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Le marché financier de l'UEMOA et le financement des entreprises burkinabe

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par Ezéchiel Josias DJIGUEMDE
Université libre du Burkina - Maitrise 2007
  

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PREMIERE PARTIE :

GENERALITES SUR LES

SOURCES DE FINANCEMENT DES

ENTREPRISES

Dans cette première partie, consacrée aux sources de financement des entreprises, nous voulons légitimer la création du Marché Financier Régional en présentant d'une part les possibilités de financement dont les entreprises disposaient en zone UEMOA, leurs limites, et d'autre part, présenter le Marché Financier Régional en tant que moyen complémentaire de financement qui s'offre aux entreprises.

Afin de répondre aux objectifs de la présente partie, dans un premier chapitre nous présentons « Le cadre traditionnel de financement des entreprises» à travers une analyse du passif comptable qui nous permettra de faire ressortir les sources de financement d'une entreprise et d'en relever les limites. Les avantages et les inconvénients pour une entreprise de recourir aux marchés financiers et la présentation du Marché Financier Régional feront l'objet du deuxième chapitre. Il sera consacré au « Financement par le marché financier ».

CHAPITRE 1 :

LE CADRE TRADITIONNEL DE FINANCEMENT DES ENTREPRISES

Les sources de financement traditionnelles évoquées dans le présent chapitre font allusion à quelques modes de financement qui sont couramment utilisés en zone UEMOA. Nous les mettrons en évidence à partir d'une description du passif du bilan comptable. Ce dernier offrant la possibilité de faire ressortir les sources de financement d'une entreprise. Enfin, nous terminerons par une analyse critique de ces sources de financement.

SECTION 1 : ANALYSE DU PASSIF COMPTABLE

D'UNE ENTREPRISE

Le Système Comptable Ouest Africain (SYSCOA) en vigueur depuis janvier 1998 sur l'ensemble de la zone UEMOA distingue trois (03) bilans: le bilan du système normal pour les grandes entreprises, le bilan du système allégé pour les PME et le bilan du système minimal de trésorerie pour les entreprises opérant dans le secteur dit informel. Nous avons retenu de présenter le passif du bilan normal car, nous le verrons dans nos prochains développements, la BRVM est destinée aux Sociétés Anonymes (SA).

Le bilan comptable, s'il faut en donner une définition, est un tableau à deux (02) colonnes principales qui représente à un moment donné la situation économique du patrimoine d'une entreprise. L'une des colonnes présente l'origine des ressources (passif) et la seconde, l'utilisation des ressources (actif). Il en résulte la possibilité de pouvoir déduire les moyens de financement d'une entreprise à partir des éléments du passif. La structure du passif du bilan distingue quatre (04) grandes masses: les capitaux propres et ressources assimilées, les dettes financières et ressources assimilées, le passif circulant et la trésorerie passif. Il ne s'agit pas pour nous de détailler systématiquement les éléments de chaque rubrique. En effet, notre objectif est de pouvoir identifier les sources de financement; seulement lorsque cela sera nécessaire nous entrerons dans les détails des différentes rubriques.

1. Les capitaux propres et ressources assimilées

Il s'agit de l'ensemble des ressources appartenant à l'entreprise et/ou aux entrepreneurs au cours d'un exercice comptable (le SYSCOA retient l'année civile). Ces ressources peuvent avoir trois (03) origines : le capital social, les bénéfices non distribués et la dotation aux amortissements.

Le capital social provient des apports des actionnaires (sociétés par actions) ou des entrepreneurs (autres formes de sociétés). Le capital social est indispensable pour la constitution de l'entreprise et il peut à tout moment être augmenté dans le respect des règles juridiques et comptables en vigueur. L'augmentation de capital peut être faite par incorporation des réserves ou par l'émission d'actions nouvelles auprès des actionnaires de l'entreprise et/ou sur un marché de capitaux.

Quant aux bénéfices non distribués ils proviennent de l'activité récurrente ou exceptionnelle de l'entreprise. Ces bénéfices ne sont pas totalement distribués pour deux (02) raisons : Premièrement, obligation est faite à toute entreprise de constituer une réserve obligatoire à concurrence d'un certain montant du capital social. Deuxièmement, les actionnaires ou associés de l'entreprise peuvent volontairement renoncer à distribuer des dividendes afin de constituer des réserves dites facultatives.

Enfin, les dotations aux amortissements qui représentent une possibilité légale de reconstitution des immobilisations de l'entreprise. Elles sont considérées, dans la réalité comptable, comme faisant partie des charges de l'entreprise. Leur montant est fonction des immobilisations et de la politique fiscale en matière d'amortissement.

Il ressort que l'entreprise peut disposer de trois (03) moyens pour augmenter ses capitaux propres: les actionnaires de départ, les bénéfices de l'activité et l'émission de nouvelles actions. Dans le dernier cas, l'entreprise peut recourir à une émission d'actions sur un marché public.

2. Les dettes financières et ressources assimilées

Il s'agit essentiellement de dettes d'échéance moyenne ou longue, des dettes de crédit bail et aussi des provisions pour risques et charges.

La dette d'échéance moyenne ou longue est composée principalement de l'endettement obligataire, des Titres de Créances Négociables (TCN) et de l'emprunt bancaire. Elle provient dans la plupart des cas, des professionnels de crédit en l'occurrence les banques et le marché des capitaux. En outre, elle peut également avoir pour origine les comptes courants d'associés bloqués qui représentent une créance longue des associés sur leur entreprise.

Par contre le crédit bail n'a qu'une seule origine, les institutions financières spécialisées en crédit bail ou leasing.

Quant aux provisions pour risques et charges qui figuraient dans les plans antérieurs à l'intersection des capitaux propres et des dettes financières, elles sont désormais incluses dans les dettes financières. Considérées comme des dettes, leur constitution doit être justifiée et sérieuse.

On peut alors distinguer plusieurs sources d'endettement pour le financement de l'entreprise: le marché des capitaux, les banques et les établissements financiers, les institutions de crédit bail ou leasing, les associés de l'entreprise et l'entreprise elle-même.

3. Le passif circulant

Le passif circulant est constitué des ressources fluctuantes essentiellement dues à l'activité d'exploitation ou régulière de l'entreprise. Cette rubrique comporte principalement les comptes de tiers : fournisseurs, Etat, organismes sociaux, clients, etc.

L'entreprise peut obtenir respectivement de ses fournisseurs, des organismes sociaux et étatiques, un différé de paiement de leurs prestations et/ou un différé de versement des taxes et impôts. De plus, elle peut recevoir de ses clients des avances sur des commandes et détenir pendant une courte période les dividendes des actionnaires. On retrouve également sous la rubrique, les comptes courants associés non-bloqués qui sont des dettes de courte période, consenties par les actionnaires de l'entreprise.

Lorsque les dirigeants d'entreprise font preuve d'une grande habilité de gestion, ils peuvent tirer un important bénéfice de la gestion des flux du passif circulant en évitant les tensions de trésorerie.

Ainsi l'entreprise dispose pour ses activités d'exploitation des sources de financement déductibles des comptes de tiers: fournisseurs, Etat, actionnaires, organisme sociaux et clients. En général, la fréquence et le volume de ses comptes de tiers dépendent de la nature de l'activité de l'entreprise. Par exemple dans certaines activités à l'exception des crédits fournisseurs réguliers et assez substantiels, les autres comptes de tiers sont relativement moins fréquents et plus faibles en volume.

4. La trésorerie passif

La trésorerie passif comprend, outre les crédits de trésorerie (avances, concours bancaires et soldes créditeurs de banques), des crédits d'escomptes, qui correspondent au montant des effets escomptés en cours et non- échus.

La banque est au coeur de ces opérations qu'il s'agisse aussi bien des concours bancaires que des remises à l'escompte d'effets de commerce. L'entreprise dispose à cet effet des services bancaires pour couvrir ses besoins de trésorerie.

Le passif du bilan récapitule les ressources de l'entreprise en un moment donné. Cela permet entre autres, de faire ressortir les sources de financement possibles pour l'entreprise. Dans cette section, il est ressorti une diversité de sources de financement pour les entreprises parmi lesquelles: banques, entreprises, marché des capitaux, actionnaires et établissements spécialisés en crédit-bail.

Une fois les sources de financement identifiées, il apparaît opportun de revenir sur chacune d'elles afin d'exposer leurs limites. La section suivante poursuit un tel objectif.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus