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La communication d'un établissement public dà¢â‚¬Ëœenseignement supérieur d’Afrique noire francophone : le cas de l’université Omar Bongo du Gabon de 2011 à  2016


par Alain Roger PAMBOU
Universté Omar BONGO du Gabon - Master en Sciences de l'Information et la Communication 2017
  

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Section 3. Discussion de la recherche

De cette partie de l'étude, il apparaît des points de divergences et convergences entre la littérature (théorie) et le terrain autorisant à parler de l'organisation de l'UOB en termes de « gabonitudes2 ».

1. Points de divergences, convergences et « gabonitudes »

Les divergences tiennent au fait que l'organisation de l'UOB s'écarte de la vision bureaucratique énoncée par Max WEBBER. Les pratiques à l'UOB sont en effet loin d'être rationnelles, égalitaires et d'obéir à une approche de management scientifique.

Les divergences entre pratiques organisationnelles de l'UOB et la littérature se rapportent plutôt au dysfonction du système bureaucratique au plan relationnel entre membres de la communauté universitaire et du mode de prise de décision ; au point de relever des « gabonitudes ».

Appliqués à l'enseignement supérieur ; Guy Rossantaga-Rignault (2006) illustre ce que sont les « gabonitudes », dans le contexte de la mise en place du « Campus Numérique Intégré » :

« [...] passer d'une université dans laquelle les procédures administratives autant que les méthodes d'enseignement et de recherches sont pour l'essentiel « manuelles » à une université fonctionnant autour ou sur la base du numérique n'est pas chose aisée au regard des contraintes en présence : résistances d'enseignants vivant un réel blocage face à l'outil informatique ; corporatismes divers ; ignorance par le plus grand nombre des avantages d'un tel outil ; difficultés budgétaires, financières et techniques ; esprit de contestation stérile propre à la corporation, culture du « tout cadeau » (gratuité absolue...) ».

2Les « gabonitudes » (néologisme de la contraction des mots Gabon et attitude) pour signifier les représentations et habitudes gabonaises ; la façon gabonaise de penser, faire les choses, d'agir représentant un localisme visant tous les travers des Gabonais. Ce concept a été forgé par le caricaturiste, dessinateur de bandes dessinées : Landry Békalé, dit « Lybek ».

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Il souligne à cet effet que :

« La réalisation d'un tel projet suppose que soit levées un certain nombre d'hypothèques. Or en l'espèce les obstacles sont nombreux et variés :

? Obstacles techniques (faiblesse du système informatique, insuffisance du parc informatique, insuffisance de personnels qualifié...) ;

? Obstacles financiers (faiblesses des ressources budgétaires de l'université et importance inversement proportionnelle des attentes, besoins et urgences à satisfaire) ;

? Obstacles humains (résistance au changement, faiblesse de l'imprégnation aux TIC...) ;

? Obstacles institutionnels (inexistence de cadre juridique) » (ROSSATANGA-RIGNAULT, idem).

Cet exemple résume et est révélateur du mode organisationnel de l'UOB et des « gabonitudes ». A titre d'illustration, le projet de « Campus Numérique Intégré » est un choix de l'Institution au plus haut niveau hiérarchique, vu l'impact de ses travaux sur l'organisation générale de l'UOB.

Pourtant, ce qui semble le signal fort d'une volonté de modernisation par les TIC, est paradoxalement occulté à l'évaluation d'une mission internationale d'audit. Là se retrouvent implicitement toutes les théories sur l'anarchie organisée, la théorie de la poubelle et particulièrement le clanisme. Le projet disparaît en effet au contrôle de la mission d'évaluation.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld