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Contribution des reboisements de mangrove du delta du saloum (sénégal) à la séquestration de carbone atmosphérique: cas des villages djirnda et sanghako

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par Ralph Mercier DEGUE-NAMBONA
Université Cheikh Anta Diop - DEA Sciences de l'Environnement 2007
  

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E.1.4 Dynamique du carbone des plantations :

La dynamique du carbone des plantations de Djirnda part d'un scénario de production de biomasse nulle à celui d'une grande productivité de matière végétale et par conséquent d'une grande capacité de séquestration de carbone atmosphérique. Cependant, la dynamique du carbone des plantations de Djirnda est tributaire de leur productivité végétale, de leur âge, de leur superficie et des conditions du milieu. L'analyse de la variation des séquestrations de carbone des plantations de Djirnda révèle qu'elle évolue de manière exponentielle avec l'âge et cela, avec des prévisions d'une séquestration totale de 1,420E13 tonnes pour l'ensemble des plantations d'écartement 25/25, contre une séquestration totale de 8,293E09 tonnes au niveau des plantations d'écartement 50/50 à trente (30) ans d'âge. En outre, l'engouement des femmes de Djirnda à poursuivre les campagnes de reboisement jusqu'au remplissage totale des tannes humides de la zone présage un bon avenir pour la séquestration de carbone qui contribuerait pour sa part à la réduction des changements climatiques. En plus, le degré d'organisation des populations de Djirnda notamment celle des femmes réunies dans l'AFTRM et leur grande dépendance aux ressources halieutiques et aux produits de mangrove

65

apparaîtrait comme des critères de prédisposition du village à accueillir des projets MDP. Ces critères de prédisposition des populations de Djirnda à accueillir les projets MDP ne sont pas contraires aux deux principales conditions d'éligibilité définies par le UNFCCC à savoir : la réduction des GES par rapport au scénario de base et l'éligibilité du pays hôte (le Sénégal) en temps que pays en développement ayant ratifié la convention.

E.2 LES RESULTATS DU SITE DE SANGHAKO

E.2.1 Etat des plantations :

Les plantations de Sanghako sont localisées à environ 1km au SW du village dans une tanne et s'étendant sur une superficie totale de 0,14 ha. Elles sont constituées d'une seule espèce de palétuviers : le Rhizophora sp. Leur réalisation remonte à 1999 et 2000 dans le cadre d'un projet de l'UICN de formation et renforcement de capacité des populations locales en ostréiculture et en apiculture. Ces plantations correspondent à la première campagne de reboisement de mangrove de l'UICN dans la RBDS et sont marquées par un manque de technicité en termes du choix des propagules et des types de substrats favorables au développement de la mangrove, mais aussi le choix de la période favorable à la réalisation des reboisements.

Au plan de survie, les reliques de plants morts trouvés un peu partout dans les plantations surtout dans celle de 2000 témoignent d'une mortalité considérable. Les densités (voir tableau N° 15) varient de faible à très faible avec des valeurs (23.333 pieds/ha en 1999 et 6.000 pieds/ha en 2000) très au dessous de la densité théorique minimale d'une plantation réalisée avec un écartement de 50/50 qui est de 40.000 pieds/ha. Cette densité théorique est tirée de l'extrapolation à l'hectare de l'hypothèse qu'une placette de 1m2 dans une plantation d'écartement 50/50 contient au minimum quatre (04) plants s'il n y a pas eu de mortalité. Cette faible densité s'expliquerait par une imbrication des causes de la mortalité comme la faible régénération naturelle, l'attaque des crabes, des insectes et la péjoration climatique. La dynamique spatiale est pour sa part régressive car en plus de la mortalité non négligeable, aucune action visant à poursuivre le reboisement ne s'était entreprise dans le village jusqu'à ce jour.

Cependant, quelques caractéristiques symboles d'une bonne adaptation aux conditions du milieu sont notées au niveau de la plantation de 1999 entre autres la présence des ruches d'abeilles, des fleurs, propagules et racines échasses ainsi que la haute taille (HT moyenne supérieure à 2.42 m) des sujets. Ceci témoignerait d'une certaine adaptation de la plantation

aux conditions de la station malgré l'effet néfaste du déficit hydrique que connaît la zone depuis quelques décennies.

Le taux d'humidité (voir le tableau N° 14) varie d'une partie des plantes à une autre, elle est plus élevée au niveau des feuilles mais n'atteignant pas 200% avec des moyennes de 131.86% pour la plantation de 1999 et de 70.85% pour celle de 2000. Au niveau des branches les taux d'humidité tournent autour d'une moyenne de 66.75% (1999) et de 52.74% (2000) pas très loin de celle des troncs (fûts et racines échasses) qui est de 64.34% (1999) et de 53.27% (2000). Cependant, les coefficients de pondération (voir tableau N° 14 ci-dessous) varient inversement aux taux d'humidité, ils sont plus faibles au niveau des feuilles que des branches et troncs (fûts et racines échasses). En outre, la proportionnalité entre la biomasse fraîche et la biomasse sèche a fait que les parties des plantes à fort taux d'humidité présentent de faible biomasse sèche et donc séquestrent moins à l'exemple des feuilles.

Tableau 14 : taux d'humidit é moyen et coefficient de pond ération moyen (Sanghako).

Année

Taux d'humidité moy. par partie des plantes Ho(%)

Coefficient de pondération moy./partie des plantes.

feuillages

Branches

Troncs

Feuillages

Branches

Troncs

1999

131,859

66,752

64,340

0,433

0,615

0,615

2000

118,095

90,278

88,782

0,307

0,523

0,534

Figure 48 : Ligne de transect (plantation 2000). Figure 49 : Ligne de transect (plantation 1999).

67 Tableau 15 : R écapitulatif des donn ées caractéristiques de l' état des plantations (Sanghako).

Année

Nbre ind.
observés

Ecartement
(cm)

DB (cm)

DmH (cm)

HT (m)

Densité
(pieds/ha)

Recrus
naturels

Superficie
(ha)

1999

07

N.I14

[0,2 ; 2,8]

[1,1 ;

1,7]

[2,18

; 2,64]

23.333

0

0,12

2000

03

N.I

[1,2 ; 2,6]

[0,9 ;

1,8]

[1,22

; 1,73]

6.000

0

0,02

Total

 
 

0,14

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams