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Apport de la peine de servitude pénale dans la resocialisation du délinquant en droit positif congolais


par Orcelin BAKEBA DIASIVI
Université Révérend Kim - Graduat 2017
  

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B. Fondements de la prison

Chaque année, environ 100 000 personnes sont condamnées à une peine privative de liberté44. « La prison est pour notre société la forme la plus courante, la plus naturelle du châtiment. (...) L'opinion est unanime à voir dans la privation de liberté, la sanction normale de l'inobservance des lois. Et de fait, la prison reste la ressource principale de la justice pénale »45.

Si pour l'opinion publique la peine par excellence est la prison, la peine privative de liberté est aussi la sanction pénale préférée du législateur. Ainsi, Roger Merle et André Vitu notent qu'entre 1965 et 1984, sur 150 nouvelles incriminations en matière correctionnelle, 109 étaient punies par une peine d'emprisonnement46.

Depuis sa naissance, la prison n'a pas évolué de manière linéaire. C'est plutôt une suite d'avancées et de retours en arrière : tantôt plus laxiste, tantôt plus sécuritaire ; tantôt orientée vers l'amendement, tantôt vers l'intimidation.

43 Michel Foucault cité par Valérie LANCIER, Op.cit., p.7

44 Valérie LANCIER, Op. Cit., p.5.

45 Jean-Marc Varaut, La prison, pour quoi faire ? Cité par Valérie LANCIER Op.cit., p.5

46 Roger Merle, André Vitu, Traité de droit criminel, Tome 1 : Problèmes de la science criminelle, Droit pénal général, Paris, Cujas, 1997, 7ème édition, p.900

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La prison est, depuis toujours, enveloppée de discours visant à l'améliorer, discours précédés toutes les fois de préambule dénonçant sa nocivité.47 Alors, comment la prison ne serait-elle pas la peine par excellence dans une société où la liberté est un bien qui appartient à tous de la même façon et auquel chacun est attaché par un sentiment «universel et constant» ? La peine privative de liberté apparaît par conséquent comme la peine la plus égalitaire qui soit, contrairement à l'amende qui frappe le riche ou le pauvre de la même manière.

C'est en 1875 qu'est né le concept moderne de la prison, mettant fin à l'ère de la prison des philanthropes mêlant le laxisme dans les règles de détention et des conditions matérielles déplorables. La «prison républicaine» est fondée sur l'emprisonnement individuel et des conditions de détention décentes accompagnées d'un règlement intérieur draconien, imposant notamment l'interdiction de parler, de consommer de l'alcool, de cantiner...Cela s'avéra être plus un discours qu'une réalité. En effet, la concrétisation de ces idées ne se réalisa pas.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams