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Contribution des reboisements de mangrove du delta du saloum (sénégal) à la séquestration de carbone atmosphérique: cas des villages djirnda et sanghako

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par Ralph Mercier DEGUE-NAMBONA
Université Cheikh Anta Diop - DEA Sciences de l'Environnement 2007
  

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E.1.3 Biomasses et Stocks de Carbone :

La capacité des mangroves à se développer dans des milieux difficiles avec des conditions écologiques et phytosociologiques (compétition entre les espèces à cause de la forte densité) particulières, serait à l'origine de leur forte productivité végétale qui témoigne de leur grande capacité à fixer le carbone atmosphérique à travers la photosynthèse.

Les résultats de cette étude ne se portent que sur les plantations de 2003 jusqu'à 2006, celle de 2007 n'a pas été inventoriée pour en raison de leur jeune âge ce qui fait qu'une éventuelle série de coupes rases sur ses sujets aurait compromis son développement.

Cependant, en dehors des séquestrations à l'hectare, les séquestrations nettes par plantation ne dépassent pas deux (02) tonnes de carbone (1.936 tonnes en 2003 N°2) avec un total cumulé de 4,968 tonnes. Cette faiblesse de séquestration totale par plantation est due à la faible superficie des plantations (superficie totale de 1,21 ha excepter celle de 2007). L'écart assez considérable entre la séquestration de la plantation de 2003 écartement 25/25, plus de trois fois supérieure à celle de 2004 pourrait être expliqué par leur différence d'âge mais aussi la variabilité du substrat voire du micro climat au niveau du site (voir tableau N° 3 ci-dessous).

Tableau 11 : Tableau de biomasse et de stocks de carbone (Djirnda).

Année

Biomasses fraîches
(t/ha)

Biomasses sèches
(t/ha)

C séquestré (t/ha)
C=Biomasse sèche×0,5

C tot. Séquestré/plantation (t)

2003 N°1

71,386

38,187

19,094

1,146

2003 N°2

30,432

16,136

8,068

1,936

2004 N°1

21,426

9,943

4,971

0,400

2004 N°2

12,350

6,137

3,070

0,900

2005

6,460

2,488

1,244

0,475

2006

4,425

1,856

0,928

0,111

Total

4,968

L'analyse de la productivité nette des plantations montre qu'elle évolue avec l'âge et selon le type des plantations (écartement de 25/25 ou de 50/50). Elle est moins significative entre deux (02) à quatre (04) ans mais acquiert très vite un niveau significatif à partir de quatre (04) à cinq (05) ans. Pour la période de 2003 à 2004 elle est de 28,244 t/ha/an au niveau des plantations de 25/25 et de 9,999 t/ha/an pour celles de 50/50 alors qu'elle n'est que de 4,043 t/ha/an et de 3,649 t/ha/an pour les plantations de 25/25 et de 50/50 entre les périodes de 2004 à 2006. Les plantation du type 25/25 possèdent donc une bonne capacité de production de matière végétale comparativement à celles de 50/50, ceci peut s'expliquer par leur différence de densité car avec un écartement de 25/25 il y a plus de plantes à l'hectare qu'avec un écartement de 50/50.

63 L'analyse du taux d'humidité montre qu'il varie d'une partie des plantes à une autre (voir le tableau N° 4 ci-dessous), ainsi les feuilles présentent en général de fort taux d'humidité par rapport aux branches et aux troncs. La forte teneur en eau des feuilles fait que malgré leur biomasse à l'état humide, elles possèdent des coefficients de pondération très faibles ce qui réduit considérablement leur biomasse sèche et par conséquent leur taux de séquestration de carbone. Les plantations de Djirnda malgré leur jeune âge (3,5 ans en moyenne) et leur faible superficie totale d'environ 1,21 ha (sans celle de 2007) séquestrent en totale 4,968 tonnes de carbone, ce qui devrait s'accroître de façon exponentielle avec l'âge jusqu'à un certain niveau de maturité.

Tableau 12 : taux d'humidite moyen, coefficient de ponderation moyen par parties des plantes (Djirnda).

Année

Taux d'humidité moy. par partie des plantes Ho(%)

Coefficient de pondération moy./partie des plantes.

feuillages

Branches

Troncs

Feuillages

Branches

Troncs

2003 N°1

157,679

73,941

91,634

0,4

0,586

0,559

2003 N°2

140,135

60,152

76,572

0,42

0,632

0,572

2004 N°1

163,037

93,167

108,403

0,386

0,541

0,489

2004 N°2

154,088

80,476

93,005

0,403

0,568

0,528

2005

150,117

131,090

117,021

0,404

0,449

0,469

2006

173,809

100

137,912

0,396

0,5

0,432

L'analyse de la variation des séquestrations en fonction de l'âge et du type de reboisement (25/25 et 50/50) révèle que les séquestrations varient de manière exponentielle avec l'âge et ce avec un coefficient de détermination (R2) de 1. Ceci justifie la thèse de croissance exponentielle des jeunes organismes énoncée par certains auteurs à l'exemple de Dagnelie (1992). Cependant, le faible nombre des observations à savoir trois classes d'âge (2003, 2004 et 2006 pour les pour les reboisements de 25/25 et 2003, 2004 2005 pour les reboisements de 50/50) a fait que l'élaboration d'un modèle allométrique en fonction de l'âge ne serrait pas nécessaire.

Ainsi, en termes de séquestration par partie des plantes, les troncs constituent le principal
réservoir de carbone car ils séquestrent plus que les branches et les feuilles confondues (voir
tableau N° 5). La faiblesse de biomasses des branches est due au jeune âge des plantations

mais, avec le temps leurs sujets développeront davantage de branches et donc séquestreront aussi davantage de carbone atmosphérique.

En outre, l'analyse des séquestrations par hectare et par âge révèle une variation croissante de la séquestration en fonction de l'âge et selon le type de reboisement (50/50 ou 25/25). Ainsi pour les plantations d'écartement 25/25 la séquestration varie de 0,464 t/ha/an à deux ans (2006) à 1,243 t/ha/an à quatre ans (2004) pour atteindre 3,819 t/ha/an à cinq ans (2003). Cependant, pour les plantations d'écartement 50/50 elle varie de 0,415 t/ha/an à trois ans (2005) à 0,767 t/ha/an à quatre ans (2004) pour finir à 1,614 t/ha/an à cinq ans (2003).

Tableau 13 : R écapitulatif des stocks de carbone par partie des plantes (Djirnda).

ANNEES

FEUILLES t de carbone/ha

BRANCHES t de carbone/ha

FUTS t de carbone/ha

2003 N° 1

3,686

2,760

12,649

2003 N°2

2,103

1,493

4,472

2004 N°1

1,396

0,791

2,786

2004 N°2

0,965

0,535

1,569

2005

0,616

0,202

0,621

2006

0,443

0,009

0,477

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle