WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les accords de médiation, construction et devenir

( Télécharger le fichier original )
par Marie Caroline Despax
DRASS Toulouse - DE médiateur familial 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

C- Le processus où naissent les accords écrits

«La médiation est une démarche et une série d'activités structurées qui s'enchaînent les unes eu autres en vue d'un résultat final... [et]... si les parties demeurent les architectes et les propriétaires de l'entente,

le médiateur est en charge du processus »

(Justin Lévesque, Méthodologie de la Médiation Familiale, 1993)

Le « processus » implique le temps. « C'est le terme qu'on utilise pour décrire des changements de forme, insensibles ou par sauts, des transformations, des étapes d'un devenir »55. Le mot de processus entre dans la définition de la médiation familiale ; c'est, entre autres, ce qui la caractérise par rapport à d'autres modes de résolution des conflits. C'est ce temps nécessaire qui est le garant que les écrits seront réalisés »en connaissance de cause », qu'ils seront le reflet du processus.

53 Marc JUSTON, colloque du GEMME 2005

54 Cf. Alain GIROD, Réflexions sur la médiation familiale - In revue Le Médiateur Familial (FENAMEF), n°61 décembre 2008

55 Laurence CORNU, In revue Les cahiers de la médiation familiale citée par R. EDELMAN - Site PEM 2008

1- Le temps : allié du processus

La réalisation d'accords entre les parents est donc l'aboutissement d'un processus qui, tout en étant limité dans le temps, s'étend dans la durée. «C'est un temps hors du danger pour dire le danger et se donner le temps pour penser, mieux comprendre le conflit et le reformuler» (Claire Denis56), C'est un temps de passage, de transition, nécessaire pour la réalisation d'un projet (C. Denis évoque un «rite de passage»). Concrètement, les entretiens de médiation, qui durent chacun généralement entre une heure et demie et deux heures, peuvent s'interrompre au bout d'une séance et peuvent aussi s'étaler sur plusieurs semaines, voire quelques mois. Les ordonnances judiciaires accordent trois mois, en général renouvelables une fois. Il y a un commencement et un terme qui séparent un avant et un après, ouvrent et ferment une rencontre, réunissent et séparent des êtres: début et fin sont aussi des limites potentiellement libératrices et sont donc importants. D'où la puissance symbolique des accords écrits qui peuvent signifier le point d'orgue de la médiation. Le temps est un allié de la médiation, un agent actif du processus, qui permet de venir à bout de blocages, de se remettre en question, de faire mûrir des décisions, de réaménager les relations entre les personnes. «Lorsque ces réaménagements se produisent, elles peuvent devenir à même d'envisager et d'élaborer des accords signifiants. La médiation peut alors se concrétiser dans un accord sur ce qui était l'objet du désaccord initial. L'écriture vient ici inscrire la capacité de s'accorder dans la visibilité et dans la durée, et signifier l'engagement personnel par la signature des acteurs.» (AMPF 2003 57)

Dans la pratique et dans le cas d'accords écrits, le médiateur va noter les points d'accord des parents à partir des discussions et au fil des entretiens (en général sur le paper-board de la salle de médiation). Le médiateur commence en général la négociation sur les points les plus faciles à résoudre, les points sur lesquels le consensus est plus facile à obtenir. Cela permet de démontrer aux parties en litige qu'il existe un terrain d'entente et un espoir d'en arriver à une entente globale ; Accord sur des points parfois acquis au départ : décision de se séparer, valeurs communes. Puis les accords vont s'étendre progressivement à des points qui

56 Op.cit. note n°34

57 Op.cit. note n°40

peuvent être plus délicats concernant les modalités d'exercice de l'autorité parentale avec les choix d'éducation des enfants (religion, école, activités...) et les choix sur la résidence des enfants (avec parfois une résidence alternée). Seront aussi abordés les choix financiers et la répartition entre les parents (pension alimentaire), les questions de logement,...Il s'agit de prendre le temps nécessaire pour ne pas omettre des éléments importants. « Il faut éviter un accord prématuré, un accord qui ne couvrirait pas toutes les composantes du litige » (Justin Lévesque58).

Le temps est un allié essentiel du processus de médiation. Un autre allié, indispensable pour avancer, car il protège tous les acteurs de la médiation, c'est le cadre.

2- Le cadre : Comment le Médiateur est garant de la sécurité du processus

Pour être durables, les écrits doivent également être construits en sécurité grâce au cadre de la médiation qui protège les parties et garantit la liberté de leur expression.

a) Le sens du cadre

Le dispositif est porteur d'un sens : de l'idée qu'il faut un cadre pour mieux se parler. Ce n'est pas n'importe quel cadre mais un cadre qui permette ces échanges : un cadre sécurisant.

Le cadre est un ensemble de limites à la fois spatiales, temporelles et psychologiques, dont les acteurs font l'expérience. Le but de ces limites n'est pas la diminution de la liberté mais au contraire sa protection, ouvrant un espace sans risque pour les personnes.

Ainsi, dans cette bulle, du fait de la présence du médiateur, les personnes sont mises en situation de pouvoir faire une expérience de l'altérité : reconnaître l'autre comme interlocuteur, sortir d'un fonctionnement binaire à travers ce qui fait tiers, et qui est fait de limites (de présence et de parole), à propos d'objets communs.

La tâche du médiateur est d'aménager un espace suffisamment sécurisant qui ne soit vécu « ni comme un espace vide qui pourrait être angoissant, ni comme un espace trop plein c'est à dire directif ou trop contrôlé. Il doit donc mettre en place un cadre pour que puisse se vivre l'expérience d'une rencontre ». (Claire Denis)

58 Op.cit. note n°3

L'observation en stage permet de valider le besoin des personnes de ce cadre dont chacun défend le respect. Quand le cadre est bousculé par une personne, le médiateur, dans son rappel, ramène à l'application des principes de la médiation;

4 Au cours du processus, on découvre que Carl a gardé en sa possession depuis des mois un document bancaire d'Isabelle. Elle l'a réclamé plusieurs fois, il a refusé de le lui rendre. Il indique que son intention première était de s'en servir éventuellement contre elle. Cela est évoqué au moment de la réalisation d'accords partiels sur le partage des biens. La médiatrice rappelle le cadre : la transparence, le respect de l'autre. Cela permet que ce document soit simplement et naturellement restitué à la séance suivante.

b) Les limites que pose le cadre

- La limite dans l'espace et le temps:

Le médiateur reçoit les personnes dans un lieu neutre et séparé d'autres pratiques professionnelles. Il y a une pièce, des portes, et des sièges pour chacun disposés à une certaine distance.

Le temps est également défini: il y a un début et une fin à chaque médiation, quel que soit le nombre des séances. L'idée d'un terme permet de ne pas la prolonger au delà de ce qui est nécessaire. Comme la médiation a eu un commencement, elle doit être clôturée, même si elle est arrêtée.

Les séances sont elles-mêmes des temps limités, d'une durée fixe indiquée par le médiateur, permettant d'aménager le temps d'expression et de trouver le rythme de l'échange. Le médiateur ne déroge jamais à cette limite nécessaire.

4 Carl, qui s'attarde systématiquement à la fin des entretiens après le départ d'Isabelle et tente de se confier seul, est à chaque fois gentiment mais fermement éconduit par la médiatrice qui lui rappelle le cadre.

- L'exigence de confidentialité,

Le cadre apporte une protection par rapport à toute intrusion quand les questions abordées sont personnelles, intimes. Le médiateur est garant de ce qu'aucune personne extérieure n'a à connaître du contenu de ce qui se dit en médiation.

- Une parenthèse dans la procédure

Ce passage prend le sens d'une transition, c'est à dire d'une rupture dans la continuité. Dans cet espace décalé, dans cette parenthèse, les actions litigieuses : dépôt de plainte, enquête sociale, courriers recommandés, n'ont pas droit de cité.

Les procédures contentieuses qui augmentent le litige, introduisent de nouvelles demandes agressives sont suspendues, voire retirées.

- Un cadre à l'expression des émotions

Le médiateur doit pouvoir à la fois accueillir et contenir les émotions: colère, souffrance. Ces émotions s'expriment parfois dans des « débordements »qui peuvent aller jusqu'à mettre en danger l'intégrité physique et psychique des personnes. Disqualification, blâme, injure et agressivité physique sont interdits en médiation. Le médiateur rappelle alors le cadre avec fermeté : on ne transige pas avec les règles; cela peut aller jusqu'à l'arrêt de la médiation.

Cette nécessité de protection à l'intérieur de la médiation elle-même est explicitée en début de médiation : « pas de violence physique ou verbale, respect de l'écoute de l'autre », et le médiateur garde cette fonction « contenante » tout au long du processus.

3- Les phases du processus «Occupez-vous du processus, ils pourront

s'occuper du contenu »

Guy Ausloos, la compétence des familles

Grâce à la fonction contenante du cadre et la position de tiers du médiateur, les contenus vont pouvoir être élaborés par les acteurs de la médiation au long du processus à travers différentes phases qui ne sont pas linéaires mais nécessaires et qu'on retrouve dans la plupart des travaux des chercheurs et théoriciens de la médiation.

- Justin Lévesque en a repéré six, «dans un ordre qui n'est ni rigide, ni linéaire... : Introduction au principe de médiation, vérification de la décision de se séparer, négociation des responsabilités parentales, négociation du partage des biens, négociation des responsabilités financières et rédaction du projet d'entente »59.

- Thomas Fiutak60, professeur américain, développe quatre étapes plus transversales et théoriques; Il parle de :

- la mise en place du cadre de la médiation,

- l'écoute de chacun en présence de l'autre (Qui parle, de quoi à qui),

- la recherche de construction de l'histoire commune,

59 Op. cit. note n°3

60 Théorie de Thomas FIUTAK décrite dans La Médiation familiale, ouvrage collectif pour Eres, chapitre IV Jocelyne DAHAN1997

intercompréhension (qui parle, de qui?),

- la gestion des possibles et le changement de perspectives avec l'accord mutuel.

- Jean Grechez, Médiateur familial, a dégagé dans son article « Enjeux et limites de la médiation familiale »61, quatre phases caractéristiques du processus.

Me paraissant être le socle commun aux pratiques de médiation familiale, j'ai choisi de les reprendre largement ici dans leur substance :

a) Verbalisation de la demande :

« Le premier entretien est une étape fondamentale car il va permettre de prendre connaissance de la situation...Le souci est ici de faire verbaliser par chacun la demande de médiation. De même, ce premier contact permettra aussi de poser le cadre de la médiation, d'en vérifier l'acceptation par chacun ...» (61). Les personnes s'engagent, et aussi le médiateur : dans cette phase, il évalue si la médiation familiale est une réponse adéquate à la situation et s'assure de la garantie du consentement de chacun.

Une pratique courante propose de faire signer aux personnes, dès ce premier entretien quand les conditions de la médiation sont réunies, une convention de médiation : « Ce document est important à plusieurs titres. Tout d'abord, par sa valeur symbolique. Il marque le début de la trêve, la volonté de mettre fin aux hostilités...Il est également important car il définit l'implication, les devoirs des chacun, médiateurs et parents... » 62(Jocelyne Dahan).

Entre Carl et Isabelle, il faudra attendre la fin de la troisième rencontre avant que la médiatrice leur propose de signer cette convention, ce qui sera accueilli comme un soulagement, avec une forte adhésion. Les échanges apportaient en effet jusqu'alors des éléments préoccupants (évocation par Isabelle d'un « inceste » entre Carl et sa mère, « violences physiques » dans la vie passée du couple). A la demande de la médiatrice, Carl et Isabelle ont dû faire l'effort d'éclaircir ces points, de les remettre à leur juste mesure, et vérifier ainsi ensemble que leur démarche s'inscrivait bien dans le cadre d'une médiation.

61 Jean GRECHEZ, Enjeux et limites de la médiation familiale - dans revue Dialogue 170- 2005

62 Jocelyne DAHAN, se séparer sans se déchirer - Laffont 2001

b) Élaboration de la demande

Il s'agit là véritablement de la « mise au travail » (étymologie d' « élaboration ») des personnes venues en médiation. « Les éléments apportés, vécus comme faisant conflit, sont souvent concrets et peuvent toucher tous les aspects pratiques d'une séparation. Les biens, les questions éducatives, les pensions alimentaires et l'exercice de l'autorité parentale sont sujets à empoignades et affrontements... Ici se situe sans doute l'une des difficultés majeures de la médiation, à savoir : prendre en compte le conflit... » (61).

Des techniques d'écoute, de négociation, de reformulation, acquises par le médiateur familial lors de sa formation initiale, de sa formation continue et son expérience pratique sont mises en oeuvre pour rendre possible ce travail difficile : il faut veiller en effet à ce que les remarques soient entendues par celui qui à qui elles sont destinées comme par celui qui les dit.

L'objectif est « de [lui] permettre (à chacun) de prendre conscience de ce qui l'a mis en souffrance...Ces prises de conscience successives en présence de l'autre sont,...la condition essentielle pour accéder à ce que le conflit prenne sens, peu à peu, pour chaque personne (61) ». C'est dans cette étape que le médiateur met en place les conditions d'expression de chacun dans une sécurité maximale assurée par le cadre et le maintien du cadre dont dépend la suite du processus de médiation. Ce « travail » en médiation avec Carl et Isabelle est complexe. Le temps d'échange sur les attentes et les besoins qu'avait chacun laisse apparaître qu'au long de la vie commune, ils n'ont jamais été exprimés de façon claire, explicite et que chacun pensait que l'autre pouvait comprendre, « sans avoir à dire ». Carl indique : « Je voulais fonder une famille »; Isabelle : « Je voulais réparer ses souffrances ». Carl reproche à Isabelle son manque d'amour, de ne pas lui avoir laissé de place, ni comme homme, ni comme père. Isabelle dit qu'elle n'a pas retrouvé dans la vie commune l'homme qu'elle avait rencontré et qu'elle s'est sentie dévalorisée en tant que femme : « je pense avoir trinqué pour la mère de Carl ».

Les manques, les souffrances sont racontés. Souvent l'indignation jaillit : « tu mens, ce n'est pas vrai ! », « c'est monstrueux, comment peux-tu dire cela ? ». La médiatrice interroge : « Aviez-vous l'un et l'autre mesuré la souffrance que vous éprouvez tous les deux ? Je vous propose que chacun puisse accepter ce qui est dit par l'autre : c'est sa vérité, sans porter de jugement, est-ce possible ? Nous allons travailler à votre rythme. »

c) Phase charnière

J'ai assisté en stage à cet entretien, un peu « magique », où les choses ont été dites, explicitées et où chacun a pu se sentir entendu. Une porte s'ouvre, c'est à ce moment là que les éléments de l'accord peuvent commencer à se mettre en place. Les personnes commencent à poser un regard différent sur le conflit; elles reconnaissent l'autre comme différent d'elle-même et se reconnaissent comme ayant des besoins propres. A partir de là, la communication s'installe à partir des besoins de chacun. Les personnes peuvent alors, à partir de ces besoins exprimés et entendus, faire des propositions qui amèneront à une entente.

Pour Carl et Isabelle, qui ont préalablement, au cours d'éprouvantes séances, longuement évoqué les malentendus entre eux, c'est le travail écrit autour de la répartition de leurs biens qui révèle leur nouvelle écoute. Dans cette négociation sur les biens, chacun assouplit sa position, montre un début de confiance, lâche prise. Pour la première fois, les parents expriment la nécessité de préserver Mathieu, en décidant de lui permettre de prendre les jouets, les objets qu'il voudra chez chacun de ses parents pour les emmener chez l'autre.

d) Protocole d'accord (ou accords de médiation)

Les personnes se sont acheminées ainsi, « pas à pas », vers des accords de médiation qui vont reprendre les points d'entente construits ensemble, avec le soutien étayant du médiateur. « Ici, nul besoin de précipiter la signature d'un document qui va engager la seule responsabilité de son signataire.
« Reformulations » et modifications font partie du temps d'élaboration et sont nécessaires afin que les parties s'approprient l'évolution de leur situation
. (53) »

Encore une fois, les pratiques concrètes diffèrent d'un médiateur à l'autre, et même certains médiateurs changent de pratique au cours de leur vie professionnelle : «J'ai évolué dans la mise en forme d'accords écrits : il y a treize ans, je les rédigeais et je les frappais à la machine; ils étaient ensuite remis aux personnes et signés. Il m'arrivait également d'employer des termes juridiques. J'ai ensuite éliminé des projets d'accord tout terme juridique et j'ai proposé aux acteurs de réaliser euxmêmes des écrits qu'ils formulaient ensemble, écrivaient et signaient. Aujourd'hui, je remets à chaque participant une feuille blanche à en-tête et chaque personne y

consigne le contenu des accords (et éventuellement des désaccords) rédigés avec leurs propres mots...Chaque projet d'accord, signé par tous les participants, est remis à son auteur et à chaque partenaire de la négociation finale »63 (Claire Denis), Comme le processus de médiation lui-même, la forme écrite des accords est diverse, variée, créative.

L'important reste la durée, la complétude du processus, ce que souligne encore Grechez : « Si le temps est escamoté, le risque est important que les personnes...aient le sentiment de s'être fait piéger... Le conflit a alors toutes les chances de resurgir à plus ou moins long terme... » (61).

Bien souvent, le médiateur familial laissera le temps à l'élaboration des accords écrits, permettant des navettes et des moments de réflexion entre les entretiens, afin que l'adhésion à l'écrit finalisé soit entière et sans réserve. La plupart des médiateurs encouragent positivement une relecture par les avocats des parties, chacune s'assurant ainsi que ses intérêts restent préservés, que rien d'illégal n'est inscrit dans les accords, ce temps permettant de tester avec précaution une confiance neuve et fragile.

Carl et Isabelle, au 7ème entretien, même s'ils sont encore blessés par leur séparation, ont abandonné leurs griefs passés. Ils se sont rendus compte qu'ils avaient surmonté leurs difficultés sur des accords mineurs, le partage des biens, l'organisation provisoire des vacances... Ils ont découvert ensemble leur capacité à prendre ensemble une décision. Cela a favorisé la mise au point rapide et acceptée d'accords écrits sur le point essentiel de l'accueil de Mathieu.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway