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Le droit du travail à l'épreuve des nouvelles technologies de l'information et de la communication

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par Ismaila BA
Université Gaston Berger - Maitrise en droit de l'entreprise 2002
  

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CHAPITRE II - LE TRAVAIL DANS L'ENTREPRISE FACE AUX NTIC

Nombreux sont les auteurs qui ont considéré que l'introduction des nouvelles technologies signifiait la mort imminente du travail ou du moins la disparition de certaines formes d'emploi.

Jérémy Rifkin, auteur de la : « Fin du travail »24(*) prédit en effet « un chômage massif d'une ampleur jamais connue auparavant, inévitable pour les années à venir ».

Mais à l'instar des précédentes révolutions industrielles ayant donné lieu à des périodes de transitions nécessaire à l'adaptation des compétences des travailleurs, le développement des NTIC détruit les repères traditionnels des individus dans leur mode de travail. A terme, cette forme de « 3ème Révolution industrielle » pourrait ainsi amorcer une nouvelle phase de croissance tout comme les précédentes innovations majeures l'avaient faits

Ainsi plus qu'un bouleversement du niveau de l'emploi, les NTIC impliquent des qualifications et des comportements différents tout en modifiant la place de l'individu au sein de l'entreprise.

Tout l'aspect sécuritaire de l'emploi traditionnel est remis en cause par une exigence sans cesse accrue de flexibilité (section I) et dans quelle mesure les entreprises se reconfigurent pour être de plein pied dans la nouvelle économie (section II).

Section 1 - La nécessité d'une reconfiguration des entreprises

L'introduction des NTIC induit des changements au niveau de l'organisation du travail au sein de l'entreprise. En effet, la transformation modifie les processus de décision. On passe d'une structure pyramidale où le savoir est exclusivement détenu par les dirigeants à des structures matricielles où tous les individus participent aux décisions grâce à la mise en commun des savoirs.

La nécessité de capitaliser le savoir (parag.1) donnée vitale pour la compétition de l'entreprise ne nous pousse t-elle pas vers la fin des hiérarchies (parag.2 ).

Parag.1 - La capitalisation du savoir par le knowledge management

En pratique, le knowledge management associe :

- l'identification et le relevé des ressources intellectuelles d'une organisation ;

- le développement de nouveaux savoirs générant des avantages en terme de compétitivité au sein de l'organisation ;

- le développement de l'accès à un grand nombre d'informations pour l'entreprise ;

- la mise en commun des pratiques et des technologies susceptibles d'améliorer les objectifs précédents incluant l'internet et l'externet c'est-à-dire un réseau dans un réseau.

Le knowledge management couvre donc un vaste champ d'activités, car l'application des connaissances au travail est essentielle au monde de l'entreprise. Toutefois, on ne peut pas définir de manière simple et précise le knowledge management dans la mesure où le concept de savoir est lui-même difficile à expliciter.

Le knowledge management étant un vrai défi est devenu l'un des chevaux de bataille des grosses entreprises de consulting comme « Ernest & Young », « Arthur Anderson » et « Booz-Allen & Hamilton » qui en font l'un des nouveaux axes stratégiques pour les entreprises.

Cependant, le concept de knowledge management est désormais quasiment galvaudé. On le retrouve comme intitulé de nombreux ouvrages sur les stratégies d'entreprises mais aussi dans de nombreux articles et revues spécialisés dans les affaires comme the Enron Gate ou de Word Com.

La capitalisation du savoir nécessite aussi la construction d'une intelligence collective, thèse dont la paternité est attribuée à Pierre Lévy25(*), selon lui l'intelligence collective est le projet d'une intelligence variée, partout distribuée, toujours valorisée et mise en synergie en temps réel. Ainsi l'interconnexion des ordinateurs peut être un instrument au service de l'intelligence collective. En effet, le « cyberespace » en voie de constitution autorise une communication non médiatique à grande échelle. Comme le sait les médias classiques (relation un-tous) instaurent une séparation nette entre centres émetteurs et récepteurs passifs isolés les uns des autres.

Le téléphone (relation un-un) autorise une communication réciproque, mais ne permet pas de vision globale de ce qui se passe sur l'ensemble du réseau ni sur la construction d'un contexte commun. On approche d'une infrastructure pour l'intelligence collective grâce à un troisième dispositif de communication structuré par une relation tous-tous. Dans le « cyberespace », chacun est potentiellement émetteur et récepteur. On ne rencontre pas les personnes principalement par leur nom, leur position géographique ou sociale mais par des centres d'intérêt sur un paysage commun du sens ou du savoir. Il en est ainsi, par exemple dans le réseaux Internet ou dans certaines organisation grâce à des logiciels pour le travail et l'apprentissage coopératif.

* 24 JEMY Rifkin. - «  Fin du travail ». - Paris La Découverte, 1995.

* 25 LEVY, Pierre. -L'intelligence collective, Paris, La Découverte, 1994 et avec AUTHIER Michel, les arbres de connaissances, Paris, La Découverte, 1992.

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