WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Gestion durable des adductions d’eau villageoises au Bénin


par Femi COCKER
Université d'Abomey Calavi - Master en droit option: marchés publics et partenariat public privés 2018
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Chapitre 2 : Un cadre institutionnel adapté

La responsabilité de la fourniture des services relatifs à l'approvisionnement en eau a été confiée à différentes entités dans les zones urbaines et rurales du Bénin. La Société Nationale des Eaux du Bénin (SONEB) est responsable de la zone périurbaine et urbaine de plus de 20 000 personnes. Selon les statistiques de sa Direction Générale, elle est présente dans 69 communes sur les 77 avec 200 000 branchements domestiques.

Quant aux milieux ruraux de moins de 20 000 personnes, la Stratégie Nationale d'Approvisionnement en Eau Potable en Milieu Rural (SNAEPMR) prévoit un système d'adduction d'eau pour une agglomération de 2 000 personnes. Une Borne Fontaine dessert 500 personnes. Un Poste d'Eau Autonome (PEA) est dimensionné pour couvrir 1 000 usagers. Le Forage équipé de Pompe à Motricité humaine (FPM) dessert un petit village ou localité de 250 habitants.

Le bras technique du Ministère en charge de l'Eau est la Direction Générale de l'Eau (DGEau). Elle propose la Politique Nationale de l'Eau (PNE), le Plan d'Action Nationale de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (PANGIRE), accompagne la mise en place des comités de bassin et assure le suivi du secteur de l'eau. La DGEau accompagne les collectivités locales à travers ses structures déconcentrées qui sont les Services de l'Eau dans les départements. Le secteur de l'eau étant multi-acteurs, d'autres structures compétentes en la matière l'accompagnent. Le secteur de la santé, le secteur de la décentralisation et de la gouvernance locale, le secteur du cadre de vie et du développement durable, le secteur de l'agriculture, de l'élevage et de la pèche qui est un grand consommateur des ressources en eau, le secteur de l'économie et des finances et le secteur du plan et du développement, chacun en ce qui le concerne contribue et coordonne les activités pour l'essor du secteur de l'eau, secteur vital pour les autres secteurs. L'approche adoptée pour la gestion des ressources en eau est basée sur la gestion participative

Section I : La gestion participative

La gestion participative est un mode de gestion qui consiste à susciter l'engagement et la prise d'initiative de tous les acteurs, en les responsabilisant et en les intégrant dans la vie quotidienne de l'entreprise, et surtout lors de la prise des décisions. Ce mode de management est essentiellement fondé sur une culture qui prône la délégation du pouvoir, la communication et le respect mutuel. En effet, toutes les décisions sont le fruit d'un consensus entre les différentes parties prenantes. Cette approche qui évite les tensions et les conflits liés à la ségrégation

50

hiérarchique. Dans la même logique, la gestion participative des ressources en eau est basée sur l'implication et la responsabilisation des parties prenantes à la base afin qu'elles se sentent concernées et participent à la recherche de solutions idoines aux difficultés de gestion de l'eau69. La gestion participative conduit à (§) une simplicité certaine dans la gestion du contrat et le suivi du partenaire. C'est un modèle de gestion qui se base sur (§) l'intégration de la volonté des usagers.

§ 1 Une simplicité certaine

La gestion participative a un avantage certain dans la mesure où elle intègre tous les acteurs concernés. Cette vision est partagée par Hounmenou70, qui pense que « l'implication active des populations bénéficiaires dans la gestion des équipements hydrauliques, constitue actuellement une sérieuse option, visant à favoriser leur accès durable à l'eau potable ». Ce principe peut s'appliquer à diverses étapes : déjà (I) dans la gestion du contrat puis (II) dans le suivi du partenaire.

A. Dans la gestion du contrat

La bonne gouvernance de la ressource en eau passe au préalable par le développement et la mise en application d'un cadre juridique adéquat et propice à la promotion de la transparence et de la gestion participative. Au Bénin, l'arsenal juridique disponible se rapportant à la protection et à la sauvegarde des ressources naturelles y compris des ressources en eau est important et diversifié. Ces instruments juridiques ont été régulièrement renforcés par des dispositions adaptées aux engagements internationaux pris par le pays et à l'évolution du cadre socio-économique et culturel. Ainsi, plusieurs lois et décrets ont été adoptés ou sont en cours d'élaboration ou d'adoption.

Ces différents textes prennent en compte la gestion participative. La gestion du contrat inclue tous les acteurs jusqu'aux usagers qui sont représentés par l'Association des Consommateurs d'Eau Potable (ACEP). Elle a sa place dans le suivi du partenaire.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand