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Enjeux et limites de l'évaluation du contrat urbain de cohésion sociale

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par Audrey Vigignol
Institut d'Aménagement et d'Urbanisme de Lille - Master 2 Mention Aménagement, Urbanisme et développement des territoires 2009
  

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CHAPITRE 1 : IAUL - Ville de Fontaines-sur-Saône

Politique de la ville et évaluation : - 19 - Année universitaire 2 008-2 009
un lien de nécessité

territorialisation des politiques sociales. Ainsi, en France, « l'intégration n'est plus républicaine, elle est urbaine »9

La politique de la ville a pour objectif, selon la loi du 1 août 2003 de « réduire les inégalités sociales et les écarts de développement entre les territoires ». La politique de la ville cible ainsi des territoires particuliers qui enregistrent des écarts en termes social, économique et urbain. Ce mode d'action repose sur une géographie prioritaire qui procède d'une mise en place d'un zonage spécifique avec des critères et avantages distincts.

Les premiers quartiers ont été désignés à l'époque du IX plan (1984-1988). A partir du pacte de relance pour la ville en 1996, les autorités publiques classifient de manière stricte les quartiers en 3 catégories :

- les zones urbaines sensibles sont définies comme des zones "caractérisées par la présence de grands ensembles ou de quartiers d'habitat dégradé et par un déséquilibre accentué entre l'habitat et l'emploi. Elles comprennent les zones de redynamisation urbaine et les zones franches urbaines."

- Les zones de redynamisation urbaine correspondent à celles des zones urbaines sensibles qui sont confrontées à des difficultés particulières, appréciées en fonction de leur situation dans l'agglomération, de leurs caractéristiques économiques et commerciales et d'un indice synthétique. Celui-ci est établit « en tenant compte du nombre d'habitants du quartier, du taux de chômage, de la proportion de jeunes de moins de vingt-cinq ans, de la proportion des personnes sorties du système scolaire sans diplôme et du potentiel fiscal des communes intéressées ».

- Les zones franches urbaines sont créées dans des quartiers de plus de 10 000 habitants « particulièrement défavorisés au regard des critères pris en compte pour la détermination des zones de redynamisation urbaine ».

A l'heure actuelle cette classification perdure. Aujourd'hui, il existe 751 ZUS, et au sein de celles-ci, 416 ZRU et 100 ZFU.

Figure 1: L'articulation des zones d'interventions de la politique de la ville, source : Cours des Comptes

9Philippe ESTEBEE, l'usage des quartiers, Action publique et geographie dans la politique de la ville (1982,1999), L'harmattan 2004

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Politique de la ville et évaluation : - 2 0 - Année universitaire 2 008-2 009
un lien de nécessité

Parallèlement, la loi d'orientation et de programmation du 1 août 2003 relatif au Plan de cohésion sociale qui crée les Contrat Urbain de cohésion sociale a mis en place une méthode consistant à grouper les quartiers en trois catégories différentes des ZUS selon les difficultés socioéconomiques auxquelles ils étaient confrontés. Ces catégories, catégorie 1, 2 et 3 définissent l'intensité des moyens à affecter dans les quartiers. Ainsi :

- les quartiers catégorie 1 sont des « quartiers dans lesquels une intervention massive et coordonnée de l'ensemble des moyens est absolument indispensable »

- les quartiers de catégorie 2 sont des « quartiers dans lesquels les difficultés sociales et économiques sont moindres mais pour lesquels la mobilisation de moyens spécifiques au delà des moyens de droit commun est néanmoins nécessaire »

- Les quartiers de catégorie 3 sont des « quartiers où les moyens à mettre en oeuvre relèvent davantage de la prévention ou de la coordination des moyens de droit commun »

Ces deux types de classement, celui issu du Pacte de Relance pour la Ville et de la loi du 1 août 2003 relatif au Plan de cohésion sociale, se superposent. Toutes ZUS correspond à un certain niveau de catégorie. A l'inverse, certain quartier, non classés comme étant une ZUS sont des quartiers prioritaires auxquels correspond un certain niveau de catégorie.

Les avantages attachés à ce zonage ont pour finalité principale :

- le développement de l'emploi

- le maintien de la diversité des fonctions urbaines (exonérations fiscales et sociales pour les employeurs) et du logement au sein de ces quartiers,

- la diversité de la population y résidant (exonération de surloyer),

- le maintien des services au public (l'aide aux collectivités locales pour lesquelles la présence d'une telle zone signifie un surcroît de charges (surclassement démographique),

- l'aide aux bailleurs sociaux gestionnaires des logements dans ces quartiers (exonération de la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB).

Néanmoins, ce zonage rigoureux ne doit pas cacher une très grande diversité entre tous ces quartiers et ne doit pas être entendu comme l'interprétation d'une réalité de facto.

En effet, les ZUS, les ZFU et les autres quartiers prioritaires, ne sont pas des entités naturelles et la géographie prioritaire recouvre une très grande diversité de quartiers. Loin de l'imaginaire commun des grands ensembles en banlieues des grandes villes, les caractéristiques urbaines et sociales des quartiers ciblés par la politique de la ville sont hétérogènes. Dans les années 90, l'Insee repérait six types de quartiers au sein de la géographie prioritaire (cette géographie n'a pas évoluée de manière franche depuis). Ainsi, aujourd'hui et de manière plus synthétique, il est possible de regrouper les quartiers « politique de la ville » en quatre grandes catégories.

- les anciennes ZUP, quartiers emblématiques et historiques de la politique de la ville qui

présentent un habitat très dense. D'u point de vue du peuplement, ces quartiers présentent une proportion d'actifs, de jeunes et d'étrangers élevées, un taux de chômage et de précarité relativement faible par rapport à la moyenne générale de la géographie prioritaire. Ces quartiers sont essentiellement présents en Ile de Frances et en région Rhône Alpes.

- les quartiers d'habitat social de l'ouest regroupant essentiellement des employés avec un taux de chômage et de précarité plus élevé que la catégorie précédente.

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