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Politique d'octroi de crédit des institutions de microfinance au Cameroun

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par Cyrille ONOMO
ESSEC de l'Université de Douala - DEA en Sciences de Gestion 2004
  

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I.2- l'Alea moral

Le risque moral dans un contrat est « une situation dans laquelle un agent peut ne pas respecter ses engagements, et qu'il est impossible ou coûteux pour son partenaire de savoir s'il en a été ainsi ou non » (Coriat, 1995 P56). Il s'agit de l'opportunisme ex-post ou post contractuelle qui est relatif au comportement de l'emprunteur. Il se présente lorsqu'il y a eu tricherie dans la phase d'exécution d'un contrat. Le risque moral est généralement rendu possible par l'incomplétude des contrats. Les premiers travaux en la matière ont porté sur la relation de travail où l'existence d'asymétries d'information entre l'employeur et l'employé entraîne un sous emploi des employés plus élevé que dans une situation où l'information est rendue publique(Grossman, 1981). De façon similaire sur le marché du crédit, le prêteur ne peut pas directement observer le projet choisi par l'emprunteur (Stiglitz, 1983). En plus, le prêteur n'a pas de contrôle complet sur le projet ayant bénéficié du crédit. L'emprunteur peut donc bénéficier d'un crédit pour une affaire et l'utiliser pour en financer une autre. Il peut également l'utiliser pour son propre compte sans que le prêteur ne s'en aperçoive. Le risque moral à cet effet peut se définir comme une situation dans un contrat de crédit où l'emprunteur est capable de prendre des actions avec pour objectif de modifier le rendement du prêteur (Chan, 1985). En ce qui concerne les institutions de micro finance, Mosley et Hulme (1998) estiment que si les micro entrepreneurs ont la possibilité d'emprunter de façon régulière auprès de ces dernières, ils penseront en tirer profit des crédits offerts en développant des comportements opportunistes.

Ces deux problèmes résultant des asymétries d'information que sont le risque adverse et le risque moral se conjuguent pour accentuer le phénomène de risque de défaut de remboursement de l'emprunteur. Dans le milieu du petit entreprenariat africain ces risques sont relativement très importants. Le prêteur est le plus souvent dans l'incapacité de collecter des informations sur les micro entreprises. Cette incapacité résulte de l'inexistence des données comptables sur ces activités (Guérin, op cit), de l'absence de distinction entre gestion familiale et gestion professionnelle (Hernandez, 1996)1(*), de l'incertitude exacerbée de l'environnement (Bloy, op cit). Face à de telles difficultés le prêteur doit mettre en oeuvre des techniques lui permettant de réduire au minimum ces risques lorsqu'il est amené à prendre sa décision d'offre de crédit.

* 1 Ces écrits de Hernandez sont repris par Guérin dans sa communication de 2002 sur les systèmes de micro finance et la gestion de l'information : médiation, détournement, et appropriation de l'information.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand