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Politique de Libéralisation financière dans l'UEMOA: Impact et condition de réussite à partir d'une analyse emprique sur données de panel

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par Fidelia Beugre DAGO
Université de Cocody-Abidjan, UFR Sciences économiques et de Gestion, Programme GPE de la WBI (World Bank Institute) - DESS - GPE (Gestion de la Politique Economique) 2007
  

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Section II : Méthode d'analyse

A : Le modèle

A/ 1 : Spécification du modèle

Les recherches théoriques et empiriques les plus marquantes entre le développement financier et la croissance économique sont les travaux de King R. et Levine R. (1993) qui ont mis évidence le rôle important du système financier dans le développement de la croissance économique. Ces auteurs ont développé un modèle estimé sur la base d'un échantillon composé de 80 pays sur la période (1960-1989). Ces derniers avaient effectué leurs validations en coupes transversales, cependant nous estimons que l'analyse à partir de l`économétrie des données de panel semble être une voie de recherche plus pertinente pour l`estimation des facteurs de croissance. En effet la prise en compte de données individuelles et temporelles permet de mieux appréhender les différents facteurs susceptibles d`expliquer la croissance. Considérant dès lors les travaux de Hamdi Kalfaoui (2006), notre analyse empirique prend en compte des données annuelles pour les pays de la zone Uemoa. C'est un échantillon de 7 pays qui s`étale sur une période de 16 ans allant de 1989 à 2004, donc 112 données. La spécification du modèle prend la forme suivante :

(1)

Croissance :

est le taux de croissance économique, ILF, l`un des indicateurs de libéralisation financière et VC les variable de contrôles et , le terme d`erreur.

Pour mettre en évidence les conditions de réussite, nous essayerons d'analyser les termes d'interaction entre variables en vue de savoir si l'impact positif de la libéralisation financière est étroitement lié à certaines conditions économiques, institutionnelles et sociales. En effet, des travaux théoriques et empiriques antérieures ont montré que la réussite de la libéralisation financière est fonction du niveau de développement économique et financier, des structures institutionnelles et sociale, de la stabilité macroéconomique (Amairi Bouzid 2006, Hamdi Kalfaoui, 2006). Dès lors, nous présentons un modèle dont l'analyse nous conduira à déterminer des conditions favorables à la croissance. Le modèle est le suivant :

(2)

Avec une variable incluse dans la matrice des variables de contrôle, et peut représenter le déficit budgétaire (DBG) en pourcentage du PIB, le taux d'inflation (INFL), le niveau du capital humain (HUM), l'ouverture commerciale (OCM) en pourcentage du PIB, le niveau de la dette extérieure (DET) en pourcentage du PIB. Par exemple l'équation (2) permet de tester si l'augmentation ou la diminution du taux d'inflation par pays change l'effet de la libéralisation financière sur la croissance. En Effet, un taux d'inflation élevé est un signe d'instabilité macroéconomique. Si le paramètre (b2) associé au croissement des deux variables est négatif, il montrerait qu'un environnement macroéconomique inflationniste conduit la libéralisation financière à avoir un effet négatif sur la croissance. Si par exemple, le paramètre b2 associé au croissement des deux variables est positif, il montrerait également que le niveau du capital humain favoriserait un impact positif de la libéralisation financière sur la croissance économique.

A/2 Le choix des variables

A partir de la revue de la littérature théorique et empirique, nous avons mis en exergue les principaux facteurs ou déterminants financiers de la croissance économique. De façon générale, la théorie économique distingue deux types de variables déterminantes : des variables de contrôle et des indicateurs de libéralisation financière.

L'indicateur économique choisi qui est la variable à expliquer c'est à dire le développement économique ou la croissance, est représentée par le PIB réel par habitant (PIB)

Les indicateurs de mesure de la libéralisation financière (ILF) : Le niveau de la libéralisation financière interne est mesuré par deux indicateurs fondamentaux qui évaluent le niveau de développement de la finance indirect à travers le degré de canalisation des fonds au secteur privé et l`efficience de l`intermédiation financière :

Les crédits accordés au secteur privé en pourcentage du PIB (),

La monnaie au sens large en pourcentage du PIB () ;

Concernant l'indicateur de la libéralisation financière externe, qui mettra en évidence l'innovation technologique, nous mettrons l`accent sur les investissements directs étrangers qui vise la capacité d`un pays à attirer les investisseurs étrangers. Cette variable est exprimée en pourcentage du PIB (). En effet pour tenir compte de l'ensemble des canaux par lesquels l'ouverture peut affecter la croissance économique, il nous parait nécessaire de rajouter les IDE dans notre équation de croissance. Les IDE induisent l'innovation technologique. Leur effet positif a été démontré par plusieurs auteurs comme Borensztein, De Gregorio et Lee (1995).

Les variables de contrôle que nous avons choisies ont été sélectionnées vu l`importance de leur pouvoir prédictif et leur impact direct sur la croissance économique. Nous nous basons sur la littérature de la croissance endogène pour expliquer et évaluer la variabilité du taux de croissance du PIB réel par tête :

Le stock du capital humain (HUM) : En considérant les travaux de Mankiw Romer et Weil (1992), cette variable sera estimée à partir du taux de croissance du taux de scolarisation secondaire comme proxy du capital humain (?PIB / ?HUM > 0) ;

Le taux de croissance de la population (POP) : L'étude du modèle de croissance exogène, comme celui du Solow, considère qu'un taux de croissance élevé de la population exerce un effet appauvrissant (?PIB / ?POP < 0) ;

Le niveau de PIB initial par tête (PIBI) : Dans le cadre de la théorie néoclassique l'élasticité du taux de croissance du PIB réel en pourcentage du PIB initial par tête mesure le degré de convergence des pays de l'UEMOA vers l'état d'équilibre.

Le degré d`ouverture commerciale de l`économie (OCM) : Estimé par le volume des exportations plus les importations en pourcentage de PIB (?PIB / ?OCM <> 0) ;

Taux d`investissement publique par rapport au PIB (IPu) : Dans le cadre du modèle de croissance endogène de Barro, les investissements publics ont un effet positif sur la croissance (?PIB/ ?IPu > 0) ;

Taux d`investissement privé par rapport au PIB (IPr) : Estimé par la formation brut du capital plus la variation de l'épargne privée (?PIB / ?IPr > 0)

Nos données seront essentiellement tirées des statisques de la Banque mondiale (World development indicators 2002 et 2004) , ADB indicators 2002 et du Fonds Monétaire International (InternationalFinancial Statistics ).

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault