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Du caractère insaisissable du salaire face aux prescrits de l'article 245 de la loi dite foncière en République Démocratique du Congo


par Kévin BIAYA
Université de Likasi - Licence en Droit Privé et Judiciaire 2021
  

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CHAPITRE III : MECANISMES DE RECOUVREMENT DE CREANCE MIS A LA

DISPOSITION DE L'EMPLOYEUR CONTRE SON EMPLOYÉ 79

section 1 : La diversité des voies d'exécution 80

§1. Les saisies mobilières 80

§2. La saisie immobilière 88

Section II : La possibilité d'exécution provisionnelle d'un titre exécutoire 93

§1. La consécration de l'exécution provisoire en Ohada 94

Section III. Saisie des rémunérations comme moyens par excellence de recouvrement

98

CONCLUSION GENERALE 101

BIBLIOGRAPHIE 103

I. DOCUMENTS OFFICIELS 103

A. Instruments internationaux 103

B. Textes légaux nationaux 103

III. DOCTRINE 104

A. Monographie 104

B. Articles des revues 105

C. Cours, Thèses et Mémoires 105

E. Autres documents (s'il y en a) 105

IV. WEBOGRAPHIE 106

V

IN MEMORIAM

C'est en mémoire de mon feu père John Muselwa Mukonkole, celui de qui j'ai hérité de l'amour de droit, à qui je consacre le présent travail, car c'est à lui que revient le mérite de ma personne en ce sens qu'il m'a rendu professionnel de la plume en me soumettant à la lecture et à l'écriture.

vi

DEDICACE

Je dédie ce travail long, d'une part et, périlleux, d'autre part, vu le risque

que j'ai couru en vue de le finaliser,

- A Ma chère mère Gisele Mulanga Biaya,

- Mon cher frère Jordan Mukonkole Muselwa,

- Mon cher frère Eminence Ebondo Muselwa

- Et aux autres membres de familles.

Kevin Biaya

vii

REMERIEMENTS

Être intelligent ou conscient n'a pas été un facteur suffisant en vue d'effectuer notre travail. Le présent travail est un combat collectif en ce sens qu'il a nécessité le soutien tant intellectuel que financier de plusieurs personnes.

Nous devons reconnaître que certaines personnes nous ont été utiles dans la rédaction du présent travail. C'est ainsi que nous nous en allons exprimer notre gratitude au Docteur Pierre-Felix Kandolo On'ufuku wa Kandolo, Professeur à la Faculté de droit de l'Université de Likasi, Avocat au Barreau du Haut-Katanga et Conseil inscrit près la Cour pénale internationale, le directeur de ce Mémoire, pour son soutien apporté lors de la rédaction du présent travail et ses conseils de parent dans notre vie académique.

Je ne pourrais rester silencieux à la personne de Monsieur Gérard Mawanga, Chef des travaux à la Faculté de droit de l'Université de Likasi, qui nous a soutenu de vive main, en tant que premier lecteur, dans l'acheminement de l'élaboration de la présente étude.

La rédaction de ce travail nous a obligé d'être en contact permanent avec nos ainés et d'être mieux assis dans le domaine de notre recherche. Cela étant, nous ne passerons sans exprimer notre signe de gratitude aux Chefs des travaux Igor Kayibu Becker et Blaise Bwanga Anembali, pour leur disponibilité à nos consultations tant méthodologiques que juridiques.

VIII

AVANT-PROPOS

L'option par nous de traiter de ce sujet et d'élaborer jusqu'au statut scientifique dont se prévaut à ce jour le présent travail n'est pas une réalité aléatoire ; cela part d'un constat amer que nous avons fait en tant que juriste dans la société congolaise.

Comme on le sait, la loi est un texte généralement écrit et constitué des normes que doivent observer les membres de la société qu'elle régit tout en garantissant la protection des uns et des autres. Il est vrai qu'on ne peut protéger que les faibles vu la vulnérabilité qu'ils présentent.

En République démocratique du Congo, comme nous pouvons le constater dans le code du travail, le travailleur ou l'employé est considéré comme faible envers son employeur D'où, cette faiblesse nécessite une protection particulière contre les abus de son supérieur hiérarchique qui est son employeur. Cette nécessité de protection s'est avérée logique dans une époque précise, mais actuellement nous nous rendons compte que le travailleur, quoique considéré comme le plus faible des parties au contrat du travail et jouissant d'une protection légale particulière, use de cette protection pour nuire à son cocontractant tout en lui opposant le caractère insaisissable du salaire en tant qu'immunités d'exécution et tout en lui rappelant que malgré toute réalité, l'employeur ne pourra procéder à aucune saisie.

Le présent travail est un rappel aux travailleurs qui usent des immunités salariales et tout autre privilège dont ils jouissent pour nuire à leurs créanciers.

Vents et marées nous ont hanté pour dire que tant d'obstacles se sont présentés sur notre chemin lors de l'élaboration du présent travail parmi lesquels nous pouvons citer l'insuffisance des données due à la carence d'une bibliothèque adéquate dans notre milieu d'étude, la distance qui nous éloignait du corps professoral, unique secours à nos questions en matière de recherche et autres questions liées à la méthodologie.

ix

ABRÉVIATIONS, ACRONYMES ET SIGLES

Al. Alinéa

Annu. Annuaire

Art. Article (s)

ASADHO. Association africaine des droits de l'homme

Bull. Bulletin

BO Bulletin officiel

c. Contre

CADHP Charte africaine des droits de l'homme et des

peuples

CADH Charte américaine des droits de l'homme

CDESC Comité des droits économiques, sociaux et culturels

CDH Comité des droits de l'homme des Nations unies

Civ. Civil(e)

Coll. Collection

CPI Cour pénale internationale

CSJ Cour suprême de justice

Dev. Développement

DH Droits de l'homme

Doc. Document

Dr. Droit

DUDH Déclaration universelle des droits de l'homme

Éd. Éditions

Eur. Europe

Fr. Français(e)

Fondam. Fondamentaux

Gén. Général(e)

Id. Idem ou « de même »

Infra Ci-dessous ou ci-bas

Int. /Intern. International(e)

J. Journal

X

J-C Jésus-Christ

JORDC Journal officiel de la République démocratique du

Congo

Jur. Juridique

LGDJ Librairie générale de droit et de jurisprudence

MP Ministère public

N°. Numéro(s)

OIT Organisation Internationale du Travail

ONU Organisation des Nations unies

P. Page(s)

PC Partie civile

PIDCP Pacte international relatif aux droits civils et

politiques

PIDESC Pacte international relatif aux droits économiques,

sociaux et culturels

Préc. Précédent

PUF Presses universitaires de France

RDC République démocratique du Congo

Rel. Relation(s)

Rev. Revue/Review

s. Suivant(s)

SMIG Salaire minimum interprofessionnel garanti

Supra Ci-dessus ou ci-haut/ci-avant

t. Tome

TGI Tribunal de grande instance

V. Voir ou voyez

Vol. Volume

§ Paragraphe(s)

xi

2

INTRODUCTION GENERALE

I. Présentation de la recherche

En sa qualité de sujet de droit, le travailleur ou l'employé a droit à un salaire dont le paiement, en tant qu'obligation, pèse sur son employeur et ce salaire doit garantir la survie non seulement de l'employé mais aussi de tous ceux qui vivent sous sa charge. Le droit au salaire est une prérogative d'essence beaucoup plus constitutionnelle1, chose qui fait à ce que ce droit ne peut faire l'objet d'aucune dérogation de quelle que nature que ce soit. Il peut arriver de fois que dans l'exécution d'un contrat de travail qu'un travailleur (employé) contracte une dette auprès de son employeur ; comme conséquence, les deux parties au contrat de travail sont revêtus à la fois des deux qualités. Dans le cadre des deux contrats (contrat de travail et la dette), le travailleur est débiteur de son employeur eu égard aux prestations et débiteur de la dette vu la dette contractée et l'employé est débiteur du salaire mais aussi créancier du travailleur vu la dette. Nous nous rendons donc compte qu'il y a un dédoublement de statut entre les deux parties au contrat.

Dans le cadre de la présente oeuvre, nous avons intitulé notre thème : « Du

caractère insaisissable du salaire face au contenu de l'article 245 de la loi dite foncière en République Démocratique du Congo».

Ainsi souligné, il nous semblera plus obscure de développer la présente étude sans pour autant comprendre les prescrits de l'article auquel nous avons fait allusion dans le cadre de l'énoncé de notre sujet de recherche. En effet, l'article 245 de la loi dite foncière dispose que : « Tous les biens du débiteur, présents et à venir, sont le gage commun de ses créanciers et le prix s'en distribue entre eux par contribution, à moins qu'il n'y ait entre les créanciers des causes légales de préférence »2.

1 Constitution de La République démocratique du Congo du 18 Février 2006 [telle que révisée par la Loi n°11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la Constitution du 18 Février 2006], article 36.

2 Loi n°73-021 du 20 juillet 1973 portant régime général des biens, régime foncier et immobilier et régime des suretés, article 245.

3

Selon notre compréhension, il se manifeste à ce propos une contradiction entre ce que prévoit le code du travail et ce que prévoit la loi dite foncière. Cette contradiction résulte du fait que le code du travail consacre le caractère insaisissable du salaire alors que la loi dite foncière considère le patrimoine de toute personne comme une sureté sur laquelle ses créanciers peuvent recouvrer leur créance, y compris le salaire en ce sens qu'il fasse aussi partie intégrante du patrimoine d'une personne.

Or, la constitution congolaise, mère des lois dans l'ordre juridique interne congolais, souligne par le biais de l'article 12 que « Tous les Congolais sont égaux devant la loi et ont droit à une égale protection des lois »3. En analysant judicieusement cette disposition légale, il nous parait que la protection s'avère être un droit ou une prérogative pour tout travailleur du fait qu'il est aussi compté parmi les congolais. Ainsi donc, pour protéger l'employé ou le travailleur, le droit du travail congolais reconnait le caractère alimentaire au salaire, pour conséquence, ce dernier est insaisissable4 ; ce qui veut juste dire qu'il ne peut pas faire l'objet d'une saisie.

Au regard du présent travail, notre souci primaire est de confronter deux aspects que sont les prescrits de la loi dite foncière d'une part et ce que prévoit le code du travail d'autre part. l'insaisissabilité du salaire constitue une sorte d'immunité contre les employeurs, créanciers de leur employé, bénéficiaire de ce salaire. À l'opposé, la loi dite foncière nous fait voir que les biens présents et avenir du débiteur constituent le gage commun de tous ses créanciers5. Cela se résume par le fait qu'en cas de non-paiement ou d'inexécution résultant du débiteur, ses créanciers sont dans le droit de se faire payer en procédant à la vente des biens de leur débiteur.

3 Constitution de la République Démocratique du Congo du 18 février 2006, préc. note 1, article 12.

4 Loi n°16/010 du 15 juillet 2016 modifiant et complétant la loi N°015-2002 portant code du travail, article 114'.

5 Loi n°73-021 du 20 juillet 1973 portant régime général des biens, régime foncier et immobilier et régime des suretés. préc. note 2.

4

II. Objectifs de la recherche

Dans cette partie introductive, il est pour nous important d'évoquer de façon claire les motivations ou les raisons qui nous ont poussé à mener une étude pour relever l'opposition existant entre deux textes légaux congolais et les solutions qui peuvent être proposées. Certains de nos concitoyens se croient immunisés du fait de ce que prévoit la loi en matière du travail quant au caractère alimentaire du salaire. Il y a même quelques-uns qui se soumettent à des pratiques illicites se résumant au fait de contracter des dettes auprès de leurs employeurs tout en ayant l'intention de ne pas les rembourser en se protégeant tout en se prévalant de cette immunité du fait que les employeurs ne peuvent pas procéder à la saisie de leurs salaires ou généralement parlant aux voies d'exécution.

Plus particulièrement, la présente étude laisse sentir son importance par le reflet scientifique qu'elle affichera dans la société congolaise. Les membres de ladite société se verront informés à propos des mécanismes mis en jeu par la législation nationale et internationale dans le cas où un employé, débiteur de son employeur, ne veut pas sciemment s'acquitter de la dette qu'il a à l'égard de son employeur en croyant son salaire immunisé vu son caractère insaisissable. Il est vrai que les deux lois sont distinctes par le fait que l'une est générale et l'autre est spéciale, les principes généraux de droit tranche clairement la question et cela se résume par le fait du brocard selon lequel la loi spéciale déroge à la générale. L'idée est donc celle selon laquelle priorité doit être faite à la loi spéciale qu'est le code du travail.

III. Justification et intérêt de la recherche

En tant qu'étudiant en droit, l'intérêt de la présente étude se dégage par la découverte de ce que dit la loi, la doctrine, la jurisprudence, bref les sources du droit. Dans le cadre de cette recherche, cet intérêt est à dégager sur trois plans dont le plan personnel, le plan social et le plan scientifique.

· Sur le plan personnel, le développement de ce sujet de recherche nous permet de découvrir d'autres notions de droit qui n'ont pas fait l'objet d'enseignement lors de notre formation à l'université. Cela peut se justifier par le défaut du volume horaire que l'on attribue aux cours pour leur enseignement théorique.

5

Aussi, la rédaction de ce travail, outre qu'il nous rendra spécialiste du domaine de droit du travail, il nous permet d'obtenir un diplôme de Licence en droit, Département de droit privé et judiciaire, il nous rendra auteur d'une oeuvre scientifique une fois de plus ; nous verrons donc notre patrimoine de la recherche enrichi.

· Sur le plan social, la présente étude met à jour les membres de la communauté sur les immunités dont jouissent les rémunérations d'une manière générale et plus particulièrement du salaire dans le respect de la délimitation dans la matière que nous nous sommes assignés. Il met en garde la société congolaise sur le risque d'opposition qui existe entre les deux lois : le code du travail et la loi dite foncière lorsqu'il s'agit du salaire.

· Sur le plan scientifique, le présent travail constitue non seulement un tableau de bord pour les autres chercheurs qui traiteront d'un sujet presque semblable ou ayant trait à cette matière mais il instruit aussi les lecteurs volontiers en vue de concourir à la promotion et la diffusion non seulement des droits dont jouissent les travailleurs mais aussi les employeurs. Il contribue énormément à faire avancer la question d'immunités salariales en rapport avec d'autres textes légaux existants qui, dans une certaine mesure, lui sont contradictoires et opposés.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo