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Comment intégrer les questions de développement durable dans l'ensemble des méthodologies de la gestion de projet : une démarche conceptuelle orientée vers un modèle de planification de projet basé sur l'Approche cadre Logique

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par Jean Gynse Bolivar
Université du Québec à Rimouski - Maîtrise en gestion de projet 2008
  

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3.6.- Les limites de la théorie des parties prenantes

Dans son article publié, intitulé « Le management responsable », l'auteure Dontenwill (2005) a identifié trois (3) faiblesses importantes au niveau de la théorie des parties prenantes. Une première limite, qui est anthropocentrée, risquant de sous-estimer le volet environnemental. La plupart des définitions de la notion partie prenante, où désigne « tout groupe ou tout individu qui affecté ou est affecté par le projet », visent l'identification uniquement les parties prenantes humaines. Le volet environnemental du concept de développement durable n'est représenté que par un nombre restreint d'organismes de défense de l'environnement (Starik, 1995). L'auteur propose donc d'étendre la définition des parties prenantes : « toute entité naturelle qui affecte ou est affectée par le projet » puisque l'on exclut souvent les parties prenantes non humaines.

Une deuxième limite, qui est firmocentrée, risquant de biaiser le périmètre de la prise en compte des questions de développement durable au niveau des entreprises. Cette approche pose un problème d'incompatibilité avec la vision surplombante qu'appelle le développement durable (Dontenwill, 2005).

Une troisième limite qui fait mention de l'état de faiblesse éthique et par conséquent d'instrumentalisation du développement durable. L'auteur oppose dans ce cas une approche pragmatique, fondée sur la théorie des parties prenantes et une approche éthique ou morale fondée sur le principe de responsabilité. Pour Dontenwill, l'approche parties prenantes, en tant qu'approche contractualiste est dépourvue de fondements éthiques car la dimension morale est faible dans les contrats11(*). Or cette dimension est présente dans la notion de développement durable. L'idée qui est très contestée puisque Freeman et Gilbert, dans leur ouvrage Corporate Strategy and the Search for Ethics (1988), tentent de montrer que non seulement business et éthique ne sont pas contradictoires mais ils sont indissociables.

Les études de Raynaud en 2004 ont démontré également que la théorie des parties prenantes souffre un manque d'opérationnalité pour arbitrer dans l'esprit du développement durable. La théorie des parties prenantes, en tant que théorie permettant d'opérationnaliser le concept de développement durable, peut culbuter sur son anthropocentrisme, son « firmo-centrisme » et sur un risque d'instrumentalisation.

Développer un ensemble d'actions possibles de développement durable consiste à assurer la responsabilité économique de son activité, tout en ayant un rôle significatif voire positif dans la société et en protégeant la biosphère, indispensable à la survie de l'espèce humaine. Ce concept englobant, universel n'offre pas en son état un cadre conceptuel suffisant pour intégrer le développement durable dans les entreprises, a rapporté la professeure Dontenwill(2005).

Néanmoins, la théorie des parties prenantes permet en effet d'introduire par le biais du concept même « partie prenante » les intérêts économiques, sociaux et environnementaux et par conséquent de retrouver à l'échelle de l'entreprise les trois (3) objectifs du développement durable indissociables : respecter l'environnement physique, améliorer l'équité sociale et améliorer l'efficacité économique. Enfin, sur l'articulation entre approche instrumentale et approche éthique qui suscite de controverses parmi les scientifiques, il semble qu'il s'agit bien d'un concept d'intention apportant malheureusement une contribution modeste voire médiocre.

* 11 Synonyme « entente » « convention » « protocole » « lettre d'entente » « mémoire d'entente » « protocole d'entente ». Il atteste un consentement entre des parties à assujetir volontairement à certaines obligations et à bénéficier d'une contrepartie qu'elles estiment favorables (Beaumier, 1996).

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