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Analyse géographique de l'offre et du recours aux soins de santé primaires dans une commune rurale: cas de Diofior


par Boucar DIOUF
Université Cheikh Anta DIOP - Master 2012
  

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1.1.3 I-2/ JUSTIFICATION DU SUJET

Dans un contexte où la demande en soins de santé n'est pas satisfaite par l'offre de soins publique et officielle, la communauté et les acteurs privés, caritatifs, et plus particulièrement la société civile ont tendance à mettre en place des stratégies visant la satisfaction des besoins de la population mais qui ont aussi une logique commerciale. Ils tentent ainsi de répondre aux besoins individuels immédiats.

Dès lors, l'analyse de l'offre et du recours des soins de santé à une échelle plus fine pour mieux comprendre le fonctionnement nous a mené dans la commune de Diofior.

La commune de Diofior qui est en pleine expansion spatiale et démographique avec une urbanisation croissante n'échappe pas à cette donne.

En effet, ses mutations démographiques et spatiales sont caractéristiques d'une population qui aspire au développement et consciente de l'essor économique et social de la ville et de la multiplication des infrastructures attirant des populations qui s'y installent. Ce fait est significatif d'autant plus que la commune est l'une des localités les plus florissantes du département de Fatick avec sa position de transition entre le domaine continental et les îles du Saloum.

Cependant, la salinisation de l'eau du forage ces dernières années fait qu'elle n'est plus consommable. Les populations rencontrent un véritable problème d'eau potable suite à une forte présence de sel et de fluor à des taux élevés et supérieurs aux normes de l'OMS. Cette situation les oblige à s'approvisionner à partir des puits traditionnels forés à la périphérie de la commune au détriment de l'eau du forage utilisée pour d'autres besoins domestiques.

A cela s'ajoute le problème d'assainissement. La commune rencontre d'énormes problèmes d'évacuation de ses eaux de pluies, des ordures ménagères et des eaux usées.

Diofior est dotée d'un centre de santé moderne construit dans le quartier de Darou en 1993 avec le concours de l'ONG EEDS (Eclaireurs et Eclaireuses Du Sénégal) et de son homologue basée en Finlande. Il s'agit d'une infrastructure extrêmement importante du fait qu'elle est la seule du genre existant dans la zone et constitue avec le centre de santé de Fatick, les plus grandes structures sanitaires du département. Sous ce rapport elle exerce une polarisation totale de l'ensemble de l'hinterland pour l'offre de soins de santé en termes de traitement, de suivi et d'hospitalisation.

Son personnel est en deçà de la norme de l'OMS qui est de un médecin pour 10 000 habitants si l'on considère le potentiel humain de l'ensemble de l'Arrondissement de Fimelaqui est susceptible de fréquenter cette structure.

Malgrél'importance stratégique du Centre de Santé, sa position trop excentrée rend l'accès quelque fois difficile pour les populations de la commune notamment pour les cas d'urgence à certaines heures de la nuit.

En outre, l'urbanisation fait apparaître des eaux stagnantes dans certains quartiers de la ville. Ces eaux mélangées au manque d'eau potable, à la précarité et à l'ignorance créent des problèmes de santé à la population. La croissance démographique caractérisée par une population jeune, l'urbanisation accélérée avec comme corollaire la destruction du couvert végétal et l'empiètement sur les surfaces cultivables, les lotissements sur des zones inondables et ses conséquences, le problème d'approvisionnement en eau potable, la pollution des nappes ont aussi causé ou aggravé les problèmes de santé des populations. Les maladies dites parasitaires trouvent en ces milieux des espaces favorables à leur épanouissement. Leur transmission devient de plus en plus importante grâce à l'ignorance. Les maladies hydriques s'y développent et s'y propagent rapidement. Le paludisme y est devenu une maladie endémique et sévit plus en saison des pluies. La consommation d'eau devient alors un danger. Ces déterminants de la santé cumulés aux facteurs étiologiques dans cet espace en perpétuel expansion, contribuent à accentuer les problèmes de santé des populations de Diofior alors que la ville ne dispose que d'une seule structure de santé.

Ainsi, l'étude géographique de notre thème de recherche vise à analyser tous les facteurs qu'ils soient physiques, sociaux ou financiers de l'accès des populations aux soins de santé.

Il s'agit à cet effet de voir si les populations accèdent facilement aux soins de santé selon les normes définies par l'OMS. Il s'agit aussi d'étudier les politiques de santé publiques de l'Etat du Sénégal vis-à-vis des couches vulnérables.

Ainsi, l'étude de l'offre et du recours aux soins de santé primaires à Diofior pose-t-elle la problématique de la conformité des couples qualité/prix ou coût/efficacité et qualité/quantité ? Quelle est l'influence de l'accessibilité physique, socioéconomique, culturelle, de la mortalité, du besoin de soins et des différences d'accès aux soins sur l'offre et le recours aux soins de santé primaires des populations ?

Pour ce faire, il s'agira de voir par analyse si le Centre de Santé est en mesure de satisfaire l'essentiel des besoins de santé des populations desservies face à la concurrence d'autres structures de santé confessionnelles et non lucratives telles celles de Djilass et de Thiadiaye.

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