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La faillite quasi declaree du systeme bancaire congolais

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par Eddie MIHIGO Kaserere
Universite evangelique en afrique - licence en sciences economiques 1998
  

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CHAPITRE II. LA GESTION DES CREDITS ACCORDES PAR

LES BANQUES CONGOLAISES

II.1. NOTIONS ET DÉFINITIONS DU CRÉDIT

Industriels agriculteurs commerçants, consommateurs, particuliers et collectivité désirent disposer, en échange d'une somme qu'ils recevront dans l'avenir, une somme immédiatement disponible. En un mot, tous veulent du crédit.

Pour définir le crédit, certains auteurs retiennent son aspect matériel et l'assimulent à un transfert temporaire ou à une location de richesses : faire crédit, c'est accorder à quelqu'un la jouissance d'un bien ou la disposition d'une somme d'argent contre une promesse de paiement ou de remboursement (1(*)).

Le crédit, c'est la location d'argent par celui qui en a trop à celui qui en a trop peu (2(*)).

Le crédit, c'est la location d'un capital ou d'un pouvoir d'achat (3(*)).

D'autre, au contraire, font ressortir l'aspect psychologique du crédit : le crédit, c'est la confiance appliquée aux affaires (4(*)).

Des définitions s'inspirent aussi des usages juridiques et de l'expérience : faire crédit, c'est faire confiance, c'est donner librement la disposition effective et immédiate d'un bien réel ou d'un pouvoir d'achat contre la promesse que le même bien ou l'équivalent sera restitué dans un certain délai, le plus souvent avec rémunération du service rendu et du danger couru, danger de perte partielle ou totale, qui comporte la nature de ce service (5(*)).

Compte tenu des éléments juridiques, économiques et psychologiques qui constituent le crédit, nous proposons de le définir ainsi : le crédit est l'opération qui consiste, la confiance l'emportant sur la crainte du risque, à se dessaisir d'un bien, à céder un pouvoir d'achat, à prendre

un engagement en échange de la promesse d'une contre-prestation différée dans le temps (6(*)).

Que l'on se trouve en présence d'un troc dans lequel un de deux intéressés autorise son partenaire à différer sa prestation, ou qu'il s'agisse d'un emprunt obligatoire émis par une entreprise industrielle et souscrit par des centaines d'épargnants, à l'intermédiaire des différents rouages d'un marché financier moderne, l'essentiel demeure que les deux prestations, en principe simultanées, qui forment l'échange sont disjointes, l'une d'entre elles étant renvoyée à une époque ultérieure. Par là, l'opération à crédit se distingue de l'opération au comptant, dans laquelle les deux prestations sont effectuées sur-le-champ (1(*)).

En admettant qu'une des parties à l'échange n'accomplisse pas sur-le-champ ce à quoi elle est tenue, l'autre partie qui accepte de ne pas disposer immédiatement de son dû, fait un acte de foi dans la solvabilité future de son contractant.

Le crédit comporte donc à la fois deux aspects, l'un objectif, l'autre subjectif, qu'on rencontre d'ailleurs dans le langage courant, puisque cette appellation englobe deux idées indissolublement liées certes, mais néanmoins différentes.

L'aspect objectif du crédit concerne toutes les opérations, par lesquelles se réalise la mise à la disposition d'un agent économique, d'une valeur dont il ne devra fournir la contre partie que plus tard. Cette valeur sera le plus souvent constituée par de l'épargne ou des capitaux monétaires, mais le développement des techniques de crédits, conduit parfois à reconnaître à celui-ci d'autres objectifs, si non d'autres buts.

En effet, singulièrement en matière de crédit bancaire, nous constaterons que certaines techniques ne conduisent pas à la mise à disposition de capitaux monétaires, mais en fait le service rendu, correspondant au but poursuivi par le demandeur de crédit, demeurera identique, à tout le moins retardera une sortie de monnaie (2(*)).

Quoi qu'il en soit, il parait plus réaliste d'admettre l'aspect objectif du crédit, dans la forme évoluée, se caractérise le mieux par la dissociation dans le fonction d'anticipation assumée par celui qui consent le crédit (créditeur) ; cette anticipation impliquant que ce créditeur apprécie les moyens qu'aura le crédité d'exécuter à son heure la contre prestation promise. Ainsi, en matière de crédit à long terme, le prêteur anticipera normalement sur les bénéfices futurs. Mais, l'on observera que ceci joint déjà l'aspect subjectif du crédit, c'est-à-dire l'acte de foi que le créditeur fait en l'honnêteté, la capacité et le succès du bénéficiaire.

Avoir du crédit signifiera que l'on jouit, du point de vue de la solvabilité future auprès de ses contemporains, d'une notoriété suffisante pour qu'ils consentent à accorder un terme ou, si l'on préfère, pour qu'ils fassent crédit, c'est-à-dire confiance (1(*)).

* 1 Rist, Cité par Jacques BRANGER, op. cit. P.13

* 2 GIDE, Cité par Jacques BRANGER, op. cit. P.13

* 3 BAUDOUIN, Idem, P.13

* 4 LIESSE, Ibidem, P.13

* 5 PETIT-DUTAILLIS, Cité par Jacques BRANGER, op. cit. P.14

* 6 Jacques BRANGER, op. cit. P.14

* 1 Gaetant PIROU et Maurice, Cité par P.SALES, Problèmes économiques généraux, dunod, Paris, 1982, P.345.

* 2 Robert Henrion, Aspects juridiques et économiques du crédit à court terme, ULB, Institut de Sociologic Solvary,

Bruxelles, 1959, pp. 10.

* 1 Robert Henrion, Op. Cit. P. 10

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus