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La gestion de la trésorerie dans une entreprise : cas de la SISEP

( Télécharger le fichier original )
par Allahassane Sigata Soro SORO
ESC Castaing -  2008
  

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CHAPITRE 1: LA TRÉSORERIE DANS L'ENTREPRISE

La trésorerie est constituée des disponibilités dont dispose l'entreprise, qu'elles soient en banques, en centre de chèques postaux ou dans les caisses de l'entreprise. Elle correspond à la différence entre les disponibilités et les concours bancaires qui lui ont été accordés. La trésorerie est au centre de toutes les opérations menées par l'entreprise, qu'elles concernent l'exploitation ou les autres activités. Elle est la traduction en termes monétaires de toutes les décisions et opérations de l'entreprise.

Il s'agira pour nous dans ce chapitre, de présenter la trésorerie dans une entreprise en général, quant à sa prévision, ses sources de financement, sa gestion et son analyse.

I - LE BUDGET DE TRÉSORERIE

Toute entreprise se doit, avant le début d'un exercice comptable, d'élaborer les budgets qui sont des outils financiers qui permettent de traduire les objectifs de l'entreprise en chiffres et de suivre son activité en rapprochant les prévisions (les budgets) à la réalité (les comptes). Le budget de trésorerie est la synthèse de tous les autres budgets élaborés.

1- Définition

Le budget de trésorerie est donc la transformation des charges et des produits de tous les budgets précédents en termes monétaires par les encaissements et les décaissements.

Le budget de trésorerie est généralement établi pour l'année par période mensuelle.

2- Élaboration du budget de trésorerie

Pour élaborer un budget de trésorerie, certaines informations sont strictement nécessaires :

- le bilan de l'exercice précédent ;

- les différents budgets approuvés de l'exercice en cours ;

- les encaissements et les décaissements non courants, qui ne sont pas prévu dans un budget précis.

Dans la pratique, le budget de trésorerie est précédé de trois budgets partiels : - le budget des encaissements ;

- le budget de TVA ;

- le budget des décaissements.

Pour mieux présenter et expliquer l'élaboration du budget de trésorerie, nous procèderons par un cas pratique.

Cas pratique

Une société X nous demande d'établir son budget de trésorerie relatif au premier semestre de l'année N. Elle dispose des documents et renseignements suivants : Bilan au 31 décembre N-1 (en milliers de francs cfa)

ACTIF

Montant
Brut

Amort./
Provis°

Montant
Net

PASSIF

MONTANT

Immobilisations

380

000

128

000

252

000

Capitaux propres

324

360

Stock de MP

22

380

 
 

22

380

 
 
 

Stock de PF

33

200

 
 

33

200

Fournisseurs MP

23

720

Clients (Effets)

46

000

 
 

46

000

Charges sociales

9

500

Disponibilités

11

440

 
 

11

440

TVA à payer

7

440

TOTAL

493

020

128

000

365

020

TOTAL

365

020

Budgets du premier semestre de l'année N (en milliers de francs cfa) Budget des ventes

Mois

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Totaux

Prix unitaire

 

200

 

200

 

200

 

200

 

200

 

200

 

-

Quantités vendues

 

200

 

500

 

250

 

750

 

250

 

350

2

300

Chiffres d'affaires HT

40

000

100

000

50

000

150

000

50

000

70

000

460

000

TVA 18%

7

200

18

000

9

000

27

000

9

000

12

600

82

800

Chiffres d'affaires TTC

47

200

118

000

59

000

177

000

59

000

82

600

542

800

 

Budget de production

Mois

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Totaux

Charges directes

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

- Consommation matière

40

000

32

000

44

000

48

000

20

000

24

000

208

000

- Salaires de production

4

000

3

000

4

200

4

400

3

000

3

000

21

600

- Charges sociales

2

000

1

500

2

100

2

200

1

500

1

500

10

800

Charges indirectes

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

- Entretien

1

000

 

500

1

000

2

000

 

500

 

200

5

200

- Assurances

3

000

3

000

3

000

3

000

3

000

3

000

18

000

- Taxe professionnelle

1

000

1

000

1

000

1

000

1

000

1

000

6

000

- Amortissements

3

000

3

000

3

000

3

000

3

000

3

000

18

000

Total charges de
production

54

000

44

000

58

300

63

600

32

000

35

700

287

600

TVA sur frais d'entretien

 

180

 

90

 

180

 

360

 

90

 

36

 

936

Les charges indirectes, hormis les charges d'entretien, sont des charges abonnées. Budget des achats en valeur (matières premières)

Mois

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Totaux

Stock en début de mois

22

380

12

380

20

380

26

380

28

380

8

380

 
 

Achat (début de mois)

30

000

40

000

50

000

50

000

 

-

30

000

200

000

Consommation du mois

40

000

32

000

44

000

48

000

20

000

24

000

208

000

Stock de fin de mois

12

380

20

380

26

380

28

380

8

380

14

380

 
 

TVA sur achat de MP

5

400

7

200

9

000

9

000

 

-

5

400

36

000

Budget des services fonctionnels

Mois

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Totaux

Salaire et appointement

15

000

15

000

15

000

15

000

15

000

15

000

90

000

Charges sociales

7

500

7

500

7

500

7

500

7

500

7

500

45

000

Charges de gestion

2

000

3

000

 

500

1

000

2

000

 

800

9

300

Total charges des
services fonctionnels

24

500

25

500

23

000

23

500

24

500

23

300

144

300

TVA/charges de gestion

 

360

 

540

 

90

 

180

 

360

 

144

1

674

Budget des investissements

Mois

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Totaux

Acquisition machine

 
 
 
 
 
 
 
 

Industrielle HT

-

-

70

000

-

-

-

 

TVA 18%

 
 

12

600

 
 
 
 

Total investissements
TTC

-

-

82

600

-

-

-

 

Renseignements divers

Règlements clients

Les ventes sont encaissées moitié comptant, moitié 30 jours date de facturation, par le biais d'effets escomptables.

Règlements fournisseurs

Les fournisseurs de matières premières sont réglés à 30 jours fin de mois. Les autres fournisseurs sont réglés comptant.

Taxe sur la valeur ajoutée

Tous les produits et les charges passibles de TVA sont imposés au taux de 18%. L'entreprise paye la TVA le 15 du mois suivant. Le crédit de TVA éventuel s'impute sur la TVA à payer des mois suivants.

Règlements divers

- L'acompte de taxe professionnelle de 6 000 000 F CFA est payé en juin.

- Les primes d'assurances annuelles s'élèvent à 36 000 000 F CFA et sont réglées globalement en mars.

- Les salaires sont payés le dernier jour du mois échu.

- Les charges sociales relatives aux salaires sont payées le 15 du mois suivant. - La machine industrielle est réglée 60% au comptant et le solde en Août N.

2-1. Le budget des encaissements

L'élaboration du budget des encaissements (ou recettes) prend en compte à leur date de réalisation (ou d'encaissement) :

- les créances du bilan d'ouverture ;

- les effets à recevoir du bilan d'ouverture ;

- les acomptes prévisionnels versés par certains clients ;

- le budget des ventes TTC ;

- les emprunts et les subventions ;

- les cessions d'immobilisations et des titres de placement ;

- les produits financiers ;

- les apports de capital en numéraire ;

- tout ce qui est susceptible d'entraîner une entrée d'argent.

Modèle de budget des encaissements Les montants sont en milliers de francs CFA.

Mois

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Total du
semestre

Chiffres d'affaires TTC

47

200

118

000

59

000

177

000

59

000

82

600

542 800

Clients de l'année N-1 (cf. bilan N-1)

46

000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

BILAN

 

Encaissements comptant dans le mois

23

600

59

000

29

500

88

500

29

500

41

300

 

(1/2 du CA TTC)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Encaissements par effets escomptés (à 30 jours date facturation)

 
 

23

600

59

000

29

500

88

500

29

500

41 300

Total des

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Encaissements

69

600

82

600

88

500

118

000

118

000

70

800

 

Explication:

Le montant de 41 300 000 F CFA figurant dans la colonne "Bilan" sera pris en compte dans le « Bilan prévisionnel » dans le compte "Clients, Effets à recevoir", à l'actif.

2-2. Le budget de TVA

Le budget de TVA a pour objectif de déterminer la dette fiscale de l'entreprise ou sa créance à l'égard du trésor.

La TVA à payer d'un mois donné est payable au plus tard le 15 du mois suivant.

TVA due du mois (M) = TVA collectée ou facturée (M)

- TVA déductible ou récupérable (M) - Crédit de TVA antérieur (M-1)

Si le montant est positif : dette vis-à-vis de l'Etat TVA due.

Si le montant est négatif : créance vis-à-vis de l'Etat Crédit de TVA à déduire sur la TVA à payer du mois suivant et les mois ultérieurs jusqu'à épuisement.

Modèle de budget de TVA

Les montants sont en milliers de francs CFA.

Mois

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Total du
semestre

TVA collectée sur Vente (cf. budget des ventes)

7

200

18

000

9

000

27

000

9

000

12

600

BILAN

TVA déductible sur :

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Charges d'entretien

 

180

 

90

 

180

 

360

 

90

 

36

 

Achat de MP

5

400

7

200

9

000

9

000

 

-

5

400

 

Charges de gestion

 

360

 

540

 

90

 

180

 

360

 

144

 

Immobilisation

 

-

 

-

12

600

 

-

 

-

 

-

 

TVA due

1

260

10

170

 
 

17

460

8

550

7

020

 

Crédit de TVA

 
 
 
 

12

870

-12

870

-4

590

 
 
 

TVA à
payer

7

440

1

260

10

170

 

-

 

-

3

960

7 020

Explication:

TVA à payer de 7 440 000 F CFA (Janvier) = données obtenues dans le bilan N-1.

TVA à payer de 1 260 000 F CFA (Février) = TVA due du mois de Janvier à payer le 15 Février.

Crédit de TVA de 4 590 000 F CFA (Mai) = 17 460 000 - 12 870 000 (crédit de TVA du mois d'Avril à déduire de la TVA due du mois de Mai).

TVA à payer de 3 960 000 F CFA (Juin) = 8 550 000 - 4 590 000 (TVA à payer du mois de Mai à payer au mois de Juin).

Le montant de 7 020 000 F CFA figurant dans la colonne "Bilan" sera pris en compte dans le « Bilan prévisionnel » dans le compte "Etat, TVA due", au passif.

2-3. Le budget des décaissements

L'élaboration du budget des décaissements (ou dépenses) prend en compte à leur date d'exigibilité (ou de décaissement) :

- les dettes fournisseurs du bilan d'ouverture ;

- le budget de la TVA (TVA à payer) ;

- les charges TTC budgétisées (approvisionnement, production, frais généraux et autres charges) ;

- les décaissements relatifs au budget d'investissement ;

- les autres décaissements à caractère financier à savoir le remboursement des emprunts, les intérêts des emprunts, les dividendes à payer, l'octroie des prêts ;

- l'impôt sur les bénéfices ;

- les acquisitions d'immobilisation ;

- tout ce qui est susceptible d'entraîner une sortie d'argent.

Remarque: Les dotations aux amortissements ne constituant pas des charges décaissables (dépenses), ne sont pas prises en compte dans le budget des décaissements.

Modèle de budget des décaissements Les montants sont en milliers de francs CFA.

Mois

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

BILAN

Achats de MP TTC

23

720

35

400

47

200

59

000

59

000

 

-

35

400

Charges d'entretien TTC

1

180

 

590

1

180

2

360

 

590

 

236

 
 

Charges de gestion TTC

2

360

3

540

 

590

1

180

2

360

 

944

 
 

Investissements TTC

 
 
 
 

49

560

 
 
 
 
 
 

33

040

Taxe professionnelle

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

6

000

 
 

Assurances

 
 
 
 

36

000

 
 
 
 
 
 

18

000

Salaires et appointements

19

000

18

000

19

200

19

400

18

000

18

000

 
 

Charges sociales

9

500

9

500

9

000

9

600

9

700

9

000

9

000

TVA à payer

7

440

1

260

10

170

 

-

 

-

3

960

7

020

Total des

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Décaissements

63

200

68

290

172

900

91

540

89

650

38

140

 
 

Explication:

Achats de MP TTC de 23 720 000 F CFA (Janvier) = Fournisseurs MP du Bilan N-1. Aussi, les fournisseurs de matières premières étant réglés à 30 jours fin de mois, alors la dette de 35 400 000 F CFA de Janvier sera réglé en Février et ainsi de suite.

Investissements TTC de 49 560 000 F CFA (Mars) = 82 600 000 x 60% (règlement de 60% au comptant).

Assurances de 36 000 000 F CFA (Mars) = assurance de l'année N-1 à payer en Mars N.

Salaires et appointements de 19 000 000 CFA (Janvier) = 4 000 000 (cf. budget de production) + 15 000 000 F CFA (cf. budget des services fonctionnels).

Charges sociales de 9 500 000 F CFA (Janvier) = Charges sociales du Bilan N-1.

Charges sociales de 9 500 000 F CFA (Février) = 2 000 000 (cf. budget de production) + 7 500 000 (cf. budget des services fonctionnels). Aussi, les charges sociales salariales étant payées le 15 du mois suivant, alors celle de Janvier sera réglée en Février.

Pour la TVA à payer, renseigner le tableau à partir du budget de TVA. Concernant la colonne du « Bilan prévisionnel » :

- Achats de MP TTC de 35 400 000 F CFA = dette fournisseur de Juin à régler en Juillet. Ce montant sera dans le compte "Fournisseurs de matières premières", au passif.

- Investissement TTC de 33 040 000 F CFA = 82 600 000 x 40% (règlement de 40% en Août). Ce montant sera dans le compte "Fournisseurs d'investissements", au passif.

- Assurances de 18 000 000 F CFA = charges d'assurances du premier semestre de l'année N et qui sera réglées en Mars N+1. Ce montant sera dans le compte "Charges constatées d'avances", à l'actif.

- Charges sociales de 9 000 000 F CFA = charges sociales de Juin à payer le 15 Juillet. Ce montant sera dans le compte "Dettes sociales", au passif.

2-4. Le budget de trésorerie

Le budget de trésorerie est déterminé à partir de la formule suivante :

Trésorerie finale = Trésorerie initiale + Encaissements - Décaissements

Au cas où le budget de trésorerie fait apparaître des soldes négatifs, il faut trouver des solutions à ce besoin à court terme. On pourra donc :

- soit mobiliser des créances avant terme ;

- soit renégocier les délais accordés par les fournisseurs et ceux accordés aux clients ;

- soit négocier des découverts bancaires.

Modèle de budget de trésorerie
Les montants sont en milliers de francs CFA.

Intitulés

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

 

Juin

 

Trésorerie Initiale

11

440

144

240

295

130

556

530

766

070

 

973

720

Encaissements (+)

69

600

82

600

88

500

118

000

118

000

 

70

800

Décaissements (-)

63

200

68

290

172

900

91

540

89

650

 

38

140

Trésorerie
Finale

144

240

295

130

556

530

766

070

973

720

1

082

660

Explication:

La trésorerie initiale de Janvier est le montant des disponibilités du bilan d'ouverture (cf. Bilan N-1).

La ligne des Encaissements est renseignée à partir du budget des encaissements (total des encaissements).

La ligne des Décaissements est renseignée à partir du budget des décaissements (total des décaissements).

La trésorerie finale de Janvier devient la trésorerie initiale de Février et ainsi de suite.

La trésorerie finale de 1 082 660 000 F CFA (Juin) constituera les "Disponibilités", inscrites à l'actif du "Bilan prévisionnel".

II - LES SOURCES DE FINANCEMENT DE LA TRÉSORERIE

Pour le fonctionnement de l'entreprise, elle doit disposer de ressources financières. Et pour obtenir ces ressources, elle doit avoir des sources de financement de sa trésorerie.

Ce financement peut s'opérer, soit à partir des ressources générées par les activités de l'entreprise : ce sont les financements internes, soit par le financement des activités de l'entreprise par des ressources d'origines externes : ce sont les financements externes.

1- Le financement interne

1-1. Les ventes au comptant

Les ventes au comptant obligent le client à effectuer le règlement de la facture avant la livraison des marchandises. Les règlements pourront être effectués par versements d'espèces ou par virements bancaires et le reçu de versement remis par la caisse où l'avis de virement remis par la banque devra être présenté au gestionnaire de stocks afin de faire la livraison des marchandises au client.

Les ventes au comptant sont très importantes et avantageuses pour le fonctionnement de l'entreprise parce qu'elles permettent de disposer de liquidités immédiates.

1-2. Les ventes à terme

Les ventes à terme (ou à crédit) permettent au client de disposer de la marchandise et de régler à une date déterminée. Elles se font généralement pour les montants importants. A la réception du bon de commande du client, la facture client est établie avec la date de règlement de la facture spécifiée dessus, puis la commande est livrée. La durée de crédit est déterminée par l'entreprise.

Pour bénéficier de la vente à terme, concernant les clients étrangers, l'entreprise devra exiger du client une lettre de crédit ou un crédit documentaire, communément appelé « CREDOC » qui est l'opération par laquelle la banque du client s'engage sur ordre et pour le compte de celui-ci à nous régler dans un délai

déterminé, via notre banque, un montant déterminé contre la remise de documents strictement conformes justifiant la valeur et l'expédition des marchandises.

Le crédit documentaire est aujourd'hui très utilisé pour sécuriser les transactions de commerce international.

Notons aussi qu'à la vente, une partie du montant peut être réglée au comptant, appelé avance ou acompte, et le reste à crédit. Ces éléments étant mentionnés sur la facture client. Cette méthode est beaucoup utilisée.

Les ventes à terme font l'objet d'un suivi très rigoureux compte tenu de l'importance de la valeur des crédits.

2- Le financement externe

2-1. Les emprunts bancaires (long terme)

Lorsque l'entreprise a des déficits de trésorerie, elle peut avoir recours à des emprunts bancaires, qui sont des dettes financières résultant de l'octroi de prêts remboursables à terme qui participent, conjointement avec les capitaux propres, à la couverture des besoins de financement durable de l'entreprise.

L'entreprise emprunte ces sommes importantes avec les banques avec qui elle est en relation, c'est-à-dire où ses comptes sont domiciliés. Ce qui lui permet d'avoir plus aisément ces prêts.

2-2. Les contrats de leasing (crédit-bail)

Pour le financement de ses investissements, l'entreprise peut avoir recours à des contrats de leasing ou encore appelé contrat de crédit-bail avec sa banque ou d'autres établissements spécialisés, lorsqu'elle est en déficit de trésorerie.

Le contrat de crédit-bail est un contrat de location de biens immobiliers ou mobiliers comportant pour le locataire la faculté d'acquérir le bien concerné, contre paiement d'un prix convenu (levée d'option) en fin de contrat.

Selon le principe comptable du SYSCOHADA : « la prééminence de la réalité sur l'apparence », le contrat de leasing est comptabilisé chez le preneur, comme une acquisition d'immobilisation financée par emprunt, en faisant l'hypothèse que l'option sera levée.

2-3. Les crédits bancaires (court terme)

Encore appelés « crédits courants » ou « crédit d'exploitation » ou encore « crédits de fonctionnement », les crédits bancaires à court terme ont pour objet d'assurer l'équilibre de la trésorerie de l'entreprise. Ils servent, par exemple, à faire face aux règlements des fournisseurs et aux dépenses courantes de l'entreprise (salaires, frais de mission, etc.).

Les crédits bancaires sur lesquels nous nous appesantisserons sont les escomptes d'effets et les découverts bancaires, mais il existe plusieurs autres crédits bancaires.

L'escompte d'effet : c'est l'opération par laquelle le banquier met à la disposition d'une entreprise le montant d'un effet de commerce (lettre de change, billet à ordre), sous déduction des agios.

Le découvert bancaire : on appelle découvert le solde débiteur d'un compte bancaire au niveau de la banque. En général, le banquier fixe un plafond (montant maximum débiteur) selon la taille et le chiffre d'affaires de l'entreprise, la situation financière... En d'autres termes, la banque donne la possibilité pour l'entreprise d'effectuer des dépenses à partir de son compte bancaire non provisionné, jusqu'à un certains plafond. Il présente l'avantage d'avoir un crédit ne donnant lieu au paiement d'intérêts que sur les utilisations réelles. Toutefois, au taux du découvert s'ajoutent, lors de l'arrêté du compte de l'entreprise, la "commission de découvert" et la "commission de mouvement", qui accroissent considérablement le coût de cette forme de crédit, dont le taux d'intérêt est toujours supérieur à celui de l'escompte.

2-4. Les avances de fonds

Lorsque l'entreprise fait partie d'un groupe, elle peut bénéficier des crédits à l'intérieur du groupe. Aussi, lorsqu'elle est en difficulté de trésorerie, elle peut se faire régler une facture d'un fournisseur quelconque par une entreprise du groupe. Et une note de débit est adressée à l'entreprise, pour le remboursement du montant de la facture qui se fait sans intérêt ou à un taux d'intérêt faible.

III - LES MOUVEMENTS DE LA TRÉSORERIE

Les mouvements de la trésorerie sont essentiellement constitués des mouvements de la banque et de la caisse.

Les mouvements de la banque sont l'ensemble des opérations financières effectuées avec les différentes banques et ceux de la caisse sont les différentes opérations effectuées par la caisse. Ces mouvements peuvent venir selon leur nature en augmentation ou en diminution des comptes respectifs.

1- Les mouvements débiteurs de la banque et de la caisse 1-1. Les mouvements débiteurs de la banque

1-1-1. Les remises de chèques à l'encaissement

Pour le règlement de sa facture, le client peut émettre un chèque à l'ordre de l'entreprise. Il y a aussi les cas où le personnel émet un chèque à l'ordre de la société pour les règlements de prêts.

Ecritures comptables de réception de chèques

513

 
 

Chèques à encaisser

 

X

X

 

411

 

Clients

 
 
 
 
 

(suivant chèque n°....)

 
 
 
 
 
 
 

Une fois en possession de ces documents de paiement, le trésorier procèdera au tri des chèques par banque et au remplissage d'un bordereau de remise de chèque à l'encaissement. Les bordereaux sont élaborés par chaque banque et l'entreprise n'a qu'à les retirer. Les chèques, endossés (cachet indiquant la banque + numéro de compte bancaire) devront être joints au bordereau puis convoyés à la banque pour l'encaissement.

Ecritures comptables de remise de chèques à l'encaissement

 

514

 
 

Chèques à l'encaissement

X

X

 
 

513

 

Chèques à encaisser

(bordereau remise encaiss.)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Remarque: Dans la pratique, ces deux écritures ci-dessus sont passées en une seule, ci-dessous :

514

 
 

Chèques à l'encaissement

X

X

 

411

 

Clients

 
 
 
 
 

(bordereau remise encaiss.)

 
 
 
 
 
 
 

Lorsque l'encaissement du chèque sera effectif, il recevra un avis de crédit de la banque.

Ecritures comptables de l'encaissement effectif du chèque

521

 
 

Banque

 
 

X

X

 

514

 

Chèques à l'encaissement

(encaissement effectif)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Il est important pour le trésorier qu'il est une connexion internet, ce qui lui permettra de consulter son compte directement, via le site web de la banque.

1-1-2. Les effets de commerce

Les effets de commerce sont des titres qui matérialisent une créance. C'est un contrat par lequel le débiteur s'engage à régler sa dette à une certaine date (échéance). Ce sont la lettre de change et le billet à ordre.

En considérant que l'entreprise tire une lettre de change sur le client DUPONT, nous serons donc ici le "tireur" et le client DUPONT, le "tiré".

Ecritures comptables à la réception de la lettre de change 01-oct

Clients, effet à recevoir

Clients

(selon lettre de change n°56)

412

411

240 000

240 000

512

412

240 000

Exemple de Lettre de change

ENTREPRISE

Contre cette lettre de change stipulée sans Frais veuillez payer la somme indiquée ci-dessous à l'ordre de

Nous mêmes

A Cergy Le BP FCFA 240 000

Acceptation ou aval

Montant pour contrôle 240 000

Date de création 1/1 0/N

Echéance 30/1 2/N

Rib du tiré

Code établissement

Code guichet

Numéro de compte

17805

000428

11204809001

Valeur en Marchandises

Nom et adresse du tiré

Clé Rib

76

Dupont

33 rue Pierre Baratin 69100 Villeurbanne

a) Effets remis à l'encaissement

Le trésorier devra remplir le « bordereau de remise d'effets » et cocher la case "encaissement". Puis endosser la traite en indiquant la banque et le numéro du compte bancaire. Joindre la lettre de change et le bordereau de remise d'effets à viser par le chef comptable, et déposer à la banque pour l'encaissement au moins un mois avant la date d'échéance.

Ecritures comptables à la remise de l'effet à l'encaissement

15-déc

Effets à l'encaissement

Clients, EAR

(selon bordereau de remise d'effets)

240 000

Lorsque l'effet est encaissé, notre banque nous envoie un "avis de crédit". Exemple d'avis de crédit :

BACI

02-janv

 

AVIS DE CREDIT

 

Effet à l'encaissement échéance 30/12

240

000

Commission

6

000

TPS/commission 10%

 

600

Total à votre crédit

233

400

521

6312

Ecritures comptables de l'avis de crédit

02-janv

Banque

Frais sur effets

Effets à l'encaissement

(selon avis de crédit)

512

240 000

233 400

6 600

NB: La TPS sur les commissions bancaires n'est pas déductible (taux : 10% du montant hors taxe).

b) Effets remis à l'escompte

Le trésorier peut, pour des raisons de déficit de trésorerie, vendre la lettre de change à sa banque avant l'échéance, c'est-à-dire escompter l'effet. Ensuite il devra remplir le « bordereau de remise à l'escompte » et cocher la case "escompte en intérêts". Endosser la traite. Joindre la lettre de change et le bordereau de remise d'effets à viser par le chef comptable, et déposer à la banque pour l'escompte au moins un mois avant la date d'échéance.

Ecritures comptables à la remise de l'effet à l'escompte

31-oct

Clients, EENE

Clients, EAR

(selon bord. rem. effet escompté)

415

412

240 000

240 000

Lorsque notre banque est d'accord après analyse, elle nous envoie un "avis de crédit".

NB: La TPS sur les agios bancaires est déductible (Taux : 10% du montant hors taxe).

Ecritures comptables de l'avis de crédit

 

05-janv

 

521

 

Banque

Mt net

 

675

 

Escomptes des effets de commerce

Mt agios

 

4454

 

TVA/services extérieurs

Mt tps/agios

 
 

565

Escompte de crédit ordinaire

 

Mt Nominal

(selon avis de crédit)

A l'échéance de l'effet, dans le cas où le client règle effectivement l'effet, le trésorier passera l'écriture suivante pour solde des comptes 565 et 415 :

30-déc

Escompte de crédit ordinaire Clients, EENE

(pour solde de tout compte)

565

415

240 000

240 000

1-1-3. Les virements clients

Pour assurer une sécurité de transaction, le trésorier peut exiger des clients locaux ou étrangers, les règlements des factures par ordre de virements.

Ecritures comptables des virements clients

521

 
 

Banque

 
 

X

X

 

411

 

Clients

 
 
 
 
 

(suivant ordre de virement reçu)

 
 
 
 
 
 
 

1-1-4. Les emprunts et crédits bancaires

Cette partie étant largement expliquée plus haut, nous présenterons les écritures qui en découlent (cf. pages 24-25).

Ecritures comptables des emprunts bancaires

mt emprunt

mt emprunt

Banque

Emprunt et dette auprès des EDC

(emprunt bancaire)

521

162

Ecritures comptables des crédits bancaires

Comme nous l'avons expliqué plus haut, les crédits bancaires sur lesquels nous nous appesantisserons sont les escomptes d'effets et les découverts bancaires. Pour les écritures des escomptes d'effets, voir ci-dessus (cf. pages 29-30).

Pour les découverts bancaires, il n'y a pas d'écritures puisque la banque nous laisse faire nos transactions à partir de nos comptes malgré que le solde soit sans provision. Le solde de notre compte banque deviendra donc créditeur.

1-1-5. La conciliation des comptes banques

La conciliation des comptes n'est rien d'autres que l'état de rapprochement bancaire, qui se fait chaque fin de mois. C'est un travail extra-comptable qui permet d'expliquer les différences entre le solde du compte « 521 » et le solde du relevé bancaire. Le trésorier dressera deux tableaux, généralement jumelés :

- un tableau appelé « La banque chez Nous : 521 »

- un tableau appelé « Nous à la banque : relevé bancaire »

A la fin de chaque rapprochement bancaire, le trésorier devra ajuster son compte banque en enregistrant dans sa comptabilité les opérations manquantes récapitulées dans le tableau « La banque chez Nous ».

Ecritures comptables pour les opérations concernant le débit du compte « 521 »

521

 
 

X

 

Banque

 

411

Clients

 

X

 

77

Produits financiers

 

X

 

512

Effets à l'encaissement

 

X

 

565

Escompte de crédits ordinaires

 

X

(suivant rapproch. bancaire du mois)

1-2. Les mouvements débiteurs de la caisse 1-2-1. Les approvisionnements de caisse

Pour le fonctionnement de l'entreprise, la caisse doit toujours être alimentée. Et pour ce cela un chèque est émis par le trésorier pour l'approvisionnement de la caisse lorsqu'elle tend vers la rupture de liquidités.

X

X

571

585

Caisse

Virement de fonds

(approvisionnement caisse)

Ecritures comptables d'approvisionnement

571

411

1-2-2. Les ventes en espèces

Il s'agit des ventes au comptant réglées en espèces. Ecritures comptables

X

X

Caisse

Clients

(suivant reçu caisse)

2- Les mouvements créditeurs de la banque et de la caisse

2-1. Les mouvements créditeurs de la banque

2-1-1. Les chèques émis

Pour le règlement de ses fournisseurs, des impôts, le reversement de la TVA, etc, l'entreprise pourra émettre des chèques.

Ecritures comptables

4....

 
 

Comptes de tiers

 

X

X

 

521

 

Banque

 
 
 
 
 

(suivant chèque n°....)

 
 
 
 
 
 
 

Pour les chèques émis pour l'approvisionnement de la caisse, le trésorier passera l'écriture suivante :

585

 
 

Virement de fonds

 

X

X

 

521

 

Banque

 
 
 
 
 

(chèque n°... approvision. caisse)

 
 
 
 
 
 
 

2-1-2. Les retours d'impayés

Ce sont les chèques ou les effets remis à la banque pour encaissement ou encore les effets escomptés, mais qui à l'échéance n'ont pas donné lieu à un paiement. Cela peut être dû à :

- une non conformité de la signature ;

- une non concordance des montants en chiffre et en lettre ;

- un chèque sans provision ;

- une non solvabilité du client.

514

411

-X

-X

Nous présenterons seulement ici les écritures qui mouvementent le compte « 521 ».

Ecritures comptables des retours d'impayés de chèques

Chèques à l'encaissement

Clients

(annulation pour chèque impayé)

Puis demander au client de nous établir un autre chèque.

Ecritures comptables des retours d'impayés d'effets remis à l'encaissement

6312

 
 

Frais sur effets

 

X

X

 

521

 

Banque

 
 
 
 
 

(pour frais supportés)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Ecritures comptables des retours d'impayés d'effets escomptés

565

 
 

VN

 

Escompte de crédit ordinaire

6312

 

Frais sur effets

frais

 
 

521

Banque

 

VN+frais

(avis de débit de la banque)

2-1-3. Les virements émis

Pour le règlement des factures des fournisseurs étrangers, le trésorier peut opter pour les virements qui assurent une sécurité du règlement. Il y a aussi les virements émis pour le paiement des salaires des employés disposant d'un compte bancaire.

 

Ecritures

comptables des virements fournisseurs

 

Ecritures

comptables des virements salaires

 
 
 
 
 
 
 

Personnel, rémunérations dues Banque

(virement émis)

422

521

X

X

401

 
 
 

Fournisseurs

 
 

X

X

 

521

 

Banque

 
 
 
 
 

(virement émis)

 
 
 

2-1-4. Les frais bancaires

Ces frais sont engendrés par les prestations de services effectuées par la banque au profit de l'entreprise et les remboursements de crédits octroyés. Ces frais appelés agios sont constitués des intérêts et des commissions.

Ecritures comptables

631

 
 

Frais bancaires

 

X

X

 

521

 

Banque

 
 
 
 
 

(suivant relevé bancaire)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2-1-5. Les remboursements d'emprunts et crédits bancaires

Cette partie étant largement expliquée plus haut, nous présenterons les écritures qui en découlent (cf. pages 24-25).

Ecritures comptables des remboursements d'emprunts bancaires

6712

 
 

mt Intérêt

 

Intérêts/emprunts auprès des EDC

162

 

Emprunts et dettes auprès des EDC

mt Amort.

 
 

521

Banque

 

mt annuités

 
 

(remboursement emprunt)

 
 

Ecritures comptables de paiement de redevance (contrat de crédit- bail)

Dans le cas où l'entreprise aurait négocié le contrat de crédit-bail avec sa banque, à l'échéance des redevances la banque débitera notre compte.

623

 
 

Redevances de crédit-bail

X

X

 

521

 

Banque

 
 
 
 
 

(suivant avis de débit)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2-2. La conciliation des comptes banques

A la fin de chaque rapprochement bancaire, le trésorier devra ajuster son compte banque en enregistrant dans sa comptabilité les opérations manquantes récapitulées dans le tableau « La banque chez Nous ».

Ecritures comptables pour les opérations concernant le crédit du compte « 521 »

631

 
 

X

 

Frais bancaires

411

 

Clients

X

 

6...

 

Comptes de charges

X

 

4...

 

Comptes de tiers

X

 

402

 

Fournisseurs, EAP

X

 

675

 

Escompte effets de commerce

X

 
 

521

Banque

 

X

(suivant rapproch. bancaire du mois)

2-3. Les mouvements créditeurs de la caisse

Les mouvements de nature créditrice effectués par la caisse de l'entreprise se résument aux dépenses engagées, généralement n'excédant pas un montant fixé par l'entreprise. Nous avons principalement :

- les règlements en espèces des factures d'achat ou de prestation de services ; - les règlements de salaires par billetage ;

- les avances sur salaire ;

- les frais de mission du personnel ;

- les sorties d'espèces contre remise de chèque par le personnel...

Ecritures comptables

4...

 
 

Comptes de tiers

 

X

X

 

571

 

Caisse

 
 
 
 
 

(suivant reçu caisse)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

IV - LES EXCÉDENTS ET LES DÉFICITS DE TRÉSORERIE

A la fin de l'exercice comptable, le trésorier détermine l'excédent ou le déficit de trésorerie. Nous présenterons donc dans ce paragraphe les décisions que l'entreprise pourrait prendre, quant à la gestion de ses excédents ou déficits.

1- Excédents de trésorerie

L'ETE (l'Excédent de Trésorerie d'Exploitation) représente la trésorerie gagnée (ou perdue) par l'entreprise, au cours de l'exercice, du seul fait de ses opérations d'exploitation.

ETE = Encaissements sur ventes

- Décaissements sur ventes

- Décaissements sur autres charges d'exploitation - Règlements TVA à décaisser

 

Plus l'ETE est important, plus la rentabilité de l'exploitation et le potentiel de l'autofinancement sont grands. Il est donc nécessaire de les contrôler régulièrement.

L'entreprise pourra opter pour un dépôt à terme (D.A.T), qui est le blocage d'un fonds dans un compte bancaire moyennant rémunération à un taux consentis pour une période déterminée.

2- Déficits de trésorerie

Le déficit de trésorerie signifie que l'ETE est négatif, ce qui veut dire que l'exploitation consomme de la trésorerie au lieu d'en dégager : les encaissements sont inférieurs aux décaissements, ce qui se traduit par une rentabilité insuffisante. Lorsque les cas de déficit de trésorerie se présente, le trésorier pourra faire appel à des financements bancaires à court ou long terme, tels que les découverts et les emprunts. Les emprunts sont essentiellement destinés à couvrir les insuffisances de trésorerie pour les investissements.

V - ANALYSE DE LA TRÉSORERIE

Cette analyse est faite dans le but de déterminer la trésorerie nette et de faire les commentaires qui s'imposent. Il est alors intéressant de faire cette analyse à partir du bilan fonctionnel, préconisé par le plan comptable. Le bilan fonctionnel est indiqué pour cela car il permet de mieux appréhender la structure du bilan comptable par le classement des postes de celui-ci en cycles. Ce sont :

- le cycle des investissements : il concerne les immobilisations incorporelles,

corporelles et financières (quelles que soient leurs durées de vie), ainsi que les

charges à répartir sur plusieurs exercices et les primes de remboursement des

obligations ;

- le cycle de financement : il regroupe les postes de capitaux propres, des dettes financières (quelles que soient leurs dates d'échéance) ainsi que les amortissements et les provisions ;

- le cycle d'exploitation : étendue au sens large, elle reçoit tous les autres postes, c'est-à-dire l'actif circulant, la trésorerie-actif, le passif circulant et la trésorerie-passif.

1- Le Fond de Roulement Net (FRN)

Le fonds de roulement net est la partie des ressources durables (capitaux propres + dettes financières) qui concourt au financement de l'actif circulant. Il constitue une garantie de liquidité de l'entreprise. Plus il est important, plus grande est cette garantie.

FRN = Ressources durables - Emplois stables

Le FRN, pris isolément n'a qu'une signification relative. Pour déterminer si son niveau est satisfaisant, il faudra le comparer au besoin de financement global.

2- Le Besoin de Financement Global (BFG)

Le BFG étant obtenu en faisant la différence entre l'actif circulant et le passif circulant, analyser son contenu revient à analyser les composants de l'actif circulant et du passif circulant. Le niveau du BFE est influencé par la durée des crédits que l'entreprise accorde aux clients et celle des dettes que le fournisseur lui accorde. Il est donc nécessaire pour l'entreprise de connaître et de maîtriser ces durées à travers l'analyse des ratios de rotation.

BFG = Actif circulant - Passif circulant

3- La Trésorerie Nette (TN)

La trésorerie nette est la différence entre l'actif de trésorerie et le passif de trésorerie.

TN = Trésorerie actif - Trésorerie passif

ou

TN = Fonds de Roulement Net - Besoin de Financement Global

si FRN > BFG, alors la trésorerie est positive. Cela veut dire que le fonds de roulement net finance en totalité le BFG et qu'il existe un excédent de ressources qui se trouve en trésorerie.

si FRN < BFG, alors la trésorerie est négative. le fonds de roulement net ne finance qu'une partie du BFG. La différence doit être financée par crédit bancaire et fait aussi appel aux découverts bancaires (soldes créditeurs de banques).

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote