masculine de notre échantillon. Ceci non seulement parce qu'elle pratique l'agriculture mais aussi parce que la majorité (88 %) de ces agriculteurs retenus est également constituée des chasseurs. Ceci nous permettra de comparer le revenu moyen de ces deux activités.

Le revenu moyen annuel de chaque cultivateur de cacao a été obtenu en multipliant le nombre de kg (l'unité d'estimation était le sac. Un sac = 100 kg) par le prix du kilogramme qu'il affirme avoir vendu. Ainsi, nous avons retenus 68 hommes soit 91 % des 75 que compte notre échantillon. Après avoir additionné la masse totale des revenus de tous les agriculteurs nous avons divisé par le nombre retenu. Le revenu moyen d'un agriculteur de notre échantillon est évalué à 911 610 Fcfa. Soit un revenu moyen mensuel estimé à 75 970 Fcfa.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore