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Comment les entreprises gèrent le risque de change et de taux d'intérêt

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par Djigui Joseph DIABATE
HECI / ESCEM - Mastere Finance 2008
  

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PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE DE LA GESTION DU RISQUE


Cette première partie comporte deux chapitres, la première partie comporte la définition et les typologies de risque, tandis que la deuxième présente les risques de taux d'intérêt et de change.
Il s'agira essentiellement de peindre le cadre théorique de la notion du risque pour les entreprises, et essentiellement le risque de taux d'intérêt et de change.

Chapitre1 : Définition et typologie des risques


Pour mieux comprendre cette notion de risque, nous la définirons et présenterons les différentes typologies, dans le cadre de cette étude.

A. Définition et généralités du risque

Le risque dans sa dimension générale recouvre tout événement susceptible d'empêcher une organisation de réaliser ses objectifs ou de maximiser ses performances.
La notion de risque en finance se rapproche de celle de l'incertitude. Le risque d'un titre financier, un actif ou un passif financier peut ainsi avoir plusieurs origines. On distingue notamment les risques économiques (politiques, naturels, d' inflation...) qui menacent les flux liés aux titres et relèvent du monde économique, et les risques financiers ( capital, change, taux, durée...) qui ne portent pas directement sur ces flux et sont propres à la sphère financière. Quelle que soit sa nature, tout risque se traduit par une évolution de la valeur du titre financier. C'est d'ailleurs ce qui distingue la comptabilité pure, qui ne se préoccupe que de taux de rentabilité, et la finance, qui intègre la notion de risque pour déterminer la valeur.
Il est aussi considéré comme un risque ou une perte potentielle dépendant d'une évolution du marché, ou l'apparition d'un évènement

Lorsque les flux de trésorerie, escomptés à une date future, ne peuvent être prévus avec certitude dans une décision financière, il ya risque, découlant de cette incertitude. Les conséquences sont l'apparition de mauvais résultats, inférieurs aux attentes, c'est-à-dire des rendements inférieurs à ceux escomptés, tout comme des rendements supérieurs à ceux escomptés.

Dans le premier cas, on parle de risque négatif ou downside risk, c'est-à-dire le risque de voir des résultats tirés vers le bas. Dans le second cas, on parle de risque positif ou upside risk, c'est-à-dire le risque de voir des résultats tirés vers le haut. Ces deux situations, mettent le gestionnaire de risque ou risk manager face à une multitude d'éventualités, dans le souci de pouvoir optimiser la gestion des politiques et décisions financières, et démontrent la nécessité d'une gestion de risque à ce sujet. Cependant la notion de risque dans le domaine financier est très vaste. A ce sujet, il existe plusieurs types de risque inhérents les risques de crédit, les risques pays, les risques de marché, les risques opérationnels, et les risques de marché.


B. Typologie des risques

Les risques sont classés selon une typologie, et présentent des spécificités chacune par rapport aux autres, que nous expliciterons, dans les paragraphes suivants :

Risques de crédit

Les risques de crédit, font référence à l'incapacité ou à la volonté d'un client (entreprise, institution financière, entreprise, opérateur économique, organisation...) à respecter ses obligations et engagements financier vis-à-vis de l'institution bancaire, à échéance du contrat. C'est donc un risque de défaut de remboursements des prêts. Ce risque découle généralement de la dégradation financière d'un emprunteur, qui accroit donc ce défaut de remboursement.
S'il était à l'origine une préoccupation pour les seules institutions bancaires, il concerne pourtant toutes les entreprises, à travers les créances qu'elles accordent, et également les prêts à court terme. Ce risque est en effet lourd de conséquences pour toute entreprise: toute dette non remboursée est économiquement une perte sèche que supporte le créancier, qui se répercute sur le résultat de l'entreprise.

Risques Pays

Le risque pays représente l'incapacité pour un pays de faire face à ses obligations pour des raisons de certains facteurs échappant à son contrôle, du fait de l'environnement, relative, à des facteurs exogènes. C'est donc la crainte qu'un état ne puisse pas faire face à ses engagements au près de ses partenaires, les institutions bancaires et financières, les bailleurs de fond.
De ce fait, il englobe deux composantes, à savoir le risque politique (mesures prises par les autorités du pays, ou des évènements internes et externes, tels des guerres, des instabilités politiques, des crises sociales et politique) et le risque économique et financier (qui recouvre les politiques micros et macro - économiques, des politiques monétaires, tels le cas d'une récession, une dépréciation monétaire...)

Risques de marché

Le risque de marché, est le risque de perte suite à une évolution défavorable des paramètres de marché ou une volatilité (taux d'intérêt, cours de change, cours des actions ou des matières premières, la dimension temps), entrainant des conséquences négatives sur les positions de l'entreprise ou de l'institution bancaire ou financière. Toutes variations de ses paramètres à une conséquence sur les portefeuilles détenues ou les positions

Risques opérationnels

Ils résultent des pertes suite à une inadéquation ou d'un échec au niveau des processus, des personnes ou des systèmes (erreurs humaines, pannes système, fraudes, litiges commerciaux, défaillance des systèmes d'information, les malveillances, les accidents...) ou pertes résultant de facteurs exogènes, au niveau de l'environnement externe (catastrophes naturelles, incendies...) comme défini par le comité de Bâle.

Risques de modèle

Ce sont les risques liés à l'utilisation d'un modèle inadapté ou erroné pour la valorisation des positions ou le calcul d'indicateurs de risque, qui idéalement devrait permettre l'atteinte des résultats escomptés

Chapitre 2 : Présentation du risque de taux et de change

A. Historique des réformes des taux de change et d'intérêt

Afin de mieux appréhender, les variables qui interagissent sur les taux d'intérêt et de change, dans cette dimension du risque, revenons un peu plus haut, dans l'histoire afin de mieux comprendre le processus.


Suite à la deuxième guerre mondiale, et ses immenses conséquences économiques surtout, sur les états Européens, ces derniers se sont réunis dans le cadre de la Conférence monétaire et internationale, afin de discuter des différents problèmes monétaires, dont l'instabilité des taux de change et des taux d'intérêt. La plupart des économies affichaient des taux instables, qui entrainaient des déséquilibres collatéraux tant sur les économies locales, que sur l'économie mondiale. Voyant que cette situation d'instabilité générale des taux, de fragilité des économies, ne faisait que ralentir la croissance économique, la relance du commerce internationale, l'expansion et le développement des entreprises, les états se sont réunis dans le cadre des accords de Bretton Woods à travers la création de deux organismes internationaux que sont : le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale, dont l'intention, était d'apporter une aide et une lueur d'espoir quant à la reconstruction économique, l'accroissement des échanges commerciaux sur des bases équitables, communes aux affres économiques engendrées par la guerre, tout en instaurant des réformes. Les objectifs de ces deux organismes, étaient entre autres, la promotion de la coopération monétaire, le développement et l'expansion des entreprises. La volonté majeure de ces négociations internationales de Bretton Woods en 1944 était de rétablir la conversion des devises des belligérants après la guerre. Dans ce cadre là, chaque pays devait déclarer un taux de conversion officiel avec les autres monnaies, en quelque sorte une parité, et s'engagerait à le maintenir fixe, sauf modification, en cas de nécessité attesté par le FMI.. Les conséquences de ces décisions, seraient d'intensifier le commerce internationale, et permettre également aux entreprises de se reconstruire, se restructurer, à travers des politiques attrayantes en terme de relations banque/Entreprise. Au lendemain de la guerre, les entreprises, dépourvues de toutes ressources, affaiblies, les bilans et autres outils financiers, étant tous au rouge, ont d'abord besoin de fonds, afin d'amorcer leur relance, en s'octroyant des prêts aux banques. Ainsi, il a donc été définir de rendre tous les taux, fixes, afin de pouvoir, permettre une véritable relance économique des états et des entreprises. Ces accords de Bretton Woods, basés, essentiellement sur des taux fixes, visaient également à freiner la concurrence monétaire entre les états affectés, à différents niveaux chacun, et renflouer aussi les caisses des entreprises qui ont subi de plein fouet les conséquences de la guerre.
Par la suite, ces accords et ce système, a finalement montré ses limites, car il arrivait que les taux de change, et d'intérêt ; fixes dérapaient du fait de certains spéculateurs, qui déstabilisaient totalement le système.


Or le système monétaire et des intérêts, reconstruit, à travers les accords de Bretton Woods, reposait sur un système de changes fixes entre monnaies, et la reconnaissance du dollar, comme monnaie de référence internationale. Cependant, l'accumulation du déficit Américain, accrue par des dépenses colossales du fait de la guerre du Vietnam, entraine dans les années 1960 et 1970, de fortes pressions sur la monnaie de référence : le dollar, et par conséquent sur les autres monnaies. On revient donc dans un cadre d'instabilité générale.

Ainsi, des dissidences ont été crées entre les différents états. Certains soutenant, que ce système des taux fixes soit maintenu, par contre d'autres les rejetaient et souhaitaient que des réformes y soit apportées à nouveau, du fait de la conjoncture. Le déficit Américain accru par les dépenses militaires relatives à la guerre du Vietnam, les conséquences économiques, étaient ravageuses sur les différentes économies mondiales, et par conséquent l'instabilité des devises, due essentiellement à une faiblesse du dollar par rapport aux autres devises. Ainsi, en Mars 1973, on assiste à l'abandon du taux fixe de change des diverses devises étrangères, par rapport au dollar, et par conséquent, le principe de taux de change variable.

B. Généralité du risque de taux d'intérêt et de change, et leur nécessité de gestion

Cette partie comporte toutes les généralités relatives aux taux d'intérêt et de change, tout en expliquant dans quelle mesure, la gestion de risque s'avère importante 

On ne cessera pas de le dire, le risque est un paramètre indéniable dans le cadre de la gestion, particulièrement dans les activités de la finance. Le risque est au coeur de la fonction financière. Sur le marché des changes, que ce soit le marché des changes ou des taux d'intérêt, on traite d'importants flux financiers, en terme de transactions internationales sur la base de différentes devises, et également en terme d'opérations ou politique d'emprunt ou de prêt consenti.
L'environnement, étant dominé par l'incertitude, principalement, hors mis la spéculation, il s'en dit que cette incertitude est le déterminant du risque.
Ainsi, nous définirons la notion du risque, avant de traiter la nécessité d'une politique de gestion de risque, et ses caractéristiques

La gestion du risque est tout d'abord, l'ensemble des moyens, outils et techniques organisationnels, permettant de mesurer et de contrôler le risque. Les entreprises, dans un souci commun de performance et de stabilité, sont donc tenues d'appréhender tous les concepts et outils, relatifs à la gestion dur risque.

Ainsi, l'incertitude paramètre essentiel du risque, marqué par la volatilité des taux d'intérêt et la variabilité des taux de change, sur le marchés financiers, renvoie à la notion de gestion du risque, afin d'en tirer profit quant aux variations de ces taux, qui d'ailleurs ne sont pas fixes.
Pour une entreprise, ignorer le risque, c'est mettre en péril, sa structure financière, sa pérennité, et son exploitation. Ne pas gérer son risque, signifie subir les fluctuations de taux et de cours, qui comme on le sait peuvent être positives ou négatives. L'idéal est donc d'en tenir compte dans le cadre de ses opérations financières, afin d'assurer une gestion optimale, permettant de réaliser les objectifs assignés, à travers les politiques financières.

Pour ce qui concerne notre étude, puisqu'elle porte essentiellement sur le risque des taux de change et d'intérêt, nous apporterons des définitions et des explications claires, sur chacun de ces éléments du risque de marché.

B.1 Le risque de taux d'intérêt 

Il apparait à l'occasion d'une variation défavorable des taux d'intérêt, impactant négativement les résultats et les décisions financières de l'entreprise, dès lors qu'il y ait eu une variation des taux d'intérêt sur le marché. Une variation des taux d'intérêt modifie les flux d'intérêts encaissés et décaissés entre l'entreprise, et l'organisme financier ou bancaire. Les flux d'intérêt représentent une fraction importante des emplois et ressources des entreprises sur le court, le moyen ou le long terme. Les marchés des taux d'intérêt, représentent les marchés des capitaux, les plus importants au monde. Plus important que le marché des actions et des changes, le marché des taux d'intérêts se distingue à travers le volume des opérations traitées, et la dimension économique, qu'il représente. Le taux d'intérêt appliqué sur un prêt ou un emprunt, représente le pourcentage, calculé et défini en fonction, de certains paramètres macroéconomiques, et financiers, sur une certaine période définie. Un prêt ou un emprunt, est un contrat défini, entre deux parties, dont l'une est le prêteur et l'autre emprunteur, sur lequel on s'entend sur une somme, une période de remboursement, un taux d'intérêt. Le taux d'intérêt représente, « le loyer de l'argent » ou aussi la rémunération de l'abstinence de la dépense de l'argent par soi même ou l'entreprise, ou l'organisme financier.
Le taux d'intérêt représente la rémunération d'un prêt pour l'emprunteur, et d'un revenu pour le prêteur. Le taux d'intérêt est généralement basé sur un taux de référence, qui fait l'objet de certaines révisions, en fonction de la loi de l'offre et de la demande. Le taux d'intérêt qui est appliqué dans les organismes bancaires est composé d'un taux de base et de commissions liées à l'octroi du crédit ou du prêt. Ainsi, sur le marché des taux d'intérêt, on distingue les taux fixes et les taux variables.

B.1.1 Les taux fixes :


Ce type de taux est sans risque. Le taux et les mensualités restent constants, sur la base du contrat signé entre les deux parties : l'entreprise et l'organisme financier ou la structure. Sur cette base, l'entreprise ne peut bénéficier d'un meilleur taux si la conjoncture bancaire évolue dans un sens plus favorable pour elle. Les taux fixes sont surs, mais les mensualités sont légèrement plus élevées. Un autre avantage du taux fixe est la sécurité, car l'entreprise connait le montant des échéances et également la durée. Le principal inconvénient, est qu'on ne peut pas bénéficier d'une variation favorable des taux sur son opération d'emprunt ou de prêt

B.1.1 Les taux variables :


Le taux varie avec les conjonctures économiques, à travers les politiques monétaires et macro-économiques appliquées par la banque centrale. De façon générale sur le marché, le taux variable est moins élevé que le taux fixe. En période de forte hausse de taux, l'opération est risquée pour l'entreprise qui a consenti le prêt, mais par contre en période de baisse de taux, elle est bénéfique pour l'entreprise. Cependant, la préférence entre un taux fixe et un taux variable, est fonction du degré d'acceptation du risque par l'entreprise. Les taux fixes sont généralement appliqués sur les opérations de financement à court terme, et les taux variables, sur des opérations à moyen ou long terme.

B.2 Le risque de taux de change

Les entreprises, dès qu'elles sont ouvertes à l'international, et réalisent des opérations commerciales en devises étrangères, sont déjà exposées, plus ou moins à un risque éventuel, qu'est le risque de change. En effet, le cours des devises, n'étant plus fixes depuis 1973, on assiste à une volatilité de ces cours de devises. Cette variation du cours, peut être, stable, favorable ou défavorable pour les parties engagées, dans le cadre de ces transactions internationales, généralement dans les domaines de l'import / export. Ces opérations, que ce soit pour l'importateur ou l'exportateur, comportent généralement des délais de paiement ou de règlement. Pendant ces délais, les variations de change, peuvent affecter plus ou moins, le montant de la commande, convertie en devise nationale.

L'objectif d'une opération de change pour une entreprise est de permettre le règlement des transactions effectuées entre son partenaire à l'étranger et elle. On parle alors de la convertibilité des monnaies entre elles, qui est rendu possible par ce qu'on appelle le taux de change. Et le marché des changes, est le lieu des confrontations entre l'offre et la demande de monnaie étrangère contre la monnaie nationale.


B.2.1  Les différentes cotations du taux de change

Il existe ainsi deux manières, d'exprimer le taux de change, appelées des cotations :
La cotation au certain : elle exprime, le nombre d'unités monétaires étrangères qui correspondent à une unité nationale.
La cotation à l'incertain : elle exprime le nombre d'unités monétaires nationales, qui correspondent à une unité étrangère.

Le marché des changes est organisé et régulé par les banques, qui peuvent intervenir pour éviter une trop grande fluctuation des cours de devise, tout en respectant une certaine marge de fluctuation. Le fonctionnement du marché est libre et est organisé entre les banques, les touristes, les entreprises, les hommes d'affaire, etc. Sur le marché des changes, le risque est l'appréciation ou la dépréciation d'une devise par rapport à une autre du fait des fluctuations des cours de devise. Pour les entreprises, essentiellement dans des opérations d'import ou d'export, le risque de change, est le danger qu'elles courent à un moment donné de perdre de perdre de la valeur à son bien, s'il le vend à un moment donné, et qu'il est payé à une autre échéance.
Comme tout marché, le marché des changes est régi par la loi de l'offre et de la demande, qui ont pour origine, les transactions internationales de biens et de service ou d'actifs financiers.

B.2.2 Les sous systèmes des taux de change

Il existe deux grands systèmes de taux de changes : le taux de change fixe, et le taux de change flottant ou variable
Le système de change fixe :
On parle de taux de change fixe, lorsque pour éviter que les fluctuations de monnaies ne perturbent le marché international, les taux de change fixe sont déterminés par rapport à un étalon, à une autre devise ou à une combinaison de devise. Ainsi les autorités monétaires ont pour obligation d'intervenir sur le marché des changes pour défendre la parité de leur monnaie. 
Sur ce système, les autorités monétaires interviennent pour fixer le taux de change sur la base de négociation, à partir de certains paramètres pris en compte que sont :
La parité : la détermination d'une parité pour la conversion entre la monnaie nationale et la monnaie étrangère.
Les marges de fluctuation : le taux de change est fixé entre les deux états sur la base d'un taux, comme marge à respecter, bien qu'elles puissent toujours le faire, si la nécessité s'impose.

Le système de change flottant ou variable :
Les taux de change varient en toute liberté, ainsi plus une devise est demandée sur le marché, plus son taux de change augmente par rapport aux autres monnaies (c'est le cas de l'appréciation actuel de l'Euro sur le marché des changes).
Notons que depuis les années 1970, où le commerce international est caractérisé par un système flottant, d'où la volatilité et l'instabilité du taux de change. Ainsi les entreprises, dès qu'elles sont ouvertes à l'international, et réalisent des opérations commerciales en devises, sont exposées, plus ou moins à cette instabilité des taux, qui peut être favorable ou défavorable pour les parties engagées.

B.2.3 Les différentes catégories du marché de change

Le taux de change fixe ou variable, est un déterminant des évolutions du marché qui est en fait scindé en trois catégories :


Le marché au comptant :
Aussi appelé marché spot, le marché au comptant est le marché sur lequel les devises sont échangées entre banques. La spécificité de ce marché est que les livraisons des paiements sont effectuées dans deux jours ouvrables, raison pour laquelle il est appelé marché comptant. Les cotations résultent de la confrontation entre l'offre (les importateurs, les emprunteurs de devises, les touristes qui se rendent à l'étranger et les investisseurs l'étranger) et la demande (les exportateurs, les prêteurs, les touristes ou investisseurs qui viennent à l'étranger ou qui rapatrient leurs fonds), par le biais des banques, qui jouent un rôle d'intermédiaire.
Le cours d'achat est le cours auquel la banque est prête à acheter des devises. Et inversement le cours vendeur, le cours auquel elle est prête à vendre des devises.
Le cours d'une devise, représente le prix d'une devise par rapport à une autre.

Le marché de dépôt :
Il représente le marché sur lequel se traite des opérations de trésorerie en devises, sous forme de prêts ou d'emprunts. Ce marché, comme le marché au comptant, est un marché interbancaire, qui répond à certains paramètres particuliers des politiques bancaires, dont le taux, la durée, et le calcul des intérêts


Le marché à terme :
C'est le marché ou les cours se déterminent immédiatement, mais pour une livraison, à une date future et déterminée à l'avance. Ce marché pourrait être utile pour un exportateur qui doit recevoir des devises à une échéance donnée, et qui souhaite dès maintenant, figer le cours de change de son exportation, dans le but de garantir le résultat de ses ventes en devises nationales. Cet exemple est bien applicable pour un importateur, qui veut fixer à l'avance le cours de son approvisionnement. Cependant, le taux de change à terme, est le prix pour une transaction, qui sera réellement effective, dans l'avenir, à une date donnée, qui peut même aller, jusqu'à six mois.
On peut donc dire que le marché de changes est principalement un marché à terme, puisque les autres catégories de ce marché ne représentent que 40% de l'ensemble des transactions du marché.
Puisque le marche à terme, est basée sur des cours prédéterminés, dont les livraisons s'effectuent dans une date future, il ya donc un risque de volatilité du cours de la devise par rapport à la monnaie locale, et vice versa. Ainsi, il existe des techniques, principalement les contrats de change à terme, et les swaps de devises, qui sont des techniques, permettant de limiter le risque, qu'on verra un peu plus loin dans le cadre de notre étude, dans le volet des instruments et techniques de couverture

Notons également que le marché des changes, est dominé par quelques monnaies. Les opérations se résument à un petit nombre de monnaies, malgré la multitude des monnaies qui existent à travers chaque pays. Les principales devises échangées sur ce marché, sont le dollar US, l'Euro, le Yen Japonais, et la Livre britannique.

Le risque de change représente le risque de perte en capital lié aux variations futures du taux de change. L'instauration de la variation des taux de change depuis les années 1970, entraine deux types d'attitudes différentes de la part des intervenants sur ce marché (entreprises, particuliers, organismes et institutions financières, les autorités monétaires, gestionnaires de portefeuilles...). Certains groupes ne souhaitent pas spéculer, sur ce que seront les taux dans le futur, et préfèrent donc être exposés à un risque de change, dans leurs activités ordinaires, sur le marché au comptant. Par contre, d'autres groupes, préfèrent la spéculation, pour en espérer réaliser un gain. Il ya alors spéculation, sur les cours futurs. Le marché à terme, essentiellement basé sur la spéculation, est le principal moyen de se couvrir sur le marché des changes

Notons également que le marché des changes, est dominé par quelques monnaies. Les opérations se résument à un petit nombre de monnaies, malgré la multitude des monnaies qui existent à travers chaque pays. Les principales devises échangées sur ce marché, sont le dollar US, l'Euro, le Yen Japonais, et la Livre britannique.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci