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Le régime juridique des étrangers au Cameroun


par Martine AHANDA TANA
Chaire UNESCO des droits de la personne et de la démocratie de l'université d'Abomey-Calavi de Cotonou au Bénin - DEA droits de la personne et de la démocratie 2004
  

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B) La circulation à l'intérieur des frontières

C'est l'article 28 de la même loi qui détermine la liberté d'aller et de venir dans le territoire. Il indique à cet effet que « sous réserve des dispositions et des mesures nécessaires au maintien de la sécurité et de l'ordre public, la circulation des étrangers sur le territoire national ne comporte aucune restriction, à condition que les étrangers aient satisfait aux conditions d'entrée et de séjour. Toutefois, en cas de changement de localité à l'intérieur du territoire national, tout étranger admis à séjourner ou à résider est tenu de le signaler aux autorités compétentes au moment de son départ de l'ancienne localité, et, sous huitaine, à l'arrivée à la nouvelle localité ».

Il est donc reconnu en droit camerounais la liberté de se déplacer à l'intérieur du territoire. Les seules limitations possibles prévues par la loi n'existent que pour des raisons liées à la défense de la sûreté de l`Etat. C'est la raison pour laquelle, l'étranger qui ne respecte pas la législation sur le séjour, et pire encore, qui a violé les textes relatifs à l'immigration, est puni pénalement, tel qu'il ressort des articles 40 et suivants de la loi de 1997.

En outre, les sanctions peuvent parfois déboucher sur l'obligation faite aux immigrés clandestins et étrangers irréguliers, bref aux « sans papiers », de quitter définitivement le territoire.

Paragraphe 3 - Les conditions juridiques de l'émigration

Nous pouvons retenir deux principales formes de sortie de l'étranger du territoire national. Il s'agit en premier lieu, des sorties que nous qualifions de normales ou de volontaires, en ce qu'elles émanent de son souhait ; c'est le principe (A). En second lieu, nous notons le cas des sorties que nous considérons comme étant exceptionnelles vu qu'elles sont indépendantes du libre arbitre de l'immigré qui est contraint de s'en aller pour diverses raisons (B).

A) Les sorties normales

L'article 29 de la loi N°97/012 recommande à tout immigré titulaire d'une carte de séjour ou de résident de prendre un visa de sortie lorsqu'il quitte le territoire national. Cela vaut aussi pour le visiteur temporaire dont le visa d'entrée n'est plus valable.

La demande du visa de sortie doit répondre à l'une des catégories de sorties suivantes :

- Sortie simple (le bénéficiaire de ce visa est tout étranger qui quitte définitivement le territoire national.

- Sortie aller et retour (visa dont la durée de validité n'est pas supérieure à trois mois)  pour tout étranger admis en séjour ou comme résident, qui en fait la demande.

- Sortie de trois mois, avec plusieurs sorties et entrées, pour tout étranger admis en séjour ou comme résident, qui en fait la demande et dont la validité du titre de séjour est supérieure à trois mois.

- Sortie de six mois, avec plusieurs sorties et entrées, pour tout étranger admis en séjour ou comme résident, ayant effectué au moins trois sorties du territoire, au cours de l'année qui précède la demande et dont la validité du titre de séjour est supérieure à six mois.

- Sortie d'un an, avec plusieurs sorties et entrées, pour tout étranger admis en séjour ou comme résident, ayant effectué au moins quatre sorties du territoire, au cours de l'année qui précède la demande et dont la validité est supérieure à un an.

Cette loi précise par ailleurs que l'Etat garantit en principe le rapatriement lors de la délivrance du visa d'entrée. Exceptionnellement, l'étranger concerné régularise sa situation dans de brefs délais, en l'occurrence, trois mois en vertu de l'article 31 de la loi de 1997.

Lorsque l'étranger est contraint de s'en aller, il est soumis à un autre régime.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault