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Evolution du marché français de la téléphonie mobile

( Télécharger le fichier original )
par Nabil Klioua
Université Lyon 2 - Maitrise en sciences économiques, mention gestion des entreprises 2004
  

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3- Evolution de la taille de marché :

La taille du marché français du mobile est aujourd'hui estimée à 40 millions d'utilisateurs. Avec un degré de pénétration de 60 %, elle reste relativement loin de ses voisins européens (notamment la Finlande et la Suède). L'évolution du nombre d'utilisateurs a évolué selon les données du graphique2 suivant :

2 Source : ART

Cette augmentation a été accompagnée d'une évolution en volume de minutes de communications, le tableau suivant illustre cette évolution

En millions de minutes

1999

2000

2001

2002

Evolution

 

Téléphonie mobile

20

571

35

640

44

419

51

747

+16,5

%

Dont communications mobiles vers fixes

11

789

16

269

17

665

18

532

+4,9

%

dont communications on net

4

880

11

715

16

157

20

047

+24,1

%

Dont communications mobiles vers

mobiles tiers

3

609

6

840

9

521

11

916

+25,2

%

Dont communications mobiles vers

international

 

293

 

498

 

692

 

816

+17,9

%

Dont roaming out

 

nd

 

318

 

385

 

421

+9,4

%

Commentaire

Afin de mieux mettre en évidence l'évolution de données précédentes, voyeons qu'elles sont les recettes mensuelles moyennes par abonné, ainsi que le volume mensuel moyen par abonné :

 

1999

2000

2001

2002

Evolution

Recette mensuelle moyenne par abonné * (en euros)

29,1

25,7

25,0

24,4

-2,4 %

Volume mensuel moyen par abonné ** (en minutes)

107,7

118,2

111,1

114,1

+2,7 %

Nombre moyen de SMS par abonné

nd

4,9

8,2

13,0

+58,6 %

* CA téléphonie mobile transports de données et SMS sur le parc moyen parc annuel
** concerne la voix uniquement (hors transports de données et SMS)

Nous remarquons que les recettes ont tendance à baisser alors que les temps de communications à augmenter, c'est à dire que les prix sont en baisse. Une moyenne de 0.27 € la minute en 1999 et 0.21 € la minute en 2002.

Cette baisse traduit l'augmentation de la concurrence sur la marché.

a té l ép h o n i e m o b i l e

Après avoir présenter l'évolution des données statistiques du marché français du mobile, nous pouvons conclure que l'évolution a été vraiment au profit du consommateur de telle manière que de plus en plus de français se sont permis l'achat de ce produit.

1

Chapitre II : Stratégie et parts de marché des opérateurs français

Partie 1 : Evolution de la situation stratégique des opérateurs :

Au cours des trois phases de changement du marché français du mobile, les opérateurs ont occupé différentes places stratégiques par rapports à la part de marché et au chiffre d'affaire.

Nous allons pour cela essayer de cartographier le positionnement stratégique des opérateurs, et en s'appuyant sur une étude réalisée par l'OMSYC, nous définissons deux concepts par rapports auxquels on positionnera Orange, SFR, et Bouygues Télécoms, voici les deux concepts :

- La dotation concurrentielle :

1

C'est l'écart entre la part de marché réelle et la part de marché cible d'un

a t é l é p h o n i m o bi l e

opérateur, ramenée en pourcentage de la part de marché cible, c'est à dire la part de marché à l'équipartition. Ainsi, si un opérateur a 40 % de parts de marché sur un marché à 4 opérateurs, donc avec une part de marché cible à 100 % / 4 = 25 %, sa dotation concurrentielle sera égale à (40% - 25%) / 25 % = 60%

- L'écart au revenu moyen par client (ou l'ARPU)

Le revenue moyen par client définit du point de vue de l'opérateur, le revenu généré par l'existence et la consommation de chaque client. L'écart au revenu moyen par client est calculé de la même manière que la dotation concurrentielle, c'est à dire en ramenant la différence du revenu moyen par client de l'opérateur du revenu moyen national par rapport à ce dernier, le tout en pourcentage.

A l'aide de ces deux concepts, l'OMSYC identifie quatre grands
positionnements possibles ; les voici illustrés sur ce schéma :

Ecart à l'ARPU

Différencié

La sous dotation en volume part de marché inférieure à celle théoriquement atteignable est compensée par la valeur

Entrants

Dotation concurrentielle inférieure à la moyenne qui

s'accompagne d'un revenu moyen par client inférieur à la moyenne

Concurrence
équilibrée

Premium mass marketer

Une part de marché supérieure à la part de marché théorique qui s'accompagne d'un ARPU au dessus de la moyenne

Mass marketer

Dotation concurrentielle supérieure à la cible, qui s'explique par la faible valeur de la clientèle

Dotation concurrentielle

1- La situation initiale des opérateurs :

En 1996, Orange occupait une position concurrentielle assez confortable avec une dotation de 105% alors que l'écart au revenu moyen par client (ERMC) était inférieur à 10 %, situation logique parce qu'il détenait près de 68% de la part de marché et de ce fait, contribuait largement à la définition de la moyenne nationale.

Ecart au revenu moyen par client

100%

-100%

Situation d'équilibre

Dotation concurrentielle

100%

-100%

SFR pour sa part était à près de -28% de la dotation concurrentielle et détenait

a t é l é p h o n i e m o b i l e

donc près de 24% de la part de marché. Son ERMC quant à lui était négatif, même si à cette époque, SFR affichait relativement les mêmes prix qu'Orange, sa faible part de marché ne lui permettait pas de bénéficier d'économies d'échelle afin d'avoir un ERMC plus élevés.

Bouygues Télécoms, fraîchement arrivé sur le marché détenait une dotation concurrentielle de -77% alors que son ERMC était au deçà de -60%, ceci ayant pour cause les tarifs pratiqués qu'on a vu nettement plus basque ses concurrents Orange et SFR.

Orange occupait donc une position de premium mass marketer, alors qu'SFR et Bouygues Télécoms occupaient des places d'entrants.

Cette situation a vite évolué au profit des entrants, ce qu'on verra dans ce qui suit. Mais positionnant d'abord les trois opérateur en situation initiale (1996) sur le schéma suivant 1:

Orange (105, 9) SFR (68, -28) Bouygues Télécoms (-77, -60)

1 Inspiré du modèle présenté dans l'étude de l'OMSYC.

1

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore