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Politique de Libéralisation financière dans l'UEMOA: Impact et condition de réussite à partir d'une analyse emprique sur données de panel

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par Fidelia Beugre DAGO
Université de Cocody-Abidjan, UFR Sciences économiques et de Gestion, Programme GPE de la WBI (World Bank Institute) - DESS - GPE (Gestion de la Politique Economique) 2007
  

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B/ La méthode d'estimation

Certains avantages peuvent être avancés pour l'utilisation des données de panel par rapport aux données en coupe ou chronologiques [Hsiao (2003)]. Les données de panel présentent généralement moins de multicollinéarité que des données en coupe ou des données chronologiques et permettent des estimations plus précises des paramètres. La complexité des comportements des individus étudiés est souvent mieux décrite. Les problèmes soulevés par la non-stationnarité des séries chronologiques et les erreurs d'estimations sont réduits.

(3)

Il existe plusieurs méthodes d'estimation. Le choix de la méthode dépend des hypothèses que l'on effectue sur les paramètres et sur les perturbations. Lorsque l'on considère un échantillon de données de panel, la toute première chose qu'il convient de vérifier est la spécification homogène ou hétérogène du processus générateur de données. Sur le plan économétrique, cela revient à tester l'égalité des coefficients du modèle étudié dans la dimension individuelle. Sur le plan économique, les tests de spécification reviennent à déterminer si l'on est en droit de supposer que le modèle théorique étudié est parfaitement identique pour tous les pays, ou au contraire s'il existe des spécificités propres à chaque pays. Soit le modèle :

L'hétérogénéité, ou effet individuel, correspond à contient un terme constant et un ensemble de variables spécifiques aux individus. Trois méthodes d'estimation peuvent être envisagées selon le caractère de :

- une estimation par les moindres carrés ordinaires lorsque ne contient qu'un terme constant;

- une estimation avec effets fixes lorsque est non observé, mais corrélé avec ;

- une estimation avec effets aléatoires lorsque l'hétérogénéité individuelle non observée est supposée non corrélée avec les paramètres.

Le choix entre les différentes estimations s'appuie sur trois tests statistiques :

- la statistique F ou statistique de Fischer qui permet de comparer une estimation avec ou sans effets fixes ;

- le multiplicateur de Lagrange (LM) proposé par Breush et Pagan (1980) teste la pertinence des effets aléatoires contre les effets fixes, la statistique LM suit un chi-deux à un degré de liberté ;

- le test de spécification de Hausman (H) (1978) permet de comparer l'estimation avec effets aléatoires à celle par les moindres carrés ordinaires, la statistique H suit un chi-deux à K-1 degrés de liberté.

Mais nous allons ici nous concentrer sur un autre type de modèle linéaire: les modèles avec un mélange d'effet (Mixed Effect) hiérarchisé ou à multi niveaux (Mixed effect and hierarchical multilevel model) autrement dit le modèle avec coefficient fixe et aléatoire, proposé par Hsiao (1989). A la différence des autres modèles, le modèle avec Mélange d'effet permet d'éviter les différents tests de spécification (effet fixe, effet aléatoire, test d'Haussman), qui de façon générale rendent long la spécification des modèles avec panel et surtout ne fournissent pas des estimateurs assez fiables et robustes. Le modèle à effet mélangé est le plus souvent présenté comme solution statistique au traitement d'une information qui est emboitée en plusieurs niveaux d'observation. Il apporte un début de réponse statistique à la combinaison, dans le même modèle, d'observations faites au niveau micro comme macro, concernant l'individu en même temps que le groupe social ou l'institution qui l'accueille et l'influence (Delaunay D., 2006). Dès lors nous disposons ainsi des bases méthodologiques d'une analyse contextuelle. De façon générale, les exemples classiques sont empruntés aux sciences de l'agriculture et aux sciences de l'éducation. En effet celle-ci essaie d'expliquer les performances de l'élève à une date ou période donnée comme une fonction cumulative des facteurs relevant de l'élève lui même, de la famille, de l'école et de la communauté (Diagne A. , Kafando I., Ounteni M., 2006).

Baltagi, Song, and Jung (2001) estime une fonction de production de type COBB DOUGLAS qui mesure l'impact du capital public sur la productivité du secteur privé dans des Etats américains au nombre de 48 et regroupé en 9 régions de 1970 à 1986. Ils utilisent la méthode d'estimation des effets mixtes et à multiniveau. Le niveau 1 sera représenté par l'Etat et le niveau 2 par la région. Les résultats montrent que le capital public est significatif et positif.

Pour l'estimation de notre modèle de croissance, les performances économiques (PIB) sont regroupées par année et les années par pays de l'UEMOA. Dès lors une observation sur le pays est attribuée à chaque année de la période de l'étude. Dans ces conditions l'utilisation de la méthode de régression multiple classique risque de fournir des résultats biaisés (Steven W. Bryk et Raudenbush, 2002). Un modèle linéaire à effet mixte et de croissance sera utilisé car il a pour vertu de modéliser explicitement le problème des niveaux (Level). En outre, ce modèle présente les estimations linéaires non biaisées des paramètres. Ils sont spécialement conçus pour palier les limites des MCO et MCG.

Notre modèle de croissance comportera dès lors deux niveaux. Le niveau 1 (Level 1) sera le temps (année) qui est utilisé pour estimer la différence entre les PIB obtenus par chaque pays (intra individu), quant au niveau 2 (Level 2), nous permet de comparer les différences entre les pays (inter individu) dans les résultats de performance économique (PIB). Les paramètres associés à ces deux niveaux sont aléatoires, on parle de Random effect (effet aléatoire). La structure générale du modèle se présente ainsi (Bryk et Raudenbush, 1992 ; Goldstein, 1995): soit :

(4)

Dans cette équation, et représentent respectivement une variable expliquée et une variable explicative, caractérisant l'individu du groupe j. représente la constante (valeur de y quand x est nul), est la pente de la droite de régression de y sur x, et représente une erreur aléatoire associée à chaque individu i du groupe j de moyenne nulle et de variance .

(5)

Le modèle à effet mixte s'écrira donc alors :

Oý les constantes et les pentes se voient attribuer un indice j qui indique qu'elles peuvent varier d'un groupe ou niveau, à l'autre. Les coefficients, constante et pente, sont donc maintenant rendus aléatoires, ce qui signifie que leurs valeurs sont supposées distribuées selon une fonction de probabilité (Kreft et De leeuw, 1998). Cette nature aléatoire des coefficients apparaît plus clairement quand on les décompose en niveau. On peut alors écrire :

représente la constante moyenne pour tous les groupes ou niveau : la pente moyenne pour tous les niveaux : représente l'écart de chaque niveau à la constante ( c'est-à-dire une variable aléatoire de moyenne nulle et de variance ) ; représente l'écart de chaque groupe ou niveau à la relation moyenne( c'est-à-dire une variable aléatoire de moyenne nulle et de variance ). On peut estimer un paramètre supplémentaire, la covariance entre les constantes et les pentes, .

En intégrant dans une même équation on obtient :

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard