WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La communication d'un établissement public dà¢â‚¬Ëœenseignement supérieur d’Afrique noire francophone : le cas de l’université Omar Bongo du Gabon de 2011 à  2016


par Alain Roger PAMBOU
Universté Omar BONGO du Gabon - Master en Sciences de l'Information et la Communication 2017
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3. La problématique

Les attentes que le processus de Bologne suscitent reposent grosso modo sur des projections ; dont le préalable est le bon fonctionnement du système LMD. Chose qui aujourd'hui n'est nulle part garantie ni partiellement, ni totalement. Même si enseignants et étudiants adhèrent aux promesses du système de Bologne, nombres de limites émaillent plusieurs niveaux de la chaîne académique ; tels des défis pour toutes les universités (André NYAMBA, idem).

La première difficulté réside dans la compréhension et l'appréhension du nouvel esprit d'acquisition des connaissances et la nouvelle architecture des études. Des ajustements paraissent ci-et-là ressemblant à une « tropicalisation du LMD ». Par exemple, à l'UOB le diplôme de Master se

53

présente sous forme de Master I et Master II. Sauf la différence de dénomination, ça ressemble à s'y méprendre au découpage de l'ancienne structure avec une maîtrise et un DESS/DEA. De même, le redoublement sur la base d'une moyenne semestrielle (non plus annuelle) persiste alors que le LMD préconise le passage après cumul des crédits à compléter aux termes du parcours. Le système LMD originel n'envisage pas de redoublement en cours de parcours. Par contre, il existe l'échec à un cours à reprendre, à condition d'être obligatoire dans le parcours. Enfin, le choix des enseignements sur la base des catégories cours au choix, à option et obligatoire reste une vue de l'esprit. Tous les cours sont obligatoires, sans choix possible pour l'étudiant, comme dans l'ancien temps.

Sur un autre plan, les universités africaines vivent des défis ontologiques, avant d'entrer dans le LMD. Dans les universités du Tiers-monde, la forme de connaissance transmise est portée par des hypothèses et des paradigmes d'Europe occidentale. « L'Européen » devient ainsi « l'universel ».

L'univers académique africain subit en conséquence un décalage potentiel entre ce qui y est enseigné puis son terrain/sujet/objet de réflexion et d'expérimentation : le quotidien des populations. Cette éventuelle dichotomie traduit l'incapacité du chercheur africain à rompre le «cordon» colonial, mais aussi à reformuler et promouvoir un projet de société, par les Africains, pour les Africains, dans lequel l'université est un instrument de promotion (André NYAMBA, idem). Pour exemple, le premier défi de l'Afrique est l'harmonisation des programmes de formation, avec des problématiques et interrogations identiques. En Afrique de l'Ouest, la création du REESAO à Lomé (Togo), en octobre 2005, survient dans le contexte de la mise en oeuvre du système LMD. Il vise un projet de régionalisation.

Mais cette mise en réseaux a-t-elle pour finalités de penser l'université comme un espace de formation et de recherche avec une dynamique propre, apte à compétir dans le concert des nations, sans que sa proposition soit un plagiat de ce qui s'expérimente ailleurs ? D'autre part, tout en félicitant la volonté d'harmoniser les programmes à l'échelle régionale et de favoriser la mobilité des enseignants et des étudiants, comment cette régionalisation s'articule-t-elle avec le projet d'internalisation du système LMD ? Comment s'accommode-t-elle de « l'universel occidentalisé » ? S'il est vrai que la modernisation de l'université africaine ambitionne de l'adapter aux réalités locales, comment l'articuler au contexte africain en respectant l'exigence d'excellence qui ne s'accommode que de critères universellement homogènes ? (André NYAMBA, idem)

La dernière des limites et non des moindres concerne les systèmes de comparaison internationale. Ces dernières poussent les universités à rechercher la plus grande visibilité pour leurs formations et les résultats des recherches qu'elles mènent ou sous leur label. Malgré les efforts pour les y intégrer

54

ces dernières années (Webometrics), les universités africaines satisfont difficilement aux critères de comparaisons tels ceux des rankings de Berlin et de Shanghai (Hamidou Nacuzon SALL, 2007-8).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius