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Réglementation prudentielle et performances du système bancaire au Cameroun

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par Rodrigue NANA KUINDJA
Université de Yaoundé II SOA - Diplôme d'Etudes Approfondies (DEA) 2009
  

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2.2- Rentabilité

Le compte des résultats fait apparaître une amélioration du Produit net bancaire alors qu'il a stagné jusqu'en 1994. Les opérations avec la clientèle et les opérations diverses contribuent essentiellement, à sa formation. Ces deux principales composantes du produit net bancaire sont relativement stables même si certaines banques réalisent des opérations diverses supérieures aux opérations avec la clientèle.

Les frais généraux en revanche semblent contenus bien qu'ils soient en ascension à partir de 2002. En contrepartie, il se dégage un résultat brut positif et en ascension graduelle. Cette tendance haussière est la résultante de l'effet conjugué de l'augmentation des charges du personnel et des autres frais généraux. Le graphique 3 nous présente l'évolution du produit net bancaire (PNB) suivant le produit intérieur brut (PIB) et les frais généraux. On observe une rentabilité croissante au fil des années. Les banques améliorent leur rendement et deviennent de plus en plus solvables.

Graphique 3 : Evolution du PNB au Cameroun de 2000 à 2008 (millions de FCFA)

(Source : rapport BEAC de 2000 à 2008)

En contrepartie, le résultat brut d'exploitation s'est renforcé au fil des années. Après déduction des comptes de prévoyance (dotations aux amortissements et provisions), il ressort un résultat net positif globalement et en augmentation comme le montre le graphique 4.

Graphique 4 : Evolution de la rentabilité au Cameroun de 2000 à 2008 (millions Fcfa)

(Source : rapport BEAC de 2000 à 2008)

Le coefficient net d'exploitation s'est fortement amélioré dévoilant ainsi un redressement de la gestion des établissements de crédit. La rentabilité semble en apparence bonne dans le secteur après la restructuration du système.

2.3- Respect des normes prudentielles

Sur le plan du respect de la réglementation prudentielle, particulièrement celui des normes basées sur les fonds propres, les progrès sont sensiblement perceptibles depuis la création de la Commission Bancaire à qui incombe la charge de la surveillance du système bancaire dans les Etats de la CEMAC. Le nombre de banques au Cameroun en conformité avec la réglementation prudentielle s'est davantage conforté comparativement au début des années 90 où pratiquement aucune banque du pays ne la respectait. En matière de solvabilité,

84% des banques extériorisent un ratio de couverture des risques pondérés par les fonds propres nets supérieur ou égal au minimum de 8 %.

Dans le cadre des normes de division des risques, 83% des banques parviennent à respecter la limite globale en maintenant en dessous de l'octuple des fonds propres nets, la somme des risques pondérés supérieurs à 15 % desdits fonds propres mais seules 37% d'entre elles se conforment à la limite individuelle en n'entretenant pas de risques pondérés encourus sur un même bénéficiaire excédant 45 % des fonds propres nets (la norme édictée par le Comité de Bâle est fixée à 25%).

S'agissant de la couverture des immobilisations par les ressources permanentes, 70% des banques camerounaises réalisent un ratio supérieur ou égal au minimum de 100 %. Par ailleurs, 75% des banques sont en conformité avec la norme relative aux engagements sur les apparentés.

En ce qui concerne le rapport de liquidité, les disponibilités à vue ou à moins d'un mois sont supérieures ou égales au minimum réglementaire de 100 % des exigibilités de même terme pour 97% d'entre elles. Quant au respect du coefficient de transformation à long terme, il est respecté par 83% des banques camerounaises.

Si les normes prudentielles semblent de plus en plus honorées par les banques camerounaises, il n'en demeure pas moins qu'elles soient encore vulnérables comme en témoignent l'insuffisance chronique en fonds propres consécutive à leur sous-capitalisation, le coût élevé des services bancaires et leur forte concentration. Seules 13% des banques ont des fonds propres suffisants pour le respect de l'ensemble des normes prudentielles assises sur les fonds propres. La structure du marché favorise cette situation.

La réalisation de ces objectifs des plans de restructuration bancaire ne doit pas occulter les difficultés réelles des banques du Cameroun à financer des économies très peu diversifiées. Les excédents de liquidités non utilisées, la forte concentration bancaire et le coût élevé des services bancaires révèlent à n'en point douter une absence d'efficacité du système.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo