WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La protection des enfants lors des conflits armés dans la région des grands lacs. L'exemple de la république démocratique du Congo.


par Albert Damase Lamine Diatta
Université Gaston Berger de Saint-Louis - Master 2 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Chapitre 2 : La mise en oeuvre des mécanismes de protection des enfants dans les conflits armés internes

Une fois les mécanismes de protection des enfants dans les conflits armés internes identifiés, il convient maintenant de voir comment ces mécanismes de protection sont-ils mis en oeuvre. Et cette mise en oeuvre s'analyse en fonction de l'application des moyens de prévention et de répression prévus par le DIH en matière de protection des enfants dans les conflits armés internes. Ainsi pour assurer une meilleure protection aux enfants le DIH a prévu d'une part la prévention des violations faites aux enfants dans les CANI (section 1) et d'autre part la répression des violations faites aux enfants dans les CANI (section 2).

Section 1: La prévention des violations faites aux enfants dans les CANI

Il est bien d'assurer la protection des enfants durant les conflits armés en intervenant et en venant à leur secours, mais la prévention de toutes ces violations est encore mieux. Ces préventions consistent à prendre des mesures qui empêchent que de telles violations se produisent au sein d'un Etat durant un conflit armé. En effet, les Etats doivent être les premiers à prendre ces mesures appuyés de l'intervention de la Communauté internationale. Ainsi cette prévention est assurée par les Etats (paragraphe 1) d'une part et par la Communauté internationale (paragraphe 2) d'autre part.

Paragraphe 1: Une prévention assurée par les Etats

La prévention des violations au niveau national commence d'une part avec l'application impérative du DIH au niveau interne par les Etats (A) et d'autre part avec le respect du principe de la responsabilité de protéger des Etats (B).

A. L'application impérative du DIH au niveau interne par les Etats

Les Etats se trouvent être au premier plan dans la prévention des violations faites aux enfants dans les conflits armés. Et au terme de l'article 22 de la Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant « Les Etats parties à la présente Charte s'engagent à respecter, et à faire respecter les règles du Droit international humanitaire applicables en cas de conflits armés qui affectent particulièrement les enfants ». Ainsi les Etats sont donc invités à prendre toutes les mesures nécessaires au niveau interne pour y parvenir, et pour cela, ils doivent tout faire pour être parties aux Traités qui protègent les enfants dans les conflits armés.

Et concernant la participation des enfants aux hostilités, plusieurs textes ont été adoptés afin de prévenir cette pratique. Les Etats doivent veiller à ce qu'aucun enfant ne prenne part directement aux hostilités. Et l'alinéa 2 de l'article précité stipule que « Les Etats parties de la présente Charte prennent toutes les mesures nécessaires pour veiller à ce qu'aucun enfant ne prenne part directement aux hostilités et en particulier, à ce qu'aucun enfant ne soit enrôlé sous les drapeaux. »

Ensuite le protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant invite les Etats en ses articles 1et 2 à prendre toutes « mesures possibles dans la pratique pour veiller à ce que les membres de leur force armée qui n'ont pas atteint l'âge de dix-huit ans ne participent pas directement aux hostilités (...) ni même ne faire l'objet d'enrôlement obligatoire dans leurs forces armées ». Ces protections ont été consacrées dans les PA I et PA II respectivement dans les articles 77 alinéa 2 et 4 paragraphe 3 (c). De même tout Etat partie au Statut de Rome doit s'assurer que sa législation pénale puisse permettre à la CPI de poursuivre des personnes qui auraient fait participer directement des enfants aux hostilités.

Quant à leur détention et leur privation de liberté, les Etats doivent encore y veiller parce que les enfant-soldats qui ont été capturés bénéficient encore de cette protection spéciale qui leur est reconnue par le DIH, notamment dans les PA I et PA II respectivement aux articles 77 paragraphe 3 et 4 paragraphe 3 (d). Les Etats devront donc s'abstenir de prononcer la condamnation à mort des enfants ainsi que leur exécution pour une infraction liée à un conflit armé comme il a été mentionné à l'article 68 paragraphe 4 de la CG IV et aux PA I et PA II respectivement aux articles 77 paragraphe 5 et 6 paragraphe 4.

En effet, l'un des facteurs essentiels de cette prévention reste également la diffusion des règles du DIH sur toute l'étendue du territoire. Cette diffusion doit donc se faire en temps de paix, afin d'intégrer la notion de protection spécifique des enfants à tous les niveaux hiérarchiques des forces armées et de sécurité nationale. Cette diffusion doit se faire au niveau des universités, les écoles, et au sein de la population même à travers des campagnes de sensibilisation.

En somme, en plus de leur implication dans la prévention des violations faites aux enfants, les Etats doivent également assurer le respect de la responsabilité de protéger des citoyens.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein