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Le traite d'amitié et de coopération entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso et le renforcement de l'intégration économique sous-régionale


par Ceba Timothée KELY
EENI Global Business School - Doctorat 2020
  

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2.2.3. Résultats et interprétation du modèle de gravité

Notre variable dépendante est représentée dans le modèle par les exportations des pays africains. L'estimation du modèle permet d'identifier quatre (4) blocs de variables : le bloc des variables traditionnels (PIB, Dist), le bloc des variables de résistance multilatérale (Infl), le bloc des variables muettes de contrôle (MonU, Enclav, Froncom, Langcom, Coloncom) et enfin, le bloc des variables muettes d'intégration (UEMOA, Fta).

Les coefficients des variables traditionnelles présentent les signes attendus conformément à la théorie. Le PIB du pays exportateur contribue positivement et significativement à 1% à son commerce bilatéral. La croissance du PIB entraine un pouvoir d'achat supplémentaire. Le pouvoir d'achat supplémentaire favorise les importations accroît les moyens de production et avec un effet multiplicateur sur la production et le volume des exportations. Par conséquent, le commerce total du pays augmente. Cette analyse est pareille pour le pays importateur.

La distance réduit le volume du commerce bilatéral. Ce résultat implique que toutes choses égales par ailleurs, l'augmentation de la distance d'une unité entre deux pays réduit leur commerce bilatéral de 0,49 unités. Ces résultats reflètent ceux obtenus dans les études antérieures (Avom, 2005 ; Gbetnkom et Avom, 2005 ; Gbetnkom, 2006 ; Agbodji, 2007).

Les signes associés à la variante de résistance multilatérale (inflation) sont positifs pour les partenaires et globalement significatifs à 1%. Notons que l'augmentation des prix dans le pays i explique positivement et significativement ses exportations ainsi que son commerce total. Cela signifie qu'un niveau général des prix qui augmente constitue une capture de rente pour le pays exportateur, notamment lorsque la demande de ses produits continuent d'être forte. Nous pouvons donc dire que c'est l'élasticité de la demande étrangère face aux prix domestiques qui explique ce phénomène. L'analyse du niveau d'inflation dans notre modèle révèle que l'augmentation de l'inflation dans le pays i augmente son commerce bilatéral. C'est le même cas pour le pays j. L'augmentation du commerce du pays j avec l'inflation pourrait s'expliquer par le fait que, malgré les coûts de transaction seraient théoriquement élevés, les pays partenaires parviennent à augmenter leurs marges commerciales.

Quant aux variables muettes de contrôles nous avons des coefficients avec des signes attendus et significatifs. Les partenaires qui ont une langue commune commercent 0,41 fois plus entre eux qu'avec les autres. L'enclavement d'un pays ne favorise pas les échanges. Et les échanges avec le pays colonisateur réduit le commerce intra-africain. Les résultats du modèle montrent que l'appartenance à un accord commercial et à une zone monétaire unique exerce une influence déterminante sur le commerce entre les économies membres. Par conséquent, les pays qui partagent une monnaie unique échangent 0,32 fois plus que les pays hors de l'union monétaire. Ces résultats confirment donc l'idée selon laquelle « l'harmonisation des politiques commerciales accroît les échanges commerciaux dans l'UEMOA ». Cependant, faut-il signaler que son effet est faible et non statistiquement significatif. Il est important de rappeler que l'un des problèmes que soulève l'analyse des effets de l'intégration en Afrique de l'Ouest est de distinguer l'impact spécifique des aspects monétaires par rapport à celui des accords commerciaux. Cette difficulté serait liée à celle de la création ou du détournement des flux. Par conséquent, l'effet de détournement de flux commerciaux pourrait être lié aux caractéristiques même de l'union douanière (Tarif extérieur commun). Car la nature même du régime monétaire (ancrage sur l'euro, garantie de convertibilité) plaide pour plus d'ouverture commerciale (Guillaumont, 2002) (table 16).

Table 16: Résultats économétriques

Source : auteur, à partir du logiciel STATA 2015

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