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L'accord de Cotonou et la lutte contre la pauvreté

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par Yaya MORA BROUTANI
Institut d'études politiques de Toulouse - Master géopolitique et relations internationales 2006
  

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Les principes « de base » des politiques macroéconomiques et structurelles

Face aux enjeux du premier paragraphe, les partenaires ont dégagé dans la seconde partie de l'article 22 des grands principes sine qua non de la coopération qui doivent gouverner les changements et réorientations à opérer pour les politiques macroéconomiques et structurelles. Ainsi, les « lignes de conduite » ne représentent que des orientations générales : les États restent libres de la manière et des moyens à mettre en oeuvre pour les réaliser. La subsidiarité s'applique donc, les problèmes devant être identifiés et résolus par des réformes concrètes au niveau le plus approprié pour trouver les solutions les plus efficaces. En l'espèce, il paraît évident que l'État est le seul compétent pour parvenir à un tel résultat, avec l'aide néanmoins des entités locales et décentralisées. L'État garde donc, du moins sur le papier, nombre de ses prérogatives en matière économique : il reste compétent pour « déterminer l'orientation et l'ordonnancement de leurs stratégies et priorités de développement [...] ».

Le Partenariat insiste également sur la « souplesse » des « programmes d'appui » en ce qu'ils imposent des réformes qui, dans leur contenu et leur fréquence, sont adaptées aux particularités économiques, « sociales, culturelles et environnementales » du pays concerné. De plus, il est impératif que les « [...] politiques macroéconomiques et les programmes d'ajustement structurel reflètent le contexte sociopolitique et la capacité institutionnelle des pays concernés [...]». Cependant, il convient de rappeler que les programmes d'ajustement structurel notamment, tiennent compte de cet ensemble de facteurs mais d'une manière très relative. Le cadre économique imposé par le système international est strict, rigide et pose de nombreuses contraintes dont les conséquences sont souvent néfastes sur les pays fragilisés par des facteurs endogènes et exogènes.

En pratique, les États concernés sont dessaisis de leurs compétences en matière de politique économique car leur contenu et leurs orientations sont prédéterminées par le contexte international et influencés par le libéralisme mondial.

Les quatre premiers principes déterminent donc à la fois le rôle de l'État mais également les paramètres qui doivent être pris en compte pour la définition de ces politiques. Le cinquième principe concerne logiquement la nécessité de la connaissance de ces politiques par les populations concernées : « les mécanismes de communication et d'information des populations sur les réformes et politiques économiques et sociales sont renforcés ». Il paraît en effet nécessaire et urgent d'expliquer et de communiquer avec les principaux concernés par ces réformes économiques. Cependant, dans la plupart des États ACP, la précarité des réseaux de communication conjuguée à une géographie difficile et à un analphabétisme importants compromettent quelque peu ces échanges. C'est donc sur cet ensemble d'éléments que les États doivent agir afin de rendre accessible à tous les renseignements relatifs aux réformes économiques opérées dans leur pays.

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