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L'efficacité de la politique monétaire en Haiti (octobre 1996 - septembre 2007)

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par Rony TOUSSAINT-FILS
Université Quisqueya - Licence en sciences economiques 2008
  

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I-2 Cadre Théorique

I-2-1 Théorie quantitative de la monnaie

La théorie quantitative de la monnaie dans sa version moderne développée par Irving Fisher dans <<The Purchasing Power of Money>>, en 1922; est une théorie selon laquelle il existe une relation de cause à effet entre la quantité de monnaie en circulation et le niveau des prix. La formulation de la théorie est de la forme : MV= PQM est la quantité de monnaie en circulation ou la masse monétaire, P représente le niveau des prix et Q les quantités des biens dans l'économie fixé à court terme et V la vitesse de circulation de la monnaie fixée a court terme. L'idée est que les variations de la masse monétaire se répercutent entièrement et exclusivement sur le niveau des prix. Dans l'élaboration d'une politique monétaire ayant pour objectif de réduire l'inflation, la théorie quantitative de la monnaie montre combien il est important d'arriver à un contrôle strict de la masse monétaire.

L'association entre la croissance monétaire et l'inflation est soutenue et vérifiée d'une manière presque certaine, en s'appuyant sur des données de plusieurs siècles, de plusieurs pays et des économies avec des structures différentes. La corrélation entre la croissance monétaire et l'inflation sur une longue période, montre pratiquement une relation positive forte et même une certaine tendance dans les données des différents pays de tomber près d'une pente de 45 degrés, comme l'avait prédit la théorie quantitative de la monnaie, tout au moins lorsque les pays qui ont un taux d'inflation élevé sont inclus dans l'échantillon10.

I-2-2 Les conditions d'efficacité de la politique monétaire

La politique monétaire peut être présentée autour de deux grandes conceptions, l'une keynésienne, l'autre monétariste.

1-Selon les monétaristes

La politique monétariste est une politique monétaire préconisée par les économistes libéraux monétaristes (dont le chef de file est Milton Friedman). Selon eux, la politique monétaire ne peut et ne doit avoir qu'un seul objectif : lutter contre l'inflation. Pour ce qui concerne les objectifs poursuivis par la politique monétaire, l'accent est en général mis sur la lutte contre l'inflation. Le courant monétariste, en particulier considère que la lutte contre l'inflation constitue l'objectif prioritaire de la politique monétaire

et que le meilleur moyen de lutter contre l'inflation consiste à agir sur la création monétaire. En fait la politique monétaire ne peut être envisagée uniquement par rapport à la stabilité des prix. Pour eux la politique monétaire ne se résume pas uniquement à une amélioration de l'emploi. Les monétaristes croient que la stabilité des prix est garantie par un contrôle de la masse monétaire. Pour eux les autorités contrôlent la masse monétaire grâce à l'opération d'open market. Mais on peut dire que l'approche de la politique monétaire des monétaristes a ses limites puisque dans un premier temps la masse monétaire ne renseigne pas suffisamment sur l'inflation, on ne peut pas considérer le taux d'intérêt comme négligeable. L'inflation est, selon Friedman, un phénomène exclusivement « monétaire » lié à une trop grande quantité de monnaie en circulation.

Globalement, la politique monétaire doit selon l'approche monétariste accompagner le cycle (donc assurer des liquidités dans l'économie proportionnelles à la croissance du PIB) : ceci ramène à une conception de la monnaie comme «voile» neutre, et à l'approche quantitative de la monnaie selon laquelle la « masse monétaire » détermine les prix. Les autorités monétaires doivent donc contrôler la masse monétaire et briser les anticipations inflationnistes

2-Selon les keynésiens

La théorie keynésienne de la politique monétaire se base sur l'hypothèse que la monnaie à court terme n'est pas neutre. Pour Keynes et ses disciples la politique monétaire est un instrument de politique conjoncturelle. La politique monétaire keynésienne se fixe comme objectif final l'arbitrage entre inflation et chômage et retient comme objectif intermédiaire les taux d'intérêt : lorsque l'économie est en surchauffe, une politique monétaire restrictive, en augmentant le taux d'intérêt, permet de combattre les tensions inflationnistes. À l'inverse, en période de hausse du chômage, une politique monétaire expansionniste avec une diminution des taux d'intérêt doit permettre de relancer l'activité et l'investissement. Keynes réfute la théorie quantitative de la monnaie et indique que :

« ...l'accroissement de la quantité de monnaie ne produit absolument aucun effet sur les prix tant qu'il reste du chômage, et [...] toute augmentation qui en résulte dans la demande effective se traduit par une augmentation exactement proportionnelle de l'emploi. [...] Tant qu'il existe du chômage, l'emploi varie proportionnellement à la quantité de la monnaie ».

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