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Incidences des dépenses publiques dans la réduction de la pauvreté: cas du bénin

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par Aboua Gérald HOUNKYDET
Université d'Abomey-Calavi - Maîtrise es Sciences Economiques  2009
  

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Section 1: Incidence des dépenses publiques sociales

Cette section présentera les résultats et les analyses sur l'incidence des dépenses sociales en éducation et en santé.

1.1. Le secteur de l'éducation

Dans la présentation du tableau n°12, il faut rappeler que les estimations de coûts unitaires ont été combinées aux variables de l'enquête ménage (EMICoV) relative à la scolarisation pour estimer la répartition des dépenses publiques courantes à chaque catégorie sociale définie dans le chapitre antérieur. Le tableau présente deux statistiques : le montant moyen du transfert par tête et la part reçue des dépenses publiques dans le total. Cette dernière statistique est calculée en rapportant le transfert total reçu par un groupe donné à la dépense de chaque secteur.

Tableau 12 : Incidence des dépenses publiques en éducation en 2006

Quintiles

Primaire et
Secondaire

Supérieur

Ensemble

Total (FCFA)

part %

Total(FCFA)

part

%

Total(FCFA)

part

%

 
 
 
 
 
 

Plus pauvres

32784306

0,04

0

0

3278306

0,03

Pauvres

45824118

0,05

17353668

0,07

47559487

0,05

Moyen

62242668

0,07

5206106

0,02

67448775

0,06

Riches

104529671

0,12

27765903

0,11

132295575

0,12

Plus riches

123587859

0,15

302532654

0,24

426120513

0,40

Source : Calculs fait par les auteurs.

Le tableau ci- dessous montre que le quintile le moins aisé de la population reçoit environ 3% des dépenses contre 40% pour le quintile le plus aisé. La disparité est moins prononcée au niveau des dépenses d'éducation primaire et secondaire (15% pour le quintile le plus riche contre 4% pour le quintile le moins aisé).

1.2. Le secteur de la santé

Tableau 13 : Incidence des dépenses publiques en santé en 2006

Quintiles

Vaccination

Dotation en moustiquaire

Total(FCFA)

Part

(%)

Total(FCFA)

Part (%)

 
 
 
 

Plus pauvres

3448250

0,04

2676735

0,17

Pauvres

3700000

0,12

3659954

0,23

Moyen

3723250

0,12

3726435

0,24

Riches

3756250

0,13

4216295

0,27

Plusriches

3802000

0,15

4469498

0,28

Source : Calculs fait par les auteurs

Le tableau montre que le même scénario est observé au niveau de l'incidence des dépenses publiques sociales en santé en 2006. Le quintile le plus aisé reçoit en terme de part trois fois plus (soit 15%) que le quintile le moins aisé (4%) au niveau de

la vaccination et en ce qui concerne la dotation en moustiquaire, le quintile le plus aisé reçoit presque le double (soit 28%) de ce que reçoit le quintile le moins aisé (17%).

En somme, les résultats obtenus dans le tableau n°12 et le tableau n°13 montrent que la catégorie sociale la plus aisée de la population reçoit en terme de dépenses publiques sociales plus de transfert que les populations vulnérables. L'analyse de ces résultats fait ressortir que la politique de l'Etat à travers le transfert de la distribution des dépenses sociales connaît une orientation peu satisfaisante en ce sens que l'objectif étant l'amélioration des conditions de vie des populations vulnérables ne disposent pas de moyens nécessaires pour la satisfaction de leurs besoins.

Ainsi, l'on pourrait retenir que la politique de l'Etat à réduire la pauvreté connaît une défaillance dans la mesure où la consommation des services publics connaît une disparité très remarquée au niveau des ménages pauvres faute de moyens d'une part et d'autre part du mauvais ciblage des ressources à l'égard des ménages.

A la suite de cette analyse, on accepte l'hypothèse H1 et l'hypothèse H2 selon laquelle les dépenses publiques sociales sont inégalement reparties entre les différentes catégories sociales et les pauvres profitent moins des dépenses publiques sociales.

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