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Politique d'octroi de crédit des institutions de microfinance au Cameroun

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par Cyrille ONOMO
ESSEC de l'Université de Douala - DEA en Sciences de Gestion 2004
  

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I- Le risque de l'emprunteur

Dans leurs travaux de 1976, Jensen et Meckling définissent la relation d'agence comme «un contrat par lequel une ou plusieurs personnes (le principal) engage une autre personne (l'agent) pour exécuter en son nom une tâche quelconque qui implique une délégation d'un certain pouvoir à l'agent ». Parmi ces relations d'agence, les auteurs retiennent la relation de crédit qui lie le prêteur à l'emprunteur car le prêteur délègue à l'emprunteur tout pouvoir de décision sur les fonds prêtés. Il s'agit d'une décision que le prêteur prend à un moment donné et dont le dénouement se fera dans le futur. Pour Markovitz (1990) de telles décisions  sont enclines d'incertitude et de risque. Ce risque n'étant rien d'autre que l'écart qui existerait entre le résultat espéré de l'opération par le prêteur et le résultat obtenu. Il est en partie dû aux asymétries d'informations qui existeraient entre les différents acteurs de la relation de crédit (Leland, 1977). En effet, l'emprunteur connaît mieux ses qualités morales et son projet que le prêteur. Ce sont ces asymétries d'informations entre ces derniers qui conduisent à la sélection adverse et au alea moral qui sont les deux risques auxquels fait face le prêteur.

I.1- La sélection adverse

Dans une relation d'agence, une incertitude auxquelles est confronté le principal est celle de la qualité de la sélection de l'agent (Raimbourg, 1997). Cette incertitude est désignée parle le terme de sélection adverse. Il s'agit de l'opportunisme ex-ante. Cette situation se présente lorsqu'il y a tricherie avant la passation du contrat. Les transactions se réalisent alors sur les mauvais agents (Coriat, 1995 P55).

Stiglitz et weiss (1981) étudient ce phénomène dans la relation de crédit. La sélection adverse désigne pour le prêteur le fait de sélectionner pour le crédit des projets de mauvaise qualité. Ce risque est relatif à l'état de la nature et peut se subdiviser en trois sous-groupes. Le premier groupe concerne les caractéristiques spécifiques du projet. En fait les emprunteurs ont une responsabilité limitée dans la relation de crédit et les prêteurs ne distinguent pas les différents risques attachés à leurs projets. Ainsi le prêteur peut sélectionner pour le crédit un projet dont les caractéristiques ne sont pas les meilleures. Le second sous-groupe concerne le secteur ou plus exactement les débouchés du projet. En ce qui concerne la micro finance, certains projets ne bénéficient pas de crédit tout simplement parce qu'ils sont orientés vers des secteurs pas très appréciés par les établissements de micro finance même s'ils sont de très bonne qualité. C'est le cas de l'artisanat au Cameroun, contrairement aux activités telles le commerce, les services, l'industrie (Onomo, 2004). Le troisième sous-groupe est plutôt associé à l'environnement économique et dans ce cas précis, la réalisation de l'état de la nature est complètement indépendante des actions de l'emprunteur (Anne Joseph, 2004). Dans beaucoup de pays d'Afrique il n'existe pas d'organisme qui analyse les risques environnementaux de façon à permettre aux potentiels prêteurs d'anticiper les fluctuations éventuelles de l'environnement. Ce manque complet d'information sur l'environnement a ainsi pour effet d'accroître le risque perçu de l'environnement économique. Ce dernier sous-groupe de risque échappe à la maîtrise du prêteur qui est plutôt porté à réduire les deux premiers dans sa prise de décision. C'est pourquoi dans une telle situation, son problème est de se faire révéler la vraie information par l'emprunteur potentiel, qui seul connaît la qualité réelle du projet qui doit être attaché à la sollicitation du prêt (Mayoukou, 2002). Cependant, dans le cas des IMF peu sont les micro entrepreneurs qui fournissent des informations sur leurs activités. Lorsque les micro entrepreneurs fourniraient ces informations, il est important de s'assurer que ces dernières sont fiables.

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