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La communication d'un établissement public dà¢â‚¬Ëœenseignement supérieur d’Afrique noire francophone : le cas de l’université Omar Bongo du Gabon de 2011 à  2016


par Alain Roger PAMBOU
Universté Omar BONGO du Gabon - Master en Sciences de l'Information et la Communication 2017
  

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DEUXIEME PARTIE

UNE UNIVERSITE CONFRONTEE AUX MUTATIONS DU MONDE ACTUEL

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Dès leur naissance, au 12e siècle, les universités qui sont créées par les corporations, refusent l'intervention de l'État et de l'Église. « Dès le début, les syncrétiques universités vont chercher à se dégager de toute tutelle pour acquérir leur autonomie. Elles se dégagent de la tutelle directe de l'évêque, comme de la tutelle des princes » (Etienne BAUMGARTNER, 2006).

Pour l'Afrique noire francophone la méthode simple consiste à dire de façon lapidaire que ce sont des organisations ou des structures dont la vocation est sociale : « Il est généralement admis que la mission assignée à l'université est triple : l'enseignement, la recherche et les services à la société » (Innocent BUTARE et Kathryn TOURE, 2008). Pour être plus précis :

« Le premier rôle traditionnel de l'université est de produire les connaissances. A travers ses laboratoires et ses unités de recherche, l'université est censée identifier, adapter, ou initier de nouvelles connaissances et de nouvelles pratiques servant à améliorer la connaissance du monde et de la vie en général. Un deuxième rôle de l'université est de transmettre les connaissances, à travers ses enseignements, ses services de diffusion et de communication. En plus de ces rôles fondamentaux de l'université, en Afrique, l'université doit jouer un troisième rôle et non le moindre. Ce rôle est la traduction ou la transformation des connaissances et des enseignements dans le processus de développement communautaire et national » (Centre Africain de Formation et de Recherche Administratives pour le Développement (CAFRAD), 2011).

Malheureusement, l'institution universitaire est en crise. La crise de l'université est même un thème longtemps débattu et qui a fait l'objet de nombreuses conférences internationales. L'université est ainsi invitée à se remettre en cause, pour se réformer. Ce renouvellement passe par la maitrise des faits et de l'environnement. Il est bon alors d'en réexpliquer le contexte ; pour resituer le débat et comprendre la pertinence des solutions proposées pour y remédier. Il s'agit donc concrètement d'expliquer les enjeux, pour lesquels l'UOB doit optimiser sa communication. Ce qui justifie de saisir les influences externes (chapitre I), puis les bouleversements du cadre ancien (chapitre II) et enfin les bienfaits de la conversion à la communication (chapitre III).

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Chapitre I - Les influences externes

Bien que l'opinion commune présente souvent l'université comme une tour d'ivoire où s'enferment ses membres, il n'en reste pas moins qu'elle n'est pas indifférente aux multiples soubresauts et courants qui traversent la société. L'université africaine en ce sens ne fait pas exception.

Il est à souligner que l'UNESCO a rappelé en proclamant la responsabilité sociale de l'enseignement supérieur, en Afrique, d'apporter des réponses et des solutions à « des défis mondiaux tels que la sécurité alimentaire, le changement climatique, la gestion de l'eau, le dialogue interculturel, les énergies renouvelables et la santé publique » (2009). Pour ce faire, l'UNESCO préconise le recours aux TIC. L'enseignement supérieur doit donc assumer des influences externes, qui ont pour nom : mondialisation, mouvement de Bologne et cadre législatif national.

Section 1. La mondialisation

Sous l'effet du mouvement de la mondialisation, les frontières nationales sont levées au profit de la libre circulation des marchandises, des idées et même des cultures (OCDE, 2009). Les TIC ont contribué à cette propagation. Toutes les régions du monde et tous les domaines de la vie sont impactés.

Il en résulte des effets sur les conceptions, les enjeux et les modes d'organisation sociale ; faisant naître des polémiques entre partisans et détracteurs de la mondialisation (Calogero CONTI, 2002 ; Damtew TEFERRA, Heinz GREIJN, 2010). Il est important de relever les paramètres entrant en ligne de compte dans l'appréciation des efforts que l'enseignement supérieur africain doit fournit pour sortir de l'isolement et de la précarité (Ananivi Djamessi DOH, 2001). Il s'agit de la société de l'information, la société des savoirs et/ou société de connaissance et l'économie du savoir.

1. La Société de l'Information

Les concepts relèvent d'un contexte. Ils sont chargés idéologiquement, philosophiquement et politiquement. Ils sont par définition contradictoires et polémiques. Le concept de Société de l'Information est, au plan scientifique et théorique, à la convergence d'une lecture philosophique et sociologique voire anthropologique et d'une lecture politique et historique.

La lecture philosophique, sociologique voire anthropologique place la Société de l'Information dans un changement d'épistémè selon l'expression de Michel Foucault « qui correspond, au niveau de la société, à un ensemble de représentations chez les individus (paradigmes) » (site en ligne techno-

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science). La Société de l'Information est l'avènement d'une nouvelle ère. Ce qui est récurrent dans l'histoire des sciences. Le processus observé est : découvertes dans les sciences fondamentales, applications technologiques et partage de la connaissance par de nouveaux moyens techniques (Wikipédia). D'où des représentations sociales avec de nouvelles valeurs, des visions idylliques, sur la Société de l'Information (Jean-Pierre PINET, 2003) ; moquées comme incantatoire par leurs opposants. Ils y voient là un moyen d'imposer le concept de « Société de l'Information ».

Pour sa part, la lecture politique et historique s'attarde essentiellement sur les conditions d'apparition du concept de Société de l'Information et le traitement qui lui a été réservé par la communauté internationale. Il appert ainsi qu'au plan chronologique : « le concept de société de l'information venait ainsi enterrer ou le ressusciter sous une autre forme le concept de nouvel ordre mondial de l'information et de la communication (NOMIC) revendiqué par les États du Sud et combattu jusqu'à épuisement total du débat par les pays industrialisés et principalement les États-Unis qui lui opposèrent le concept du "free flow of information" » (Étienne de TAYO, 2007). Il reste néanmoins que la Journée Mondiale de la Société de l'Information se fête le 17 mai, chaque année conformément à la résolution A/RES/60/252, de l'Assemblée Générale de l'Organisation des Nations Unies (ONU) (Jean-Philippe ACCART, 2004). A la limite, les États africains se doivent de participer à la Société de l'Information (Jean-Jacques Maomra BOGUI, 2008). Dans le débat sur la réforme des universités, il est assigné à la Société de l'Information pour objectif, d'être un indicateur et un outil pour l'évaluation des institutions d'enseignement supérieur au plan international.

Sous l'égide de l'Union Internationale des Télécommunications (IUT) la Société de l'Information accouche deux sommets internationaux (Jean-Philippe ACCART, 2004), en même temps, le concept de Société de l'Information s'opérationnalise. En juin 2004, une structure - le « Partenariat sur la mesure des TIC au service du développement » - se créé avec pour mission d'assurer l'évaluation et le suivi du développement de la Société de l'Information dans le monde. Cette Société de l'Information doit cependant envisager son pendant : la société des savoirs et/ou société de la connaissance.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo