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anthropologie des techniques dans la pratique de la pêche au canton Ntem 1


par Cédric ONDO OBAME
Université Omar Bongo - Master 2016
  

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2.2 L'enquête

Nous avons mené nos enquètes pendant un an et demi. Nous avons commancé nos enquètes alors que nous étions encore en licence 3. Au début, l'objectif était de travailler sur l'ensemble du département du Ntem (Bitam) mais, compte tenu de la complexité du terrain, nous nous sommes convenu avec notre directeur de recherches de nous limiter à un terrain d'etude réduit. C'est alors que nous avons choisi le canton Ntem1 comme zone d'étude étant donnée de l'abondance en cours d'eau et la récurrence de la pratique de la pêche.

Sur le terrain, la langue de communication avec les interlocuteurs était le fang, c'est pourquoi les récits collectés sont en langue fang que nous traduisons à chaque fois en français. On a mené notre recherche dans quatre villages du canton. Il s'agit d'Eboro-Ntem, Ndzibap, Bikasse et Akam-si, des villages qui connaissent la pratique de la pêche. C'est d'ailleurs sous les indications de certains interlocuteurs que nous étions à chaque fois amenés à étandre la zone d'étude.

Ces villages sont respectivement situés le long de l'axe routier Eboro-Ntem et Meyo-kye dans ledit canton. La carte de localisation de notre zone d'étude précise ces détails (confère page 7). Le Ntem et le Kye sont les cours d'eau les plus abordés dans cette partie du canton et les voies d'accès à ces villages visités ne sont praticables qu'en saison sèche.

Au cours de la réalisation de ce travail, nous avons rencontré des difficultés relatives à l'absence de la documentation, à la logistique, aux finances et aussi dans la collecte des données.

Les thèses de Linda Badjina (2011), de Cathérine Sabinot (2008) et quelques articles scientifiques sont les documents qui actualisent la question de la pêche dans l'ensemble de nos lectures. L'autre problème portait sur la recurrence des traveaux traitant des mêmes aspects sur la pêche dans différentes sociétés et disciplines. Il s'agit de l'inventaire des techniques et la portée économique de la pêche en général.

Ensuite, nous avons rencontré des difficultés suite à la qualité des voies de communication pour joindre les villages venquètés. En effet, le souci de s'y rendre à chaque fois, c'est à dire le problème du déplacement se posait toujours lors qu'il fallait quitter Libreville la capitale pour le lieu d'étude. Cela nous posait des problèmes de finances. Même quand nous étions déjà à Bitam, le centre urbain de la localité du Ntem, il nous fallait toujours des frais de transport pour se rendre dans les villages concernés.

L'autre problème était celui de l'accès aux informations. Plusieurs interlocuteurs refusaient de nous recevoir. D'aucun nous prenaient pour un agent du conseil départemental en mission pour espionner les villageois pêcheurs. Quant à d'autres, ils se méfiaient de nous. Ils nous donnaient de faux rendez-vous ou demandaient en échange une bierre, des paquets de cigarettes ou de l'argent. Il a nous a donc fallu passer par des intermédiaires, des personnes pour nous aider à collecter nos données.

Nombreux étaient aussi les interlocuteurs qui ne nous fournissaient pas les informations qu'il nous fallait pour avancer. Parmi les discours collectés, on se retrouvait dans la monotonie. Pour cette raison, nous étions régulièrement amené à rencontrer de nouvelles personnes pour des données utiles. Aussi, la participation à certaines parties de pêche nous a aidés à reccueillir des données factuelles. L'objectif était d'observer un pêcheur ou un groupe de personnes en situation de pêche. Il s'agit par exemple de bitélé (pêche aux piquets), melok (pêche à l'écopé), ofah (pêche à la ligne). Nous avons pu assistés à l'usage de ces techniques, leurs outils en vigueur, les types de poissons sollicités et le type de cours d'eau approprié. Il pouvait arriver qu'on en revienne avec des écorchures corporelles ou debut de fièvre.

Malgré toutes ces difficultés, nous sommes quand-même parvenu à obtenir des données qui nous ont permis de mener à bien notre étude.

2.3 La méthode d'analyse de contenu comme technique de traitement des données

Le type de matériaux à rechercher sur le terrain détermine les outils de collecte et la méthode d'analyse des données colllectées. D'un point de vue empirique, cette méthode d'analyse entre en application suite à la qualité et la spécificité des matériaux de la pêche artisanale en milieu cantonal ntemois. Nous avions de ce fait des données factuelles, textuelles, photographiques, filmographiques, webographiques et cartographiques. En d'autres termes, il s'agissait des récits collectés en entretien, des documents, des films documentaires, des photographies et cartes.

Cette méthode nous a permis de classer ces différents corpus. Précisons que c'est à l'issue de cette analyse de contenu que nous sommes parvenus au plan de ce mémoire. La méthode de l'analyse des contenus nous a alors évité de regrouper en un seul endroit l'ensemble des données collectées, le mieux était de les incèrer dans l'ensemble du texte.

Pour procéder à notre démonstration, notre travail se repartit en deux grandes parties de quatre chapitres. Après l'introduction générale, la première partie traite de l'état des lieux, l'inventaire et l'analyse des techniques de pêche au canton Ntem 1. Cette partie s'articule donc sur deux chapitres. Le premier chapitre présente le canton Ntem 1 en décrivant son organisation sociale, son économie, son hydrographie. Plus précisement, il est question de présenter et de décrir la zone d'étude. Le deuxième chapitre fait l'inventaire et l'analyse des techniques de pêche avant d'en ressortir un lexique constitué des termes endogènes utilisés pour désigner les connaissances liées à la pêche.

La deuxième partie de ce travail fait état des représentations culturelles de la pêche tout en montrant quelques fonctions symboliques. En d'autres termes, il s'agit des constructions mentales que les populations se font de la pêche. Cette partie est également rythmée par deux chapitres dont le premier traite des fonctions culturelles des techniques de pêche. Il s'agit des dimensions culturelles symboliquement impliquées dans la pratique de la pêche et ses techniques. Le deuxième quant à lui s'articule sur les représentations symboliques de ces techniques en rapport avec les écosystèmes aquatiques. Il s'agit des schèmes de pensées à partir desquels la pratique sociale est identifiée et trouve donc tout son sens latent.

PREMIERE PARTIE :

Description des lieux, inventaire et analyse des techniques de pêche.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand