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Réglementation prudentielle et performances du système bancaire au Cameroun

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par Rodrigue NANA KUINDJA
Université de Yaoundé II SOA - Diplôme d'Etudes Approfondies (DEA) 2009
  

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2.4- Système bancaire comme système de gestion de risques

Le système bancaire est un mécanisme de gestion des risques car il permet via les actifs disponibles (polices d'assurances, produits dérivés, etc...) de réduire les risques. En outre, il permet aussi à ceux qui sont prêts à supporter plus de risques d'augmenter leur espérance de revenu. La diversification des risques et/ou la redistribution du risque résiduel attestent ainsi le rôle de gestion de risque par le système bancaire (Cihak and Erlend, 2009).

2.5- Système bancaire : un réducteur des coûts lié à l'asymétrie d'information

Le système bancaire réducteur des asymétries d'information dans la mesure où il offre aux agents économiques des moyens pour minimiser les coûts reliés à l'asymétrie d'information. Une de ces fonctions importantes réside dans le fait qu'il met à la disposition des agents économiques des instruments permettant de réduire l'impact des ces difficultés (Lall, 2009).

A l'analyse de ces arguments, il ressort que le rôle du système bancaire est de faciliter notamment la mobilisation des ressources bloquées dans le secteur traditionnel de l'économie, et les transférer au secteur moderne qui peut promouvoir la croissance en assurant leur affectation aux projets les plus performants. Telle serait donc la contribution de tout système financier et bancaire au processus de développement. Le système bancaire camerounais ne s'accommode pas moins de cette logique. Comprendre alors les canaux d'actions concourant à cette contribution passe nécessairement par la présentation des acteurs qui l'impulsent au Cameroun. L'actionnariat bancaire camerounais reste dominé par les holdings financiers et autres établissements de crédits privés nationaux et internationaux. Le Cameroun ne reste pas en marge de cette tendance. En effet, la structure de l'actionnariat de son réseau est à prépondérance privée. Ainsi, l'Etat camerounais ne détient que 9,8% en agrégé de l`actionnariat contre 98,2% pour les investisseurs. Par ailleurs, le tableau 14 relate le réseau bancaire qui reste relativement dominé par la présence de succursales de banques étrangères.

Tableau 14 : Situation du paysage bancaire camerounais en 2006

Banques

Sigles

Date de création

Capital social

(million de CFA)

Nombre de

guichets

Amity Bank Cameroon PLC

Amity

1990

7400

9

Banque Internationale du Cameroun pour l'épargne et le crédit.

BICEC

1962

3000

27

Afriland First Bank Cameroon

First Bank

1988

6300

13

Commercial Bank of Cameroon

CBC Bank

1998

7000

9

Citibank N.A Cameroon

CITI-C

2001

5684

2

Ecobank Cameroun

EcoBank

2000

5000

10

Crédit agricole

CA/SCB

1962

6000

15

Société Générale des Banques du Cameroun

SGBC

1963

6250

18

Standard chartered bank Cameroon

SCBC

1986

7000

2

Union Bank of Cameroon PLC

UBC PLC

1999

5000

5

National financial credit bank

NFC Bank

2006

5686

8

(Source: Rapport annuel COBAC 2006)

Concernant son activité de financement de l'économie, elle s'effectue de manière intéressante. Le total de la situation cumulée de l'ensemble des banques en activité s'est situé en effet à 1931 milliards en 2006, en hausse de 11,76%, soit un rythme de croissance proche de celui de 2005 (+11,61%). Ainsi, par exemple, le total agrégé des bilans des banques camerounaises au 30 septembre 2007, s'est établi à 1898 milliards de FCFA ; il a progressé de 13% par rapport au 30 septembre 2006. Les dépôts collectés se sont élevés à 1701 milliards FCFA (89,6% du total du bilan). Les crédits bruts à la clientèle sont de 1024 milliards de FCFA en 2007 ; soit en expansion de 8,2% par rapport à septembre 2006. Les créances en souffrance s'élèvent à 140 milliards de FCFA. Elles représentent 13,7% des crédits bruts contre 12,3% douze mois auparavant. La couverture des crédits par les dépôts s'établit à 184,9% (contre 177,7% en septembre 2006). Ainsi, les opérations avec la clientèle dégagent un excèdent de ressources de 803 milliards de FCFA. On relevait un excédent de 652 milliards FCFA en septembre 2006. Les banques camerounaises dégageaient un déficit des capitaux permanents de 4 milliards de FCFA par rapport aux valeurs immobilisées en 2005. A la fin septembre 2006, ce déficit s'élevait à 9 milliards de FCFA. L'excédent de trésorerie se situe à 823 milliards FCFA en 2006 (43,4% du total du bilan). Il a enregistré une fluctuation de plus de 26,0% par rapport à la situation prévalant douze mois plus tôt.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille