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Déterminant et impact de l'investissement direct étranger sur la croissance économique au Cameroun

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par Nestor William ESSO
Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et de Gestion de Jendouba - Maitrise en Economie Bancaire et Financière 2009
  

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Section IV : Revues des travaux empiriques traitant de la relation IDE-croissance

La contribution des IDE dans la croissance est un sujet qui a été traité d'une façon abondante et controverse dans la littérature. Plusieurs auteurs ont ainsi soutenu l'argument traditionnel selon lequel l'arrivé des IDE dans un pays augmente la croissance économique car elle augmente le stock de capital et donc les IDE sont bénéfiques au pays d'accueil. Cette thèse est refoulée par certains qui pensent que les IDE agissent de façon négative sur la croissance de certains pays.

Ainsi, une étude menée par la Banque mondiale en 1999 dans le but de trouver une relation entre les IDE et la croissance des pays en développement montre que les flux d'IDE augmentent l'investissement total et partant, la croissance des PVD. Borensztein, de Gregorio et Lee (1998) utilisant un modèle de croissance endogène vont dans le même sens : les IDE facilitent le transfert de technologie, élèvent le niveau de qualification des travailleurs et tendent à augmenter les exportations et la compétitivité dans les PVD. Leur étude de panel sur 69 pays en développement montre qu'une augmentation d'un point de pourcentage du ratio des IDE sur le PIB accroît le taux de croissance du PIB par tête du pays hôte de 0,8 pour cent. Pour Wacziarg (1998) à chaque point de pourcentage de ratio des IDE sur le PIB est associée une élévation du taux de croissance du PIB par tête de 0,3 à 0,4 pour cent. Ces résultats sont identiques à ceux de Blomstrom, Lipsey et Zejan (1992) dont l'étude porte sur des pays en développement à revenu élevé.

De même, Findlay (1978) avance que l'IDE augmente les progrès techniques dans les pays hôtes par un effet de contagion qui facilite l'adoption de procédures managériales avancées par les firmes locales. De Gregorio, 1992 analyse un panel de 12 pays de l'Amérique Latine pour la période de

1950-1985. Ses résultats font ressortir un impact positif et significatif de l'IDE sur la croissance économique. En plus, il trouve que la productivité des IDE est plus grande que celle des investissements domestiques.

Blomström, Lypsey et Zejan, 1992 par une analyse de données en coupes transversales pour un échantillon de 78 pays développés, relatent que l'impact des IDE sur la croissance est plus grand dans des pays de plus haut niveau de revenu par capital. Certaines études récentes ont avancé que la contribution des IDE à la croissance économique est extrêmement liée aux circonstances dans lesquelles les pays hôtes les reçoivent. Balassubramanyan et al, 1996 trouvent en fait que l'effet sur la croissance est plus fort dans des pays qui appliquent une politique de promotion des exportations que dans les pays qui poursuivent une politique de substitution aux importations.

Au vue de ces résultats, nous pouvons opter dans la logique selon laquelle l'IDE conduit à la croissance via des retombées technologiques qui augmentent les facteurs de productivité. Mais certaines conditions sont nécessaires aux pays hôtes pour s'assurer des effets positifs de ces retombées. Sanchez-Robles, (1998) examine la corrélation entre les infrastructures publiques et la croissance économique en Amérique latine pour la période 1970-1985. Elle trouve aussi un impact positif et significatif de l'IDE sur la croissance économique des pays de cette région.

Toutefois, une étude menée sur les effets des IDE dans 73 pays en développement par Singh (1988) ne fait pas apparaître d'effet significatif. Hein (1992) de son côté ne trouve pas d'effet significatif entre l'IDE et la croissance du PIB par habitant dans un échantillon de 40 pays en développement. Dans le même ordre d'idées, une étude économétrique menée par Nair-Reichert et Weinhold (2001) utilisant le test de causalité de Holtz-Eakin sur un panel de 24 pays en développement entre 1971 et 1995 ne trouvent aucune relation causale entre les IDE et la croissance. Aussi, et en utilisant une fonction de production néoclassique, Saltz (1992) trouve une corrélation négative entre l'IDE et la croissance économique. Selon lui, l'IDE augmente le niveau global de l'investissement, améliore la productivité dans certains cas, mais a tendance dans beaucoup d'autres à réduire le taux de croissance. Pour confirmer ses conclusions, l'auteur étudie la relation IDE-croissance dans un échantillon de pays divisé en deux groupes distincts, selon qu'ils reçoivent plus ou moins d'IDE. L'auteur trouve que dans les pays en développement qui acceptent le rapatriement des profits sans aucune contrainte, l'IDE n'a pas d'effet positif sur la croissance. En particulier, l'auteur soutient que si l'IDE se traduit par une levée des capitaux sur le marché du pays hôte, il en résulte une redistribution des industries intensives en travail vers les industries intensives en capital, créant ainsi une perte d'emploi nette et par la suite une baisse de la demande de consommation.

Un autre effet négatif peut résulter de l'extraction excessive de minerais ou de la spécialisation excessive de la production sur un bien particulier qui engendrerait une baisse des prix à l'exportation et une détérioration des termes de l'échange du pays hôte.

De même, Carkovic et Levine (2002) ne trouvent aucun lien entre l'IDE et la croissance dans un échantillon de pays de la Banque mondiale (BM). Abondant dans le même sens, Chowdhury et Mavrotas (2003) trouvent que « l'IDE ne cause pas la croissance » au sens de Granger au Chili, alors que cette relation de causalité est bidirectionnelle dans le cas de la Malaisie et de la Thaïlande.

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