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La communication d'un établissement public dà¢â‚¬Ëœenseignement supérieur d’Afrique noire francophone : le cas de l’université Omar Bongo du Gabon de 2011 à  2016


par Alain Roger PAMBOU
Universté Omar BONGO du Gabon - Master en Sciences de l'Information et la Communication 2017
  

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Section 3. Redorer l'image de l'université

Les universités ont pour vocation de former des étudiants et de produire de la connaissance ; mais leur nouvelle « mission » va au-delà de ce double impératif. Il leur faut aussi, pêle-mêle, attirer des étudiants de bon niveau, assurer à leurs diplômés un emploi, recruter des professeurs, multiplier les liens avec les entreprises, collecter des fonds, monter des dossiers d'accréditation ou de classement, valoriser leurs travaux de recherche, mobiliser leurs anciens, communiquer - en interne et vers l'extérieur.

Autant d'activités assez éloignées de leur « coeur de métier » et dont chacune réclame des équipes dédiées et des moyens spécifiques (Agence NOIR SUR BLANC, idem).

Ceci d'autant que les universités pensent sur le long terme alors que les changements touchant le monde de l'éducation ont souvent des impacts forts nécessitant agilité, capacités de réaction rapides, adaptées et efficaces.

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Les universités évoluent ainsi de façon remarquable. Les champs d'action, les modes de coopération, les nouvelles formes de gouvernance exécutées notamment dans les processus de décisions, les attitudes de plus en plus professionnelles sont autant de signes et d'illustrations effectifs du changement et de la capacité d'évolution des institutions de l'enseignement supérieur (Mahmoud AMARA, Décembre 2004). Pour ce faire, elles se dotent de levier de gestion du changement que sont la communication marketing, la communication sur différentes cibles et tâches et enfin, la communication par les TIC.

1. La communication marketing

Aujourd'hui, le terme d'excellence est au coeur de tous les discours et pour atteindre cet idéal les établissements universitaires sont appelés à se dépasser. Pour ce faire, d'une part, le prestige d'une université tend à dépendre de sa capacité « à faire spectacle » et à organiser sa mise en scène nationale et internationale ; d'autre part, attirer des financements n'est pas un objectif en soi ; enfin, les études coûtent chers et les étudiants sont des consommateurs particuliers. Le recours au marketing devient ainsi une nécessité. La gestion du marketing permet en effet de communiquer efficacement, de concilier les valeurs et les missions tout en tenant compte des contraintes de l'environnement ; mais avant tout une bonne analyse des besoins s'impose.

L'analyse des besoins est incontournable avant une proposition à un public universitaire spécifique. La notion de besoin est en effet liée à celle d'attentes, de demandes, de manques, de motivation, d'objectifs, de ressources etc. « L'analyse des besoins est une étape dont la fonction principale est de recueillir des informations sur et avec tous les partenaires engagés dans la réalisation d'un projet éducatif, informations qui serviront à déterminer des objectifs » (Akia AIT MOULA, 2013).

Des outils d'analyse des besoins existent, permettant de s'interroger sur les informations à recueillir. Il s'agit de chercher d'une part, des informations sur les situations de communication à prévoir par rapport aux objectifs assignés à une opération ; d'autre part, des informations sur le contexte institutionnel ou social des apprenants, leur milieu et celui de la formation. L'analyse des besoins explique aussi les représentations et interprétations des étudiants. Ce qui guide le communicateur sur l'origine des besoins exprimés et de l'orienter dans la détermination des objectifs (Akia AIT MOULA, idem). Tout ceci se fait dans une logique marketing.

Dans les institutions d'enseignement supérieur de la plupart des pays de l'OCDE, le marketing est déjà présent bien qu'il apparaisse insuffisamment sophistiqué aux tenants de la marchandisation de l'éducation souligne Steven Schwarz.

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Les étudiants font le choix de leur université en se fondant principalement sur des impressions et des sentiments. Les messages vont au-devant de leurs rêves. Steven Schwarz poursuit, ironiquement, que c'est pourquoi, toutes les universités sont bien placées dans les palmarès et disposent des meilleurs enseignants, développent des programmes de recherche hors du commun, accueillent des étudiants motivés qui poursuivent leurs études avec succès, aux termes desquelles ils débutent des carrières éblouissantes. L'image dessine un tableau ensoleillé et verdoyant et met en scène des étudiants qui dialoguent respectueusement avec des enseignants charismatiques, doctes et dévoués à la cause éducative, comme il se doit.

Pour lui, le marketing cherche à promouvoir un modèle de réussite, des cursus, des équipements, autant qu'un environnement stimulant et épanouissant pour convaincre que l'image et la réalité sont bien conformes (Mahmoud AMARA, idem). Le marketing reste ainsi un mal nécessaire. Pour s'approprier ses avantages, les universités ont besoin de l'adapter à leur contexte, leurs spécificités, leurs cultures et leurs valeurs. Adossé aux valeurs, le marketing peut être un formidable levier de différenciation et de valorisation de l'image dans la durée.

Pour Steven Schwartz, le marketing doit être responsable, exigeant et aussi éthique. A ses yeux, un code de déontologie devrait définir des engagements éthiques clairs et indiquer les bonnes conduites à tenir vis-à-vis de toutes les parties intéressées : étudiants, enseignants, collaborateurs, gouvernements, donneurs d'ordre.

Un tel support est un formidable vecteur de promotion des valeurs du système éducatif autant qu'un outil fédérateur en interne pour améliorer et valoriser les bonnes pratiques. Pour résumer, le marketing éthique consiste en trois aspects clés :

- Des messages marketing qui inspirent confiance ;

- Des résultats vérifiables et cohérents avec les messages affichés ;

- Des comparaisons avec d'autres universités qui soient vérifiables, objectives et actualisées.

Le marketing peut alors s'orienter vers différentes cibles et tâches.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault