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Connaissance, attitudes et pratiques du régime alimentaire des diabétiques dans la zone de santé de Katoka.


par Richard MBUYI NSANDJI
ISTM Kananga - Graduate en nutrition-diététique  2017
  

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INTRODUCTION

1. ENONCE DU PROBLEME

Le diabète est une maladie chronique débilitante ; Son incidence, sa prévalence ainsi que sa morbi-mortalité en nette augmentation font de lui un des lourds fardeaux en termes de santé publique. Il est la première cause des complications cardiovasculaires, seconde cause de cécités, troisième cause d'insuffisance rénale et responsable de la moitié des amputations des membres inférieurs. (DE CLERCK M, 2000).

Il est l'une des causes des décès les plus importants dans le monde et prend des proportions alarmantes et suscite des vives inquiétudes chez les praticiens en charge de cette maladie (OUASSILA SALEMI, 2010).

On a estimé en 2015 que 1,6 millions des décès étaient directement dus au diabète et que 2,2 millions de décès supplémentaires devaient être attribuées à l'hyperglycémie en 2012. Près de la moitié des décès dus à l'hyperglycémie surviennent avant l'âge de 70 ans (Mathers CD, Loncar D Plos med, 2006).

L'OMS prévoit qu'en 2030 le diabète passera de la 8e à la 7e cause de décès dans le monde et estime que le taux de mortalité du à cette pathologie va augmenter de 50% durant la prochaine décade si aucune mesure urgente n'est pas prise (Mathers CD, Loncar D Plos med, 2006).

Le nombre des personnes atteintes du diabète passe de 108 millions en 1980 à 422 millions en 2014. Sa prévalence mondiale a augmenté plus rapidement dans les Pays à revenu faible ou intermédiaire (OMS, 2017).

Cette augmentation générale du nombre des diabétiques est essentiellement attribuée à l'accroissement du nombre des nouveaux cas, qui lui-même est déterminé par la hausse du nombre des obèses par le vieillissement de la population, par les modifications de vie et notamment par la sédentarité etc. ( BRUGIER, 2007).

Si on s'en tient aux définitions de l'OMS, un grand nombre de personnes de plus de 60 ans seraient diabétiques même si elles ne présentent aucun symptôme, car la tolérance au glucose diminue avec l'âge, le pancréas vieillit et se sclérose. Les cellules des ilots de Langerhans s'atrophient (M. DE CLERCK, 2011).

L'Ampleur de ce problème est telle que les experts n'hésitent pas à le qualifier d'une épidémie du 21e siècle (DE CLERCK M, 2000).

Cette épidémie est actuellement responsable de plus de décès que le VIH/SIDA, il tue une personne toutes les dix secondes. (OUASSILA SALEMI, 2010).

Les Pays Asiatiques ont un faible taux de diabétiques et à l'inverse, le continent Américain est l'un des plus touchés avec un taux avoisinant les 20% de personnes atteintes du diabète.

Au Canada on estime que près de 7% de la population est atteinte d'une forme ou l'autre de diabète dont 10% des diabétiques de type 1 et 90% des diabétiques de type 2. Le diabète gestationnel touche de 6 à 8% des femmes enceintes. Dans 90% des cas, il disparait peu de temps après l'accouchement mais, dans plus de 50% des cas, la femme ayant connu un épisode de diabète gestationnel développera le diabète de type 2 quelques années plus tard.

La France fait partir des pays où le taux de diabète est assez bas. Mais en seulement 10 ans, le nombre des personnes diabétiques est passé de 1,6 à 2,9 millions, dont 600.000 diabétiques qui s'ignorent. La prévalence actuelle de diabète gestationnel y est estimée entre 2 et 6%. Elle est en augmentation constante. (Passeport santé.net, Out brain 2016).

Selon le bulletin épidémiologique hebdomadaire 2009, environ 34000 décès y était liés au diabète ou à ses complications (INVS, 2016). Actuellement, on y compte environ 3,5 millions de diabétiques soit près de 5,3% de la population (Santé-médecine. Journal des femmes.fr, 2018).

Si autre fois cette maladie contribuait à la morbidité et à la mortalité observée dans les pays développés (PAZOL L, DELCOURT C, 1996), aujourd'hui les pays en voie de développement n'en sont pas épargnés (KANDJINGU, 2002).

En Afrique, on estime qu'environ 80% des personnes atteintes de diabète ne sont pas diagnostiquées (FID, 2011). Seule la moitié d'Afrique subsaharienne connaissent leur état avec un diagnostic souvent tardif et seulement 11% reçoit un traitement approprié. Ce n'est pas étonnant que l'autre fois cette maladie soit considérée comme celle des sociétés occidentales et des classes bourgeoises alors qu'aujourd'hui l'occidentalisation des sociétés africaines entraînent un changement de mode de vie de la population et fait que l'Afrique ne soit pas épargné (BAYAULI MT et MBUYAMBA, 2007).

Le milieu urbain est surtout touché par cet état pathologique suite à l'exode rural et à un taux de fertilité encore élevé qui fait que la population urbaine soit en augmentation rapide ; mais elle a tendance à progresser également dans les régions rurales au fur et à mesure que les modes de vie se modifient là aussi : utilisation d'aliments préparés et des boissons sucrées ou alcoolisées, manque d'activité physique (JEAN REHYNDER, 2016).

L'Afrique subsaharienne n'échappe pas à cette épidémie même si par rapport à d'autres régions, elle a encore beaucoup de chemins à parcourir pour dominer les maladies infectieuses telles que la malaria, le SIDA, la tuberculose ; Ainsi parle-t-on d'une double-charge de l'Afrique subsaharienne avec d'une part encore la charge des maladies infectieuses et d'une forte mortalité infantile et maternelle et d'autre part la charge des maladies chroniques non transmissibles en progression (JEAN REHYNDER, 2016).

On estime que le nombre de personnes atteintes de cette épidémie doublera aussi en Afrique Subsaharienne d'ici l'an 2030 (JEAN REHYNDER, 2016).

La RDC à l'instar des autres pays africains d'une part et ceux du monde d'autre part n'est pas épargné de cette épidémie, La prévalence qui y était nulle il ya 40 ans (BIELELI E I et al, 2000) est passée à 7% de la population soit 4 millions d'habitants (MPOYI Muteba, 2015).

Selon les chiffres du ministère Congolais de la santé publiés en 2013 à la radio Okapi, le taux de prévalence du diabète oscille entre 7 et 10% pour les adultes et est de 0 ,5% pour les enfants. En 2009 il y avait 800.000 diabétiques répertoriés dont 200.000 pour la ville de Kinshasa. Des chiffres qui pourraient doubler dans 20 ans.

Le taux de mortalité en milieu hospitalier rural est de 12% (BAFANDE A, 2004). Ce pays post conflits est un territoire national où la dégradation du tissus socio-économique ne permet pas une prise en charge correcte de cette maladie couteuse en terme de soins, car malgré ses immenses potentialités, il reste un des pays les plus pauvres du monde où environ 80% de la population reste en dessous du seuil de la pauvreté (KAPUNGA M, 2006).

En province du Kasaï Central, la ville de Kananga ne fait pas exception face à cette maladie. L'accroissement du nombre des cas des diabétiques par rapport à d'autres années attire l'attention des praticiens de ce service (ACP, 2016).

Un grand nombre de diabétiques meurt soit par ignorance de leur état soit par ignorance de leur régime alimentaire. Les données pour ces catégories sont quasi inexistantes ou peu connues.

Cette maladie avec la quelle on apprend à vivre tout au long de sa vie fait encore peur aujourd'hui. Pourtant un diabétique pris en charge correctement peut réussir à vivre sereinement avec sa maladie.

2. QUESTION DE RECHERCHE

Tout ce constat a soulevé en nous une interrogation portant sur les questions suivantes :

· Est-ce que les diabétiques de la Zone de santé de Katoka connaissent leur régime alimentaire diabétique ?

· Quelles sont les attitudes et pratiques des diabétiques de la Zone de santé de Katoka face à leur régime alimentaire diabétique ?

3. BUT ET OBJECTIFS

3.1. But :

Le but de cette étude est de connaitre le niveau de connaissances, attitudes et pratiques du régime alimentaire des diabétiques dans la Zone de Santé de Katoka.

3.2. Objectifs spécifiques :

Cette étude vise à :

o Constituer le questionnaire d'enquête

o Décrire les caractéristiques sociaux-démographique des enquêtés.

o Déterminer le niveau des connaissances des enquêtés sur le régime alimentaire diabétique.

o Identifier les attitudes et pratiques des enquêtés face au régime alimentaire diabétique.

o Saisir leur logique et motivations du suivi ou non du régime alimentaire.

4. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Les stresses psychologiques, soucis, pauvreté et décès constatés dans la Zone de Santé de Katoka chez les diabétiques par rapport à la chronicité et aux complications de cette maladie malgré le traitement médical reçu ont motivé notre choix sur ce sujet.

L'intérêt de ce sujet se révèle sur plusieurs dimensions:

§ Les diabétiques de la Zone de Santé de Katoka seront éduqués sur les bonnes pratiques de leur régime alimentaire avec précision des aliments permis et non permis selon les types, les temps et normes de prise alimentaire.

§ Les résultats de cette étude éveilleront éventuellement l'attention des responsables des services publiques et sanitaires sur l'ampleur du problème pour utiliser les mesures préventives d'urgence contre les complications de cette maladie.

§ Mettre à la disposition de tout chercheurs préoccupé par la même question un outil de travail au quel il peut se référer pour approfondir les investigations ultérieures.

5. DELIMITATION DU TRAVAIL

Notre étude menée dans la Zone de Santé de Katoka a pris une période allant du 10 Janvier au 10 Juillet 2018.

6. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Outre l'introduction, trois chapitres structurent ce travail :

v Le premier chapitre traite la recension des écrits pertinents.

v Le second est consacré à la méthodologie de recherche

v Le dernier est celui de la présentation et discussion des résultats obtenus.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein