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Les conséquences socio-économiques des accidents de la route et leur prise en charge au Burkina Faso: cas de Ouagadougou


par Théophile 2e Jumeau KABRE
Université Joseph Ki-Zerbo - Master de recherche en géographie 2016
  

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1.2.2. Les caractéristiques et les causes des accidents de la route

VAN ELSLANDE P. (2000) analyse la place de l'erreur humaine dans les mécanismes de dysfonctionnement qui conduisent à l'accident. Il souligne que l'erreur n'est pas la cause première de l'accident mais plutôt la conséquence d'un ensemble de dysfonctionnements. L'erreur manifeste une mauvaise interférence entre l'homme et l'environnement. C'est pourquoi il estime que « toute erreur peut à la fois être considérée comme humaine, qu'elle soit en amont celle du concepteur ou en aval celle de l'opérateur » (p. 9). Il ajoute que les facteurs humains et environnementaux se combinent pour générer la défaillance qui est à l'origine de l'accident. Dans la ville de Ouagadougou, les comportements des usagers de la voie publique, l'inadaptation de la voirie urbaine, l'accroissement numérique des voitures de seconde main et des véhicules à deux roues expliquent l'importance des accidents de la circulation (KAFANDO Y., 2006). BATALA M. et al (2014) montrent que la non utilisation de la ceinture de sécurité, le non respect des panneaux de signalisation, la fatigue, l'utilisation du téléphone au volant provoquent également les accidents de la route. BÉNARD C. (2007) précise que les travaux entrepris dans le cadre de la sécurité routière n'ont pas pris en compte la diversité des modes de transport et l'explosion des déplacements dans la capitale. L'auteur montre dans ses travaux que les accidents de la route résultent des dysfonctionnements de la politique des transports.

ALLODE A. et al (2008) identifient les facteurs et les véhicules qui sont à l'origine de l'accroissement des accidents de la route. Ils donnent les caractéristiques des victimes les plus touchées, répertorient les différentes lésions et les modalités de leur prise en charge. Pour eux, les accidents de la route sont dus à l'excès de vitesse, la dégradation avancée des routes, l'état défectueux des moyens de déplacement. Ils signalent également que les victimes des accidents de route ne connaissent pas le code de la route. Ils concluent que les hommes sont plus impliqués dans des accidents corporels que les femmes.

SOW A. (2005) analyse des paramètres sociodémographiques des patients victimes d'accidents de la route à Bamako au Mali. Ses résultats révèlent que la majorité des victimes d'accidents corporels ont un âge compris entre 15 et 19 ans. MAÏGA O., (2007) a également souligné le jeune âge des victimes dans la ville de Bamako. Il montre que les ouvriers sont les plus impliqués dans les accidents corporels. Ils sont respectivement suivis par les élèves et étudiants et les sans emploi.

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LENGUERRAND E., (2008) met un accent particulier sur le rôle du statut social dans la survenue des accidents de la route en France. Il note que les véhicules deux roues (motorisés ou non) ne sont pas capables d'assurer une bonne protection en cas de choc. Il démontre enfin dans cette étude que les accidents corporels sont les résultantes d'une insuffisance de protection des véhicules, des comportements à risque et de la fragilité des usagers. SOW A. (2005) ajoute que l'hyperactivité des jeunes hommes explique leur nombre élevé parmi les victimes. Seules les caractéristiques sociales sont utilisées mais le profil économique reste inconnu. Le niveau de vie des victimes ou le niveau de pauvreté peut être un facteur explicatif dans la survenue des accidents de la route.

En outre, la distance qui sépare le domicile du conducteur et le lieu de l'accident a un impact sur la survenue de l'accident. Ainsi, THIRAN, P. et THOMAS I. (1997) montrent que la distance au domicile et le type d'environnement dans lequel s'inscrit l'accident sont deux variables spatiales qui interagissent. Plus le conducteur s'éloigne de son domicile, plus la probabilité d'être impliqué dans un accident augmente et plus cet accident est grave. Ils montrent qu'en s'éloignant de son domicile, le conducteur traverse un milieu hétérogène propice à la survenue d'un accident. Les distances parcourues sont variables d'un mode de déplacement à l'autre. Une étude effectuée en 2010 en France montre que la marche à pied est utilisée pour les trajets inférieurs à 1 km, le vélo est surtout utilisé pour les trajets de 1 à 5 km. La voiture, les transports en commun et les deux roues motorisées répondent à une plage d'utilisation plus large allant des parcours de 2 à 20 km (CERTU, 2010).

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