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Les rituels funéraires chez les Dadjo vivant au Gabon

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par Abakar Ramadane
Université Omar Bongo - Master 1 2004
  

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III- Définition des concepts

- Les rituels funéraires

Chez les Dadjo, la notion de rituel est entendue au sens du départ de l'individu vers d'autres horizons, chez un dieu. Le mot mort se traduit en Dadjo par adé  qui signifie « habitudes ou manières de faire ».

La mort est définie comme «un processus lent et progressif dans l'image, assez répandue, selon laquelle le défunt est censé accomplir un voyage».1(*)3 Ce voyage s'explique par le passage du monde des vivants aux monde spirituel, c'est-à-dire à l'au delà.

L'idée de rituel se comprend par « un ensemble des règles et de cérémonies qui régissent la pratique d'un culte particulier ou dans une religion », Dictionnaire encyclopédique, Hachette, Paris, 1980, P.1112.

Par rituels, le dictionnaire spécialisé d'Anthropologie et d'Ethnologie nous interpelle en ces termes: «les rites sont les créations culturelles particulièrement élaborées exigeant l'articulation d'actes, des paroles et des représentations de très nombreuses personnes, au long des générations»1(*)4.

Ces considérations ont le mérite d'édifier la nature des rituels au moyen de la perpétuation intergénérationnelle, mais apparaissent peu suffisantes pour exprimer et clarifier les logiques culturelles derrière lesquelles se fondent ces «actes» et «paroles» dans les accompagnements finaux d'un fait rituel.

L'encyclopédie virtuelle restitue les rituels funéraires en ces mots: «a ceremony marking a person's death. Funerary customs comprise the complex of beliefs and practices used by a culture to remember the dead, from the funeral itself, to various monuments, prayers, and rituals undertaken in their honor. These customs vary widely between cultures, and between religious affiliations within cultures». Cette seconde approche, en effet, met en relation les vivants et les morts par la combinaison des pratiques, des croyances variées, permettant ainsi de se souvenir des morts.

Les rituels ou Hizne en Dadjo qui se rend par « douleur ou mécontentement » sont des oeuvres culturelles aux fonctions fondamentalement singulières. Leurs pratiques a pour résultat le bien-être de l'individu tant au niveau social, culturel ou spirituel.

D'approche en approche, nous proposons de tenir les rituels pour des activités dynamiques et survivantes d'un groupe social qui consistent à pratiquer sa croyance d'origine (endogènes) malgré l'assimilation à d'autres formes ou modèles de croyances à venir ou (co)existentielles. Bref, il s'agit d'une mise « en situation » des vivants aux morts et des pratiques qui en découlent.

La nature de ces croyances est identifiée et marquée sous le sceau de «récits, des dessins, des chants et des danses, tous indubitablement et intrinsèquement liés à des lieux et des êtres.»1(*)5

* 1 3

* 1 4 P. Bonté et M. Izard, Dictionnaire de l'ethnologie et de l'anthropologie, Paris, P.U.F.; 1991, p. 633.

* 1 5 Françoise Dussart, The Politics of Ritual in an Aboriginal Settlement Kinship, Gender and the Currency of Knowledge, Washington et Londres, Smithsonian Institution, Press, 2000, p. 269

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